Une orgie de bonheur pour le Mexique après sa victoire sur l'Allemagne

Des larmes, des cris de joie et de l'émotion. Le Mexique a chaviré de bonheur dimanche. Il suffisait de contempler le visage embué de Chicharito, serrant fort dans ses bras son coéquipier et ami Miguel Layun, pour comprendre l'étendue de l'exploit. Il y a encore deux jours, le Mexique gérait une crise d'image après les révélations de l'orgie sexuelle à laquelle de nombreux joueurs ont pris part après le match de préparation face à l'Ecosse. Et ce dimanche, ils ont tout simplement signé la plus grande victoire de leur histoire.

Au vu de la solidarité affichée sur le terrain, notamment en fin de match face aux assauts allemands répétés, les Mexicains n'ont pas laissé les affaires extra-sportives entamer la cohésion du groupe. Ce succès face à l'Allemagne n'est évidemment pas une fin en soi. Il ne vaudra pas grand-chose, d'ailleurs, si elle n'est pas confirmée contre la Suède ou face à la Corée du Sud. Mais ce succès va compter.

Très critiqué au Mexique où il est parfois pris pour un fou, le sélectionneur colombien n'a pas été prolongé par sa Fédération. C'est une petite revanche pour lui : "Nous avions un plan. Cela fait six mois qu'on y travaille. Nous avons joué par amour du jeu et non avec la peur de perdre. Avec tout le respect que je dois à la grande équipe d'Allemagne, en première période nous étions supérieurs."

Ce n'est pas la première fois que la Verde embête une nation majeure du jeu en Coupe du monde. La France, pourtant vice-championne du monde et défaite 2-0 en 2010, s'en souvient encore. Les anciens coéquipiers de Rafa Marquez, lequel est entré en jeu ce dimanche pour sa cinquième Coupe du monde (record égalé), ont même mené 1-0 en huitième de finale du Mondial 2014 à deux minutes du terme avant d'être renversé par les Pays-Bas, futurs demi-finalistes. Mais jamais ils n'étaient parvenus à battre le champion du monde en titre au Mondial.

Alors forcément, les huitièmes de finale sont déjà en ligne de mire pour la Tri. Il faut dire que ce n'est pas une ambition nouvelle, tant c'est devenu une habitude pour elle de sortir de son groupe : la sélection aztèque a systématiquement été éliminée en huitièmes de finale des six dernières éditions.

Interrogé à la fin de la rencontre par BeIN Sport, Chicharito Hernandez visait plus qu'une simple qualification : "Avec ce succès, on a fait un grand pas en avant vers la première place du groupe. On veut terminer devant", a-t-il expliqué, entre deux toussotements qui trahissaient la dureté de l'effort physique fourni. En moins d'une semaine, la Verde s'est offert le scalp du champion du monde et a été désigné pays hôte du Mondial 2026. L'avenir s'annonce radieux…