Brésil 1970-Italie 1982

Quel plus beau champion que le Brésil 1970 ? Auteur d'un tournoi fabuleux marqué par le génie de Pelé, le groupe de Mario Zagallo remporte sa troisième Coupe du monde en quatre éditions. Après le coup d'arrêt anglais en 1966, Pelé retrouve tout son talent et son envie. Le meilleur joueur de tous les temps va marquer le tournoi de sa classe et de son génie. Une tentative de lob géniale et de cinquante mètres face à Viktor, un grand pont exceptionnel face à Mazurkiewicz resteront notamment dans les esprits.

Mais le Brésil 1970, ce n'est pas seulement Pelé. Le groupe auriverde est d'une homogéneité sans égale. Carlos Alberto, Clodoaldo, Jairzinho, Gerson, Tostao, Rivelino... sont autant de joueurs restés dans la légende du football. C'est le plus logiquement du monde que cette équipe s'est imposée et a remporté la Coupe Jules-Rimet pour la troisième fois. Le parcours a été parfait. Six victoires en six matches.

Personne n'a pu résister. Pas même la magnifique équipe d'Italie de Luigi Riva. Les hommes de Ferruccio Valcareggi ont résisté une heure de jeu avant de tomber sous les coups de boutoir des Brésiliens. A l'arrivée, la Seleçao s'est imposée 4-1 et est entrée définitivement dans l'histoire. Pelé pouvait bien être porté aux nues par ses partenaires. Le Stade Aztèque vivait un moment historique : Le roi faisait alors son dernier tour d'honneur en Coupe du monde.

Victorieuse en 1934 et 1938, l'Italie fut la première nation à remporter à deux reprises la Coupe du monde. La Squadra doit ensuite attendre 44 ans pour se hisser à nouveau au sommet du football mondial. Cette Coupe du monde 82 débute pourtant sur fond de crise. Le premier tour est laborieux. Les Italiens s'en sortent de justesse, avec trois nuls, face à la Pologne, au Cameroun et au Pérou. Sans fond de jeu, inefficace, elle est alors bien loin d'avoir l'allure d'un futur champion.

Puis tout s'accélère lors du deuxième tour, où les Italiens retrouvent l'Argentine de Maradona et le Brésil de Zico, Socrates et Falcao. La victoire face à l'Argentine (2-1), relance les Transalpins. Mais le plus dur reste à faire. Pour atteindre les demi-finales, les hommes de Bearzot doivent battre le Brésil, qui peut, lui, se contenter d'un nul. Ce match sera le plus beau du Mondial. Ce sera surtout le jour de gloire de Paolo Rossi. Muet depuis le début de la compétition, l'attaquant de la Juventus croule sous les critiques. Malgré tout, le sélectionneur continue de lui accorder sa confiance. Avec raison.

Contre la Seleçao, Rossi inscrit les trois buts italiens, dont le dernier, celui de la qualification. La Squadra remporte un bijou de match (3-2) et se retrouve en demi-finale. Plus rien ne pourra l'arrêter. La Pologne se dresse à nouveau sur sa route pour une place en finale. Mais sans Boniek, les polonais sont démunis. Rossi marque deux nouveaux buts (2-0) et les Italiens sont en finale, où ils ne font qu'une bouchée de l'Allemagne (3-1). Malgré un penalty manqué en première période par Cabrini, des buts de Rossi, Tardelli et Altobelli offrent un troisième sacre à tout un peuple. Le monde est à leur botte...