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Si les Bleus se cherchent un leader, qu'ils regardent du côté de Matuidi

Maxime Dupuis

Mis à jour 23/05/2014 à 18:28 GMT+2

Deux ans après un Euro gâché par une blessure, Blaise Matuidi a bien changé. Il a appris de cette mésaventure et se tient prêt à prendre ses responsabilités.

Blaise Matuidi, lors du match amical France - Pays-Bas (2-0), le 6 mars 2014.

Crédit: AFP

Blaise Matuidi a "disputé" l'Euro 2012. Si, si, souvenez-vous... Au sortir de sa première saison avec le Paris Saint-Germain, il avait fait le voyage jusqu'en Ukraine, retenu par Laurent Blanc parmi les vingt-trois. Le milieu de terrain avait passé trois semaines à Donetsk, comme les autres. A ceci près qu'il avait rongé son frein, miné par une blessure à la cuisse contractée avant la compétition. Elle l'avait privé de dessert et de la moindre minute de jeu, de l'Angleterre à l'Espagne.
Deux ans après, Blaise Matuidi est encore là. Plus que jamais. Il ne se sent "pas indispensable ni irremplaçable". Il l'est pourtant devenu. Le petit Blaise a bien grandi. Et qu'il semble loin ce discours, lâché quelques heures après la divulgation de la liste finale de Laurent Blanc en mai 2012. Matuidi était en balance avec Yohan Gourcuff et Mapou Yanga M'Biwa notamment. Il avait finalement été conservé par le sélectionneur de l'équipe de France.
Je n'étais pas inquiet mais je doutais. En équipe de France, je ne suis pas titulaire à part entière et je reviens de loin avec mes blessures. Je suis content, ça n'a pas été facile mais je me suis accroché avec Paris. C'est un rêve d'enfant qui se réalise. Me dire que je fais partie de cette sélection...
Vingt-quatre mois après, le décor a changé. Il est plus grand, plus imposant. Blaise Matuidi est devenu le joueur que l'on connaît. Une véritable machine à tout faire au milieu, aussi bien au Paris Saint-Germain qu'en équipe de France. Quand Laurent Blanc - passé à Paris depuis - bâtit son onze, il ne se pose aucune question. Pas plus que Didier Deschamps : Blaise Matuidi fait partie des meubles. Et au Brésil, son rôle sera majeur au sein d'un milieu de terrain qu'il devrait tenir avec Paul Pogba et son coéquipier du PSG, Yohan Cabaye.

2012 lui a beaucoup appris

Champion de France, quart de finaliste de la Ligue des champions, qualification des Bleus : Blaise Matuidi a été de tous les combats cette saison. Son temps de jeu ? Le 8e plus élevé des Tricolores. Un souci ? Pas vraiment. Le marathonien Matuidi est prêt. "Je n'ai pas les résultats de mes tests physiques mais je me sens bien, a-t-il confié avec le sourire. Mon année a plutôt réussie et bien gérée. J'ai pu souffler quelques matches." La tête va. Les jambes aussi. Et l'Euro 2012 n'est plus qu'un vague souvenir. Mais lui a beaucoup appris.
"C'est loin et j'ai appris de ces moments-là, reconnaît-il sans aucune pointe d'amertume. J'ai également gagné en maturité pour éviter ce genre de pépins physiques. Je fais en sorte de travailler aussi en dehors des séances." Bourreau de travail, Matuidi sera au point. Personne n'en doute. Cette fois, le Parisien (20 sélections) ne jouera pas la compétition avant qu'elle ne débute. "J'ai assez de maturité pour évacuer la pression. Je ressens plus d'excitation aujourd'hui. C'est la meilleure compétition au monde."

"Je dois prendre mes responsabilités"

Le Mondial, c'est aussi et surtout un cran au-dessus de la Ligue des champions et, même si le PSG et ses entraîneurs successifs l'ont fait grandir, Matuidi va découvrir un nouveau monde. Le stade ultime. Et, du haut de ses 27 ans, n'a pas envie de se cacher. "On est habitué à jouer de grands matches même si on manque de grande compétition en équipe nationale. Mais J'arrive à un âge où je dois prendre mes responsabilités pour le bien de l'équipe. Mais je suis quelqu'un qui agit sur le terrain plus qu'en dehors." Si Didier Deschamps est toujours en quête de leader, l'un de ses joueurs vient de lever la main.
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