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Rueda : "Dans le foot moderne, il n’existe pas de sélection aussi mûre que celle de France"

Martin Mosnier

Mis à jour 24/06/2014 à 23:15 GMT+2

Reinaldo Ruena, sélectionneur de l’Equateur, a assuré ce mardi que son équipe aurait bien du mal à soutenir la comparaison avec la France.

Reynaldo Rueda, le sélectionneur de l'Equateur - Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Dans quel état d’esprit est l’Equateur après la victoire sur le Honduras ?
R.R. : Nous avons de grandes attentes. Le match contre la France est une rencontre importante dans l’histoire de notre pays. On veut faire un match sérieux et appliqué pour continuer notre aventure dans cette Coupe du monde.
Que vous inspire la France, très impressionnante depuis le début de la compétition ?
R.R. : La France va passer le premier tour. C’est une équipe compacte, soudée bien organisée avec une grande efficacité. Elle pratique un jeu pragmatique et agressif. Je considère que, dans le foot moderne, il n’existe pas de sélection aussi mûre que celle de France. Elle a un passé, un prestige. C’est la plus forte du groupe et est dans dans une bonne posture pour aller loin. Notre équipe est très motivée. Elle a beaucoup d’enthousiasme, il va falloir aller chercher cette qualification. On ne nous la donnera pas.
L’équipe de France a prévu de faire tourner son effectif. Qu’est-ce que ça change pour vous ?
R.R. : La France a un jeu très agressif. C’est tout à fait normal que ses titulaires doivent se reposer. Ce sont tous des joueurs d’élite, dangereux. Les remplaçants vont vouloir gagner leur place. Ils seront plus frais et peut-être plus dangereux. Mais on sait ce qui nous attend, les Bleus joueront dans le même système.
La France a des atouts incomparables. Il y a beaucoup de variantes dans la construction de son jeu.
Comment comptez-vous vous y prendre pour piéger les Bleus ?
R.R. : Notre objectif est d’essayer de faire un bon match, d’être organisé. Tout va dépendre de notre capacité à conserver le ballon. Notre rival est plus expérimenté que nous, il est plus technique. Il faudra réduire les espaces. Dans ce duel, on doit bénéficier de nos temps forts. Je pense qu’il faut avoir une bonne organisation, une grande concentration sur le terrain. La France a des atouts incomparables. Il y a beaucoup de variantes dans la construction de son jeu. Il faudra être alerte. Même quand ils n’ont pas de ballon, ils se replient.
Quel sera votre onze de départ ?
R.R. : On va jouer avec la même équipe que contre le Honduras avec des variantes peut-être au cours du jeu. La France est très différente de la Suisse et du Honduras. Le style technique est différent. Elle a un niveau très élevé et un système de jeu à plat. C’est un privilège de rencontrer la France, un pays avec une grande histoire dans le foot, une grande tradition.
Nous ne voulons pas rester à la traîne. Nous voulons confirmer la  place de l’Amérique du Sud.
L’Uruguay vient de se qualifier comme de nombreux pays sud-américains, est-ce que ça vous rajoute une pression supplémentaire ?
R.R. : Oui, ça met un peu de pression. Ce tournoi est très exigeant, il y a une rivalité continentale. L’Amérique réussit bien. Nous ne voulons pas rester à la traîne. Nous voulons confirmer la  place de l’Amérique du Sud dans cette Coupe du monde et nous sommes les derniers Sud-Américains à pouvoir nous qualifier. Bien sûr que ça transcende les joueurs.
L’esprit de Christian Benitez vit-il toujours dans le groupe ?
R.R. : Ça ne fait même pas un an qu’il est décédé, ça a beaucoup touché le groupe. Ses coéquipiers ont un engagement spirituel auprès de celui qui rêvait d’être ici. Ce n’est pas un argument de motivation du groupe. Mais son souvenir est toujours là auprès des joueurs. On sait pourquoi on joue.
picture

L'Equateur fête son seul but du match contre la Suisse

Crédit: Panoramic

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