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La Suisse y croit

ParAFP

Publié 07/06/2008 à 07:45 GMT+2

Pays organisateur, la Suisse se sent capable de réussir un bon parcours à l'Euro 2008 avant d'affronter la République Tchèque en match d'ouverture. La sélection helvétique compte sur son statut d'outsider pour créer la surprise, même si sa préparation a é

Le cadre colle au cliché que tout le monde se fait de la Suisse. Des vaches, des sons de cloches, des alpages, des chalets typiques... Bref, rien ne manque au lieu de villégiature choisi par la Suisse, Feusisberg, un village situé à 20 km à l'est de Zurich, pour préparer l'un des matches les plus importants de son histoire. Pour sa troisième phase finale de l'Euro, la Nati va goûter au sel de ces rencontres jouées chez soi, avec un match d'ouverture couperet à Bâle devant un public qui peut tout aussi bien la sublimer que la paralyser.
"La pression va être terrible samedi soir, reconnaît l'attaquant Alexander Frei. Mais on s'est préparé comme pour les autres tournois, on a essayé de faire abstraction. Ce n'est pas du tout un problème de jouer chez soi, bien au contraire" . Opposée au Portugal, aux Tchèques et à la Turquie dans le groupe A, la Suisse n'est pas favorite chez les bookmakers. Mais la Nati n'en a cure. Personne ne l'attend vraiment lors de cet Euro et, visiblement, ce statut lui va parfaitement.
"Jouer notre chance à 400%"
"On est face au 6e mondial (samedi face aux Tchèques, ndlr), on n'est pas favoris, mais on est chez nous. On va jouer notre chance d'outsider à 400%", a prévenu l'entraîneur adjoint Michel Pont. Même si tous les signaux sont allumés au vert, une fausse note est toutefois venue troubler la quiétude des Helvètes: le drame qui frappe son sélectionneur, le sage Kobi Kuhn. Depuis plusieurs jours, ce n'est plus lui qui anime les conférences de presse. Il doit se rendre chaque jour à Zurich aux côtés de sa femme, hospitalisée en soins intensifs.
Cette situation "n'a rien changé" pour l'instant dans la vie de l'équipe, ni dans sa préparation assure Michel Pont, une préparation que tous s'accordent à décrire comme parfaite. "Je sais que l'on a tout fait, maintenant, est-ce que ce sera suffisant...", s'est interrogé Alexander Frei. Le principal problème des Suisses ces derniers jours concernait les états de forme de deux joueurs cadres, le défenseur Patrick Müller et le milieu de terrain Tranquillo Barnetta, la star de l'équipe, une sorte de "Ribéry" des alpages. Le joueur du Bayer Leverkusen, qui avait du être mis au repos en raison d'une blessure à la cheville droite, s'est entraîné à nouveau mercredi et, de l'avis du staff médical, il est dorénavant totalement rétabli.
"On n'a pas de Ronaldo"
Le défenseur de l'Olympique lyonnais ne sait lui toujours pas s'il sera aligné samedi. Arrivé à court de condition à la suite d'une rupture des ligaments croisés qui l'a tenu éloigné des terrains pendant neuf mois cette saison, Müller a semblé très juste lors du dernier match de préparation face au Lichtenstein. Ses partenaires, en tout cas, sont persuadés qu'il jouera, même si une ultime discussion avec Kobi Kuhn devrait en décider.
La Suisse a-t-elle une chance? Elle peut en tout cas surprendre, ce qu'elle avait fait lors des qualifications au Mondial-2006 face à la France notamment. Les Helvètes avaient été ensuite éliminés du tournoi en 8e de finale par l'Ukraine aux tirs au but, sans avoir encaissé la moindre réalisation durant la compétition. "Avec la qualité qu'on avait à l'époque, on aurait dû passer" , a estimé Alexander Frei. Depuis, l'équipe a intégré de jeunes joueurs, et paraît plus incisive encore qu'il y a deux ans. Que vaut alors réellement la Suisse deux ans plus tard? "Je ne sais pas, on verra samedi", a répondu l'attaquant du Borussia Dortmund. Un peuple attend la réponse.
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