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Sauveur du PSG à Metz (2-3), Blaise Matuidi a rappelé combien il était indispensable

Gil Baudu

Mis à jour 19/04/2017 à 15:21 GMT+2

LIGUE 1 – En jouant les sauveurs mardi, à Metz (2-3), Blaise Matuidi n'a pas seulement maintenu le PSG dans la course au titre. A un moment où il renégocie son contrat, l'ancien Stéphanois a aussi adressé un message à ses dirigeants : il est décidément précieux pour le milieu de terrain parisien.

Blaise Matuidi (PSG) sur la pelouse de Metz

Crédit: AFP

Les deux index sur la tête. Et un regard, insistant, vers la tribune officielle du stade Saint-Symphorien. La célébration de Blaise Matuidi avait des allures de message codé. Comme une mise au point. Comme pour rappeler à Nasser al-Khelaifi et à Patrick Kluivert combien il était précieux. Mardi soir, le milieu de terrain l'a été, précieux. Sans cette tête rageuse dans les ultimes secondes, le PSG aurait perdu deux points à Metz (2-3). Autrement dit, la pente menant vers un cinquième sacre consécutif se serait furieusement inclinée. Au lieu de ça, Paris joue ce matin des coudes avec Monaco en tête de la Ligue 1. Même si l'ASM, toujours leader à la différence de buts, a une cartouche en réserve, son match en retard face à Saint-Etienne.
Qu'importe. L'équipe d'Unai Emery savoure. Ce mercredi matin, elle aurait pu pointer à deux longueurs de son rival monégasque. Vu comme ça, on comprend mieux la réaction démonstrative de l'ancien Stéphanois. Aucune trace de rancœur, a-t-il assuré après coup, face aux journalistes qui l'interrogeaient sur la portée symbolique de cette posture. "Non, non, c'est personnel. L'essentiel, c'est que l'équipe ait gagné. J'essaie de faire le maximum comme je l'ai toujours fait à Paris. Les problèmes personnels viendront plus tard."
C'est à vous (les journalistes) de juger si je suis important ou si je ne le suis pas.
L'international français n'aurait pas pu mieux choisir son moment pour jouer les sauveurs. Ce doublé, son premier en L1 depuis dix ans (lors d’un Troyes – Sedan, le 28 avril 2007), tombe particulièrement à pic. Il intervient alors qu'un gros point d'interrogation entoure son avenir dans la capitale.
Prolongera-t-il un bail qui expire en juin 2018 ? Ou quittera-t-il Paris, où il a débarqué en 2011 ? L'intéressé jurait la semaine dernière "qu'on (lui) avait proposé deux ans de plus". Il affirme "réfléchir" à cette offre. "Tout est possible." Matuidi, qui vient tout juste de fêter ses 30 ans, serait en perte de vitesse. Il ne serait plus "ce footballeur fantastique" et "ce grand joueur" vanté par Unai Emery l'été dernier, en débarquant de Séville. En clair, il ne serait plus aussi indispensable qu'il le fut pour l'entrejeu parisien. "Les dirigeants ne m'ont jamais dit le contraire, relativisait-il mardi, dans les couloirs messins. Je ne sais pas. Je me bas au quotidien pour l'équipe. C'est à vous (les journalistes) de juger si je suis important ou si je ne le suis pas."
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Matuidi : "On a manqué de respect à l'adversaire parfois"

Le milieu parisien le plus utilisé en L1

Pour Marco Verratti, il l'est, "important". En zone mixte, l'Italien n'a pas manqué de souligner "la mentalité" de son coéquipier. Dans une chronique pour Goal, il l'a carrément encensé : "Depuis que je suis arrivé, chaque année, les entraîneurs ne savent pas si Blaise va jouer. A la fin, c’est celui qui joue le plus. Il est différent des autres, moins technique mais très intelligent sur le terrain, surtout sans le ballon. Quand il n’est pas là, on le sent sur le terrain. Dans le vestiaire, il est vraiment très important. Quand Unai Emery est arrivé, il ne le connaissait pas beaucoup. C’est pour ça qu’il aurait pu partir, mais dès que le coach a commencé à le connaître comme joueur et homme, il a compris qu’il devait rester. J’espère que ce sera encore le cas cet été."
Les statistiques donnent raison à Verratti. En L1, Matuidi est le milieu parisien le plus utilisé cette saison.
  • Blaise Matuidi : 29 matches, 22 titularisations
  • Thiago Motta : 27 matches, 22 titularisations
  • Marco Verratti : 24 matches, 21 titularisations
  • Adrien Rabiot : 23 matches, 17 titularisations
  • Javier Pastore : 13 matches, 8 titularisations
  • Grzegorz Krychowiak : 11 matches, 7 titularisations
Seuls Lucas (32 matches) et Edinson Cavani (31) ont joué davantage. La tendance est tout aussi valable en Ligue des champions. L'infatigable gaucher a joué 8 des 10 rencontres européennes depuis le mois d'août. Tous comme titulaire. Seuls Cavani et Marquinhos peuvent aussi s'en vanter.

Buteur-voyageur... et l'égal de Bats

Matuidi est, évidemment, moins efficace que le goleador uruguayen. Ce n'est pas ce qu'on lui demande. Mais son efficacité prend manifestement de l'ampleur en déplacement : cinq de ses six réalisations ont été signées loin du Parc.
  • 28 septembre : à Ludogorets (1-3), il égalise, alors que le PSG était mené 1-0.
  • 1er novembre : à Bale (1-2), il ouvre le score juste avant la pause.
  • 26 février : à Marseille (1-5), il parachève le festival parisien.
  • 18 avril : à Metz (2-3), il signe un doublé salvateur.
S’il poursuit sur ce rythme-là jusqu’à fin mai, Matuidi peut même se rapprocher de sa saison la plus prolifique (8 buts en 2012-2013). En attendant, il se contente de marquer l'histoire du club de la capitale. A Metz, il a porté le maillot du PSG pour la 285e fois. Rejoignant Joël Bats au 8e rang des joueurs parisiens les plus capés.
1. Jean-Marc Pilorget : 435 matches
2. Sylvain Armand : 380 matches
3. Paul Le Guen, Safet Susic : 344 matches
5. Bernard Lama : 318 matches
6. Mustapha Dahleb : 310 matches
7. Eric Renaut : 290 matches
8. Joël Bats, Blaise Matuidi : 285 matches
10. Dominique Baratelli : 281 matches
"Deux ans de plus" le hisseraient sans aucun doute sur le podium.
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