Deschamps sur Ribéry : "Pourquoi prendre quelqu'un qui estime que c'est mieux de ne pas venir ?"
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Mis à jour 22/08/2014 à 09:21 GMT+2
Didier Deschamps s'est exprimé pour la première fois depuis l'élimination des Bleus à la Coupe du monde et évoque tous les dossiers dans L'Equipe : les performances de Benzema en Bleu, les retraites de Ribéry et Nasri ou son avenir.
Ribéry et Deschamps lors de la photo officielle, réalisée quelques heures avant la confirmation de son forfait.
Crédit: AFP
Ce qu'il n'avait jamais dit
On guettait sa réaction. Comment avait-il accueilli la retraite internationale anticipée de Franck Ribéry ? Allait-il malgré tout le convoquer en septembre ? Avait-il été prévenu avant tout le monde ? Ce vendredi dans L'Equipe, le sélectionneur des Bleus ne répond pas à toutes les interrogations mais lève, partiellement et à mots couverts, le voile sur ses intentions. En lisant entre les lignes, on comprend aisément qu'il ne déroulera pas le tapis rouge à Franck Ribéry si celui-ci venait à changer d'avis avant l'Euro 2016. "Franck est dans l'instantané", a d'abord réagi son sélectionneur. "S'il a pris cette décision, c'est qu'il sent qu'il a besoin d'autre chose. Mais peut-être que demain ou après-demain ça changera. Ou que ça ne changera pas." Et si ça change ? "Ce sera important pour moi de tenir compte de son état d'esprit. Est-ce bien pour lui de l'appeler ? Pour le groupe ? Je peux être radical quand je dois l'être", prévient le sélectionneur qui "pour le moment" se demande "pourquoi prendre quelqu'un qui estime que c'est mieux de ne pas venir ?"
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Didier Deschamps et Franck Ribéry lors de France - Finlande en 2013
Crédit: Panoramic
Les phrases à retenir
- "Je ne peux pas en vouloir à Karim". Karim Benzema a essuyé quelques critiques après son match raté face à l'Allemagne (0-1) et au Nigeria (2-0) lors de la dernière Coupe du monde. Un mois et demi après, Didier Deschamps a mollement défendu son attaquant et concédé que le Madrilène manquait sans doute de fraîcheur. "Je ne peux pas en vouloir à Karim", a d'abord réagi Deschamps. "Après, il a certainement manqué de fraîcheur."
- "Evra à l'Euro 2016 ? Je ne peux pas dire oui ou non." Patrice Evra aura 35 ans en 2016. Mais cela ne pose pas de problème à Didier Deschamps. Si le latéral de la Juve maintient son niveau, il devrait figurer dans les futures listes de DD. "A lui de rester compétitif", prévient Deschamps.
- "Nasri ? N'inversons pas le pouvoir de décision." Samir Nasri a pris sa retraite internationale mais Didier Deschamps prévient : "Pour lui, comme pour les autres, je prends ou je ne prends pas."
- "Si vous me demandez si je peux être là pendant dix ans, aujourd'hui, je vous réponds oui." Didier Deschamps se sent bien à la tête de l'équipe de France. Sa relation avec Noël Le Graët fonctionne à merveille. Alors Deschamps se voit bien durer à la tête des Bleus.
L'instant drôle
Didier Deschamps a la gagne en lui et n'envisage rien d'autres que la victoire. Alors, l'élimination en barrages face à l'Ukraine après la défaite à l'aller (2-0) ne lui a jamais effleuré l'esprit : "(Il sourit puis rit franchement.) Je savais que j'allais me qualifier."
Où lire l'entretien en intégralité
L'Equipe a publié sur son site un extrait de cette interview. L'entretien est à retrouver en intégralité en pages 2 et 3 de l'édition du vendredi 22 août du quotidien sportif, vendue en kiosque ou en ligne.
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