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Ricardo, profession héros

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2006 à 12:00 GMT+2

Bourreau d'Anglais, héros portugais. Voilà ce que Ricardo pourra faire écrire sur sa tombe, en guise d'épitaphe. Le gardien du Sporting a une fois encore assommé le Three Lions lors de la séance des tirs au but, comme il l'avait fait à l'Euro, voilà deux

Celui que la presse portugaise saluait dimanche en "Ricardao" (Ricardo le grand) a arrêté trois tirs au but anglais. Il est devenu le premier gardien à réussir pareil exploit en Coupe du monde, éclipsant l'Allemand Harald Schumacher et l'Argentin Sergio Goycoechea, qui en avaient stoppé deux (chacun à deux reprises). Pour son malheur, l'Angleterre avait déjà éprouvé un avant-goût du talent peu commun de Ricardo, 30 ans, 53 sélections. Le 24 juin 2004, au stade de la Luz de Lisbonne, le gardien du Sporting Portugal avait fait subir le même sort aux Anglais en quarts de finale de l'Euro.
Dans un geste spontané, une inspiration subite, Ricardo avait enlevé ses gants avant le tir au but de Darius Vassell et s'était interposé devant un attaquant anglais déconcerté. Puis, il avait lui-même frappé en force le tir au but victorieux, héritant du surnom de "Ricardo, coeur de lion". Samedi, le Portugais n'a eu recours à un aucun truc pour écoeurer les Anglais. Qui plus est deux des plus brillants d'entre eux: Steven Gerrard et Frank Lampard. Dans les deux cas, Ricardo est parti dans le tempo idéal pour aller cueillir le ballon sur sa gauche. Puis, sur la frappe de Jamie Carragher, il a eu la main droite ferme avant de voir la balle heurter la transversale.
Scolari savoure
"Les penalties (tirs au but) ont été relativement bien frappés par les Anglais, a remarqué le sélectionneur du Portugal, Luiz Felipe Scolari. Ils ne les ont pas manqués comme nous (Hugo Viana, Petit). Ricardo a eu le bonheur d'être bien placé. Mais je crois que le mérite lui en revient." "J'aurais choisi Ricardo (comme homme du match), car il a sauvé trois penalties, a ajouté le Brésilien. Mais si la Fifa choisit (l'Anglais Owen) Hargreaves, je n'ai aucun problème avec ça. Tant que nous gagnons, ils peuvent choisir tous nos adversaires."
Scolari peut particulièrement savourer le succès de son gardien. Avant l'Euro 2004, il avait imposé contre l'avis de tous Ricardo, de préférence à la légende Vitor Baïa, tout juste vainqueur de la Ligue des champions avec le FC Porto. Le Brésilien a aussi souligné l'apport d'un ancien de la "génération dorée" portugaise dans l'éclosion de Ricardo: le gardien de l'équipe championne du monde 1989 et 1991 des moins de 20 ans, Fernando Brassard. Devenu entraîneur des gardiens de la sélection, ce dernier a aidé Ricardo à développer ses qualités.
Mis en difficultés dans son club en début de saison, Ricardo s'est ensuite ressaisi, pour arriver au meilleur de sa forme en Allemagne. Si les tirs au but lui donnent un éclat particulier, sa présence dans les actions de jeu n'est pas non plus négligeable et explique certainement que le Portugal n'ait encaissé qu'un but dans ce Mondial, marqué par l'attaquant mexicain Fonseca. Ricardo attend maintenant la France, qui se présente à lui en demi-finale mercredi. Car sa tâche n'est pas encore accomplie. Il lui faut maintenant effacer le revers en finale de l'Euro 2004 face à la Grèce (0-1) et apporter un premier titre mondial au Portugal. Dans ce cas, il ne se contentera pas d'enlever ses gants puisqu'il a déjà promis un "strip-tease".
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