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Equipe de France : Ils n'ont joué qu'une fois avec les Bleus et, pourtant, on ne les a pas oubliés

Maxime Dupuis

Mis à jour 09/06/2017 à 12:50 GMT+2

EQUIPE DE FRANCE - Il n’est pas indispensable de durer pour marquer les esprits et entrer dans la mémoire collective. On ne va pas vous mentir : ça peut aider, mais ce n’est pas une condition sine qua non. Dans l’histoire de l’équipe de France, certaines étoiles filantes sont devenues des "références" sans jamais porter plus d’une fois le maillot bleu. Pour le meilleur. Comme pour le pire.

Ciani et Torres lors de France - Espagne 2010

Crédit: Imago

Michael Ciani

France - Espagne, match amical 2010 (0-2)
On n’a qu’une seule chance de faire une première bonne impression. Manque de pot pour Ciani, il n’est pas tombé au bon endroit au bon moment. Quand le Bordelais intègre les Bleus, il rêve d’accrocher le bon wagon et de faire partie du voyage en Afrique du Sud, quelques mois plus tard. Bordeaux n’a pas encore complètement déraillé et, après tout, le défenseur fait partie des meilleurs du pays.
Problème : il va disputer face à l'Espagne (0-2) l’un des pires matches de l’ère Domenech. Aligné aux côtés d’Escudé, il vit un calvaire, matérialisé par un double grand pont que lui inflige Fernando Torres au retour des vestiaires. Le cauchemar absolu et un instantané (presque) aussi célèbre que le débordement de Bernard Mendy sur Roberto Carlos. Les Bleus ressemblent à une équipe de D4, comme le dira assez justement Anelka. Les Espagnols, aux champions du monde qu’ils deviendront à Johannesbourg.

Julien Faubert

Bosnie – France, match amical 2006 (1-2)
Avant qu’ils soient remisés au grenier, les matches du mois d’août, dits de reprises, avaient au moins un intérêt : faire découvrir de nouvelles têtes. Julien Faubert fut l’une d’entre elles le mercredi 16 août 2006. Son entrée en jeu à une grosse vingtaine de minutes de la fin de la partie fut doublement marquante. Le Bordelais a trouvé le moyen d’inscrire le but de la victoire durant le temps additionnel. Et, petite coquetterie, de porter le numéro 10, laissé vacant par la retraite définitive de Zinédine Zidane. Pas mal pour une première. Et une dernière.
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Faubert après son but face à la Bosnie

Crédit: Eurosport

Albert Rust

France – Belgique, troisième place du Mondial 1986 (4-2, ap)
Sans doute la cape la mieux rentabilisée de l’histoire de l’équipe de France. Parce qu’elle a valu à son auteur le titre d’international et, accessoirement, une victoire lors de la petite finale du Mondial 1986. Il est vrai qu’une troisième place en Coupe du monde est aussi utile qu’un peigne pour chauves, il n’en reste pas moins que Rust, champion olympique en 1984, a joué un seul match avec les Bleus, qu’il a duré 120 minutes et que c’était une rencontre de Coupe du monde. Pas si mal.

Steve Savidan

France – Uruguay, match amical 2008 (0-0)
Le vent dans le dos, Steve Savidan débarque en équipe de France au mois de novembre 2008. Raymond Domenech a vu la guillotine passer à deux doigts de sa nuque quelques semaines auparavant. Il essaie d’insuffler un peu de sang neuf à l’heure de conclure une année à oublier. Steve Savidan, 30 ans, aura droit à 45 minutes pour se faire voir. Il ne les gâchera pas. Comme un poisson dans l’eau, le Caennais ne faillit pas à sa réputation et, s’il ne marque pas, trouve quand même le moyen de réveiller le Stade de France d’une bicyclette dont il a le secret. Une cape réussie. Qui n’en appellera pas d’autres. Il doit arrêter sa carrière l’été suivant, victime de problèmes cardiaques.
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Savidan

Crédit: Imago

Jean-Pierre Cyprien

Italie – France, match amical 1994 (0-1)
Une carrière se joue sur des détails et quelques coups de pouce du destin. Le 16 février 1994, quand l’équipe de France se présente à Naples pour y défier l’Italie, le drame de la Bulgarie est encore dans toutes les mémoires (et y restera encore quelques décennies). Aimé Jacquet a pris les rênes des Bleus et le premier néo-international de son règne n’est autre que Jean-Pierre Cyprien. Le Stéphanois jouera un gros quart d’heure en fin de match. Le week-end suivant, il se rompt le tendon d'achille. Terminé pour les Bleus.

Pascal Chimbonda

France – Danemark, match amical 2006 (2-0)
Lui non plus n’a pas porté bien longtemps le maillot tricolore. Mais, comme Albert Rust, a plutôt bien rentabilisé sa carrière internationale puisqu’il est devenu vice-champion du monde cet été-là. Elu meilleur latéral droit de Premier League en 2005/2006, il séduit Raymond Domenech qui décide de l’emmener en Allemagne pour jouer les doublures de l’indétrônable Willy Sagnol. Le Bavarois est impérial tout au long du Mondial et ne laissera aucune miette à Chimbonda, devenu célèbre entre-temps non pas grâce à ses prestations sur le pré mais en raison d’une parodie musicale des Guignols. Il jouera deux minutes à la fin du match de préparation entre la France et le Danemark. Rideau.
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Pascal Chimbonda lors de sa seule sélection en équipe de France, en 2006.

Crédit: AFP

Franck Jurietti

France – Chypre, match de qualification pour le Mondial (4-0)
Près de 900 joueurs ont porté le maillot de l’équipe de France. Franck Jurietti est plus célèbre que la moitié d’entre eux. Pour une raison simple : sa vie en bleu a duré 5 secondes. France – Chypre 2005. Les Bleus se qualifient pour le Mondial 2006 en gagnant 4-0. La fête est complète. Même pour Jurietti. Dans le temps additionnel, il est appelé par Raymond Domenech pour remplacer Sidney Govou. Il entre. L’arbitre siffle. C’est fini. Bernard Boissier, qui avait jusqu'alors connu la vie tricolore la plus courte de l’histoire (2 minutes), était resté une éternité sur la pelouse comparé à lui. Ce soir-là, Jurietti aura pris plus de temps à retirer son survêtement qu'à courir sur le terrain.

Bonus

Jonathan Zebina

France – Suède, match amical 2005 (1-1)
Vous avez probablement oublié ce match face à la Suède. On ne peut pas vous en vouloir. Non, le plus étonnant avec Zebina, c’est finalement qu’il n’ait eu qu’une sélectionn alors qu’il était un habitué des rassemblements et brillait sous le maillot de la Juventus Turin. Pourquoi ? Il faudrait demander au sélectionneur d'alors...
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