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Top 100 : De Marco Tardelli à Iker Casillas (41-50)

Laurent Vergne

Mis à jour 11/06/2014 à 21:26 GMT+2

Suite du Top 100 des joueurs les plus marquants de l'histoire de la Coupe du monde. On entre aujourd'hui dans les 50 premiers avec notamment trois gardiens de légende.

L'extraordinaire joie extatique de Marco Tardelli, auteur du deuxième des trios buts italiens lors de la finale face à la R.F.A

Crédit: AFP

41. Marco Tardelli

Pays: Italie
Date de naissance: 24 septembre 1954
Poste: Milieu de terrain
Participations: 2 (1 victoire)
Matches: 13 (2 buts)
Marco Tardelli, c'est avant tout une image. Celle d'une joie extatique. La joie d'un homme dans un état second, presque en transe, qui sait qu'il est en train de gagner la Coupe du monde. La célébration de son but en finale de la Coupe du monde 1982 face à la R.F.A a fait entrer Tardelli dans la légende. Un but quelconque, plutôt laid (plus un tacle qu'un véritable tir à vrai dire). Mais il a scellé le titre italien puisqu'il a permis à la Squadra de mener 2-0. La R.F.A. n'allait pas s'en relever. Pour lui, ce fut le summum d'un Mondial accompli, tant le joueur de la Juventus avait rayonné au milieu du terrain. Impossible de revoir les images de joie de Tardelli sans avoir des frissons. Un curieux mélange de bonheur et de rage. Inoubliable. Depuis, on parle d'une célébration "à la Tardelli" comme on dit une "Panenka" ou une "Arconada." Ce fut le tout dernier match de Coupe du monde de Tardelli, déjà présent en 1978 en Argentine. Comme beaucoup  de ses coéquipiers, le Mundial espagnol reste un sommet. Paradoxalement, il était arrivé exténué par une longue saison et à moitié blessé. "Mais comme par miracle, dès le début de la compétition, je me suis bien senti", raconte-t-il.
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Marco Tardelli

Crédit: Imago

42. Gilmar

Pays : BrésilDate de naissance : 22 août 1930Poste : gardienParticipations : 3 (2 victoires)Matches :  14
Une carrière peut rapidement basculer et Gilmar Dos Santos Neves en sait quelque chose. En 1951, il est écarté six mois par les Corinthians pour avoir encaissé sept buts lors de son premier match. Il ne renonce pas et deux ans plus tard, ses performances lui valent d'être en sélection. S'il ne part pas en Suisse en 54, c'est déjà l'un des leaders de la Seleção en Suède quatre ans plus tard. Longiligne (1m80, 69 kg), c'est un gardien élégant, doté de réflexes surprenants et toujours bien placé. Il garde les cages du Brésil inviolées jusqu'en demi-finale. Après la victoire face à la Suède (5-2), c'est dans ses bras que le jeune Pelé tombe. En 1962, au Chili, il est sacré pour la deuxième fois, à 31 ans. Il sera encore là en Angleterre mais jouera deux matches avant de céder sa place. Le Brésil s'incline et ne franchit pas le premier tour. Il est encore aujourd'hui considéré comme le meilleur gardien brésilien de tous les temps.
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Finale 1958 : Pelé en larmes dans les bras de Gilmar.

Crédit: AFP

43. Didi

Pays : BrésilDate de naissance : 8 octobre 1929Poste : MilieuParticipations : 3 (2 victoires) Matches :  15 (3 buts)
Dans la sélection brésilienne, Didi aura été un artiste parmi les artistes aux côtés de Garrincha et Pelé. Mais pas seulement.  Le natif de Rio de Janeiro  était bien plus que cela.  Au milieu de terrain, il s'est imposé comme l'un des premiers meneurs de jeu grâce à son sens tactique et sa créativité. Déjà présent en 1954 où il a été  l'une des stars de la Seleção qui a échoué en quart de finale contre la Hongrie,  le successeur de Zizinho  a pris toute sa dimension en 1958. Véritable chef d'orchestre, il a éclaboussé de toute sa classe le Mondial suédois aux côtés de Zito, Vava, Garrincha et Pelé.  Buteur en demi-finale contre la France avec une frappe pleine lucarne de 25 mètres (5-2), le Brésilien, qui était réputé pour ses coup-francs,  a été l'une des clefs du premier sacre mondial des Auriverde. Il a d'ailleurs été élu meilleur joueur du tournoi et a tapé dans l'oeil du Real Madrid, qu’il rejoindra quelques mois plus tard. Moins décisif en 1962 à 34 ans, il a toutefois participé au deuxième titre du Brésil avant de se retirer pour devenir entraîneur. 

44. Gerson

Date de naissance : 1er janvier 1941Pays : BrésilPoste : Milieu de terrainParticipations : 2 (1 victoire) Matches : 5
De la finale de la Coupe du monde 1970, on se rappelle surtout de deux moments. Deux instants magiques. L'ouverture du score de Pelé et le dernier but brésilien, signé Carlos Alberto. Et Gerson alors ? Auteur de la deuxième réalisation auriverde, celle qui offre un avantage définitif aux futurs champions du monde, le milieu de terrain a réalisé une finale de très haut niveau qui lui a valu le titre honorifique de meilleur joueur du match. Au Mexique et au-delà de sa prestation face aux Transalpins, Gerson a réalisé un Mondial XXL. Le meilleur brésilien du tournoi, c'est peut-être lui. Moins glamour que Pelé ou Jairzinho et compagnie, Gerson n'en est pas moins important. Véritable rouage de l'entrejeu brésilien, lien idéal entre la défense et l'attaque grâce à sa qualité de passes et sa science tactique, Gerson a mis de l'huile dans les rouages et ouvert les portes de la légende à Pelé et compagnie.
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Gerson, un des piliers du grand Brésil 1970.

Crédit: Imago

45. Carlos Dunga

Pays : BrésilDate de naissance : 31 octobre 1963Poste: Milieu de terrainParticipations : 3 (1 victoire) Matches : 18
Carlos Caetano Bledorn Verri dit Dunga est Brésilien. N'en déplaise à certains de ses compatriotes. Footballeur de l'ombre dans un pays qui adule depuis toujours les joueurs lumineux, tels que Pelé, Garrincha, Zico et autre Socrates, Dunga ne peut pas faire le poids. Et pourtant, le milieu de terrain défensif a marqué l'histoire. Si le Brésil a remporté sa quatrième Coupe du monde en 1994, la Seleção le doit autant à la doublette Romario-Bebeto qu'à Dunga, devenu capitaine au cours du Mondial en lieu et place de Raï, fantomatique sur les terrains US. Le talent qui s'efface devant le labeur. Tout un symbole. Et une revanche pour celui qui évoluait alors Stuttgart. Déclaré responsable du fiasco de 1990 et l'élimination en huitièmes de finale face à l'Argentine (0-1), Dunga a mangé son pain noir. Mais n'a jamais renoncé ni baissé les bras, pas le genre de la maison. Bien lui en a pris. Aujourd'hui, le Brésil ne s'en plaint plus. La sélection nationale, en péril, s'est jetée dans ses bras.
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Dunga, capitaine du Brésil en 1994.

Crédit: AFP

46. Uwe Seeler

Pays: R.F.A.
Date de naissance: 5 novembre 1936
Poste: Attaquant
Participations: 4 (1 finale) - Matches: 21 (9 buts)
En 80 ans, deux joueurs seulement ont réussi l'incroyable exploit de marquer au moins un but dans quatre phases finales de Coupe du monde. Le premier, c'est évidemment le roi Pelé. Le second, c'est Uwe Seeler. Le Hambourgeois (il est né à Hambourg et a joué toute sa carrière au HSV) fut l'un des meilleurs attaquants du monde entre le milieu des années 50 et le début des années 70. Auteur de neuf buts en 21 matches (ce fut longtemps un record, battu par Matthaus et Maldini récemment) de phase finale, il n'a pourtant jamais gagné la Coupe Jules Rimet. Pour cela, il faut avoir du talent, et un peu de chance. Pour son malheur, Seeler a disputé toutes les Coupes du monde situées entre les deux premières victoires de la R.F.A, en 1954 et 1974. Il a débuté en sélection en octobre 54, quelques semaines après le miracle de Berne. Et en 74, il avait pris sa retraite. Capitaine de l'équipe allemande finaliste à Wembley en 1966, Seeler, sans doute le plus grand attaquant allemand de l'histoire avec Gerd Müller, a appris à vivre avec ses regrets.
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Uwe Seeler, alias "Unse Uwe"

Crédit: Imago

47. Giovanni Ferrari

Pays : ItalieDate de naissance : 06 décembre 1907Poste : MilieuParticipations : 2 (2 victoires)Matches : 8 (2 buts)
Giovanni Ferrari a tout raflé sur son passage.  Huit fois champion d'Italie avec la Juventus, l'Inter Milan et Bologne, il était insatiable sur les pelouses italiennes. Mais sa soif de titre ne s'est pas arrêtée aux frontières de son pays. Avec sa sélection, Ferrari a aussi rempli de belle manière son armoire à trophée.  Grâce à sa science du jeu, sa frappe puissante mais surtout sa capacité à accélérer le jeu avec ses passes inspirées et  son sens du placement, il est devenu une pierre angulaire de la Squadra Azzurra au milieu de terrain avant la seconde guerre mondiale.  Aux côtés de Giuseppe Meazza, il formait un duo redoutable pour lancer les contre-attaques de la Nazionale. Avec Meazza, il sera aussi le seul joueur à participer aux deux sacres de l'Italie en 1934 et 1938.

48. Carlos Alberto

Date de naissance : 17 juillet 1944
Pays : Brésil
Poste: Arrière droit
Participations : 1 (1 victoire)
Matches : 6
Quand on pense à Carlos Alberto, une image vient à l'esprit. Comme une évidence. 21 juin 1970, Stade Aztèque de Mexico. Le Brésil pose la dernière pierre à un somptueux édifice, mis en chantier douze ans plus tôt en Suède. On joue la 87e minute de la finale. Les Auriverde mènent 3 buts à 1 face à l'Italie et, dans quelques minutes, deviendront définitivement propriétaires de la coupe Jules-Rimet. Le triomphe est complet et ultime. Conscients de cela, les Brésiliens souhaitent clore le chapitre sur un dernier coup d'éclat. Inoubliable. Carlos Alberto, talentueux défenseur comme seul le Brésil en enfante, fonce à toute allure sur son côté droit tandis que ses coéquipiers remontent le terrain presque en marchant. Clodoaldo ridiculise quatre transalpins, Rivelino ouvre pour Jairzinho, puis le ballon arrive dans les pieds de Pelé. Plein axe, le Roi ne voit pas Carlos Alberto. Mieux, il le sent débouler dans son dos. A l'aveugle, il lui adresse une passe aussi simple que géniale. Carlos Alberto ne prend pas la peine de contrôler et d'une frappe croisée, puissante, s'en va battre Albertosi. "Si je devais choisir une image, un moment, pour résumer ma carrière, ce serait celui-là", expliquera-t-il bien plus tard. Nous aussi.
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Carlos Alberto

Crédit: Imago

49. Fabien Barthez

Date de naissance : 28 juin 1971
Pays : France
Poste: Gardien
Participations : 3 (1 victoire, 1 finale)
Matches : 17
Avec Zinedine Zidane, Patrick Vieira et Lilian Thuram, il est le seul Français à avoir disputé deux finales de Coupe du monde. Cela en dit long sur l'exemplarité de la carrière du gardien tricolore, qui fut même un des rares à échapper au naufrage en 2002. Le Divin chauve est aussi un des très rares portiers à avoir évolué dans deux finales différentes. Personne n'a oublié sa complicité avec Laurent Blanc en 1998 ni son envolée au-dessus de Ronaldo lors de la finale au Stade de France la même année.

50. Iker Casillas

Date de naissance : 20 mai 1981
Pays : Espagne
Poste: Gardien
Participations : 3 (1 victoire)
Matches : 15
San Iker. A 33 ans, le gardien du Real Madri s'apprête à disputer sa quatrième Coupe du monde consécutive. Titulaire à tout juste 21 ans en 2002 en Asie, il a tout connu avec la Furia Roja. L'ambition légitime, les frustrations successives, puis les triomphes à répétition. En 2010, il a incontestablement été un des principaux artisans du succès ibérique. Comme lors de l'Euro 2008, il a gardé sa cage inviolée durant tous les matches à élimination directe, un exploit unique dans l'histoire. Que ce soit en huitièmes face au Portugal, en quarts contre le Paraguay, lors de la demi-finale face à l'Allemagne ou au cours de la finale Espagne-Pays-Bas, Casillas sort le grand jeu. Personnage incontournable du football espagnol, il figure parmi les gardiens mythiques du Mondial désormais. Et qui sait, ce n'est peut-être pas fini...
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Iker Casillas et l'Espagne au sommet en 2010

Crédit: Panoramic

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