Equipe de France : Le dernier chantier des Bleus : qui pour épauler Raphaël Varane ?

Un état d'esprit retrouvé, des résultats qui la replace dans le concert des grandes nations, une attaque qui tourne à plein régime, un système (4-3-3) en place, un milieu complémentaire, un groupe solide : 2014 a établi un bon paquet de certitudes. Didier Deschamps peut partir en vacances l'esprit tranquille avec le sentiment du devoir accompli. Reste encore une légère incertitude. Pas de quoi le faire suer la nuit mais tout de même. Le onze des Bleus est défini dans ses grandes largeurs. Mais depuis la Coupe du monde, un poste semble moins solide que les dix autres : celui de défenseur axial aux côtés de Varane. La blessure de Sakho et son fragile statut à Liverpool ont ouvert sa place à la concurrence. Ils sont nombreux à postuler. Heureusement pour l'ancien Parisien, aucun ne remplit tous les critères. Mais 2015 pourrait s'avérer décisif. Revue d'effectif.

Pourquoi lui ? Parce qu'il est le héros de France-Ukraine (3-0) match fondateur qui préside encore et toujours les choix de Deschamps. Titulaire à la Coupe du monde, Mamadou Sakho s'est montré costaud. Colosse infranchissable dans les duels, pitbull insatiable, il est toujours le complément idéal de Raphaël Varane.

Quels obstacles ? Son choix de carrière et ses blessures à répétition. Mamadou Sakho a quasiment joué autant de matches avec Liverpool (11) depuis le début de l'année qu'avec l'équipe de France (8). En club, il n'est qu'une doublure derrière la charnière Skrtel-Lovren tout comme il l'était à son départ de Paris. Il n'a plus aligné une saison pleine depuis l'exercice 2010-11. La faute aussi à des blessures à répétition, souvent à la cuisse.  Il n'a plus foulé les terrains depuis le 23 septembre et semble incapable d'enchainer des matches à haute intensité.

Son temps de jeu en 2014 en Bleu : 601 minutes.

Notre avis : Dans l'esprit de Deschamps, il reste la solution prioritaire. Mais il est bien difficile d'avoir des garanties sur son avenir jusqu'en juin 2016.

Pourquoi lui ? Parce que son profil colle à celui de Sakho et que sa complémentarité avec Varane saute aux yeux. Présent au Brésil, il a engrangé de l'expérience tout au long de l'année et finit 2014 avec un match solide face à la Suède.

Quels obstacles ? Il n'a joué que cinq matches de Premier League depuis le début de saison et a bien du mal à retrouver son niveau de Porto. A City, comme en équipe de France d'ailleurs, ses débuts n'inspirent pas une confiance folle.

Son temps de jeu en 2014 en Bleu : 315 minutes.

Notre avis : Il va monter en puissance jusqu'en 2016. Le parfait recours si Sakho ne s'en sort pas à Liverpool. Et s’il s’impose à City, il pourrait damner le pion à l’ancien Parisien.

Pourquoi lui ? Parce qu'en Premier League, il est indiscutable et indiscuté. Parce qu'en 2014, il n'a rien à se reprocher avec les Bleus. Chaque fois que Deschamps a fait appel à lui pour pallier les blessures de Sakho, Koscielny s'est montré solide. Plus efficace que Sakho et Mangala dans la relance, c'est un guerrier dans les duels. Une vraie valeur sûre depuis plusieurs saisons en équipe de France.

Quels obstacles ? Koscielny n'est jamais à l'abri d'un mauvais coup et donne parfois l'impression d’être une bombe à retardement. A Kiev, l'an passé, il fut le meilleur Bleu avant de totalement dégoupiller, de provoquer un penalty et de se faire expulser. Ses tendons d'Achille sont en souffrance et il n'a plus joué depuis le 5 octobre.

Son temps de jeu en 2014 en Bleu : 404 minutes.

Notre avis : Koscielny est souvent caricaturé comme une machine à provoquer des penalties mais il reste un excellent défenseur. Peut-être moins complémentaire de Varane que Sakho et Mangala mais plus complet. 

Pourquoi lui ? Parce que depuis son arrivée à Barcelone, il a basculé dans une autre dimension. Il s'est imposé de suite dans le club catalan. Son ouverture pour Gignac en Arménie témoigne de sa belle qualité de relance. Un plus non négligeable.

Quels obstacles ? Ce n'est pas le complément idéal de Raphaël Varane et son âge (31 ans) ne lui dessine pas une carrière à long terme chez les Bleus. A qualités égales, Deschamps privilégiera toujours un défenseur plus jeune. Son début de match à Erevan en octobre ne plaide pas en sa faveur.

Son temps de jeu en 2014 : 180 minutes.

Notre avis : Mathieu, ce n'est pas l'avenir et il n'a pas suffisamment largué la concurrence pour prétendre être un incontournable en Bleu.

Pourquoi lui ? Parce qu'il est désormais le taulier de la défense de l'AS Rome après une expérience ratée à Newcastle. Son changement de club l'a replacé dans la course à l'équipe de France d'autant que ses débuts en Serie A sont réussis.

Quels obstacles ? Il n'a pas marqué les esprits pour son retour en Bleu et a semblé en difficulté face à… l'Albanie. Rien de bien rassurant.

Son temps de jeu en 2014 : 90 minutes.

Notre avis : Yanga-Mbiwa part de loin. A moins d'une saison exceptionnelle à Rome et d'une cascade de forfaits en Bleu, sa place en sélection apparaît fragile.

Pourquoi lui ? Parce qu'hormis les Brésiliens du PSG, il est le défenseur le plus régulier de Ligue 1 depuis deux saisons. Ses statistiques ahurissantes (84% de duels gagnés notamment) en font l'un des défenseurs les plus efficaces d'Europe. Premier relanceur chez les Verts, Perrin sait tout faire.

Quels obstacles ? Son expérience internationale se limite à des matches face à Qarabag, Karabükspor, l'Inter ou Dnipopetrovsk. C'est un peu léger pour prétendre faire partie des hommes qui défendront le maillot tricolore à l'Euro. Moins rugueux dans l'impact que les Sakho, Mangala et autres Koscielny, il se singularise par son intelligence de jeu, comme Varane.

Son temps de jeu en 2014 en Bleu : 0 minute.

Notre avis : Régulier et irréprochable en club, Perrin est une option séduisante. Mais son profil est trop proche de celui d'un Raphaël Varane. Dommage…

Pourquoi lui ? Parce que, dans les airs, il est imbattable. C'est un chien enragé qui aime titiller les chevilles de ses adversaires. Un monstre physique avec une pointe de vitesse intéressante qui a su séduire José Mourinho. Ce n'est pas rien.

Quels obstacles ? Il n'a aucune sélection et surtout, il joue trop peu à Chelsea (une seule apparition en Premier League cette saison). Il a choisi de relever un défi monstrueux et va devoir se montrer patient pour gratter du temps de jeu… quitte à repousser son avènement programmé en équipe de France. 

Son temps de jeu en 2014 en Bleu : 0 minute.

Notre avis : Il part de loin mais le potentiel est là. On se revoit en 2018 en Russie Kurt ?