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"Mettre toute notre âme"

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/06/2008 à 08:30 GMT+2

Roberto Donadoni a prévenu que l'Italie mettrait "toute (son âme) et toutes (ses) forces) pour battre la France. Pourtant, le choc face aux Bleus reste "un match contre les autres" afin de poursuivre l'aventure en quarts de finale, selon le sélectionneur

ROBERTO DONADONI, comment vous sentez-vous avant ce choc face à la France ?
R.D. : On est prêts. C'est le dernier match du premier tour. On connait l'enjeu. On va y mettre toute notre âme et toutes nos forces car c'est un résultat clé pour nous. On est déterminés. On a très envie de disputer ce match parce que c'est un match important. On est heureux de disputer une telle rencontre.
Compte tenu de vos difficultés à marquer (1 but en 2 matches), allez-vous titulariser Antonio Cassano ?
R.D. : On ne change pas une formation par hasard. Vous verrez bien. Cette fois, je ne dirai rien car je veux que les choses restent assez floues. On a encore un entraînement demain matin. Pour le moment, la composition n'est pas encore définie. Mais il y a plusieurs joueurs qui peuvent apporter des solutions. Contre la Roumanie, c'était Panucci. Pourtant, c'est un défenseur. On possède plusieurs attaquants capables de faire la différence. Mais pour moi, peu importe que ce soit un défenseur ou un attaquant. Pourvu qu'il fasse trembler les filets.
Aligner trois attaquants (Cassano, Di Natale et Toni), n'est-ce pas trop dangereux ?
R.D. : Vous avancez une composition d'équipe et vous la critiquez ensuite en disant que c'est trop dangereux. Si je mettais six attaquants, ce serait sans doute trop. Ca déséquilibrerait l'équipe, ce serait téméraire. Mais on a déjà joué avec trois attaquants. Tout dépend du jeu et de la stratégie. Il arrive parfois que l'on doive prendre plus de risques.
Cassano vous rappelle-t-il le joueur que vous étiez ?
R.D. : Une partie de son jeu me rappelle un peu ce que je faisais. Il évolue à un autre poste. Lui, il joue plus devant. Mais il a les mêmes capacités dans les dribbles, même si j'avais d'autres taches. Quand je le vois dribbler et éliminer des adversaires, je me dis qu'il n'est peut-être pas assez généreux avec ses coéquipiers. J'avoue que ça m'énerve un peu. Parfois, il devrait être un peu plus altruiste. Jouer, c'est aussi quand tu n'as pas la balle.
Existe-t-il une rivalité particulière entre la France et l'Italie ?
R.D. : C'est un autre grand match pour nous. On sait que ce sera un match difficile mais ce sera aussi difficile pour la France. Ces dernières années, on a disputé quelques rencontres. On en a beaucoup parlé. On a dit aussi que l'Italie ne parvient plus à gagner contre la France depuis 28 ans. On a aussi dit que l'Italie n'a pas battu la France pendant le match. Mais les statistiques ne sont pas importantes. Par exemple, les Pays-Bas n'avaient pas battu l'Italie depuis 30 ans. Et on sait ce qui s'est passé (défaite 3-0 lors du 1er match de l'Italie dans l'Euro, ndlr)... L'important, c'est le match de demain.
Raymond Domenech parle de derby...
R.D. : Pour nous, c'est un match comme un autre. Après, on lui donne le nom que l'on veut mais ça restera un match entre deux équipes motivées qui ont le même objectif : gagner. C'est dans cet esprit qu'il faudra rentrer sur le terrain. Ca ne fait pas de différence. C'est juste une autre équipe qu'il faut jouer. Peu importe qu'elle porte un maillot français, roumain ou néerlandais. Il faut le jouer.
Vous attendez-vous au même genre de matches que lors des qualifications pour l'Euro ?
R.D. : Je ne sais pas quelle équipe ils vont aligner contre nous mais on sait comment nous préparer et jouer. Ce qui s'est passé dans les deux autres matches, pour lesquels j'occupais déjà le poste de sélectionneur, ça n'est pas important. Le passé, c'est le passé. L'important, c'est l'avenir.
Peut-on dire que la France et l'Italie sont deux équipes en fin de cycle ?
R.D. : Je ne vais pas parler de la France. Ce qui me préoccupe, c'est l'Italie. Pour nous, on ne peut pas dire que que ça soit la fin d'une époque. Bien sûr, certains joueurs sont plus vieux mais, s'ils sont ici, c'est parce qu'ils ont quelque chose à apporter, c'est parce qu'ils sont à la hauteur. Il faut avoir un bon équilibre. Entre les équipes, la différence se fait sur des détails. Mais, pour le moment, les choses se passent comme je le pensais.
Allez-vous vous tenir au courant du résultat du match entre les Pays-Bas et la Roumanie ?
R.D. : L'équipe qui va l'emporter sera celle qui penser d'abord à son adversaire. Il ne faut pas penser aux Pays-Bas. Ce qui va se passer dans l'autre match, ça échappe à notre contrôle. L'important, c'est de gagner contre la France. On sait que l'on n'a pas notre destin entre nos mains. C'est un fait, on ne peut rien y faire. Mais il ne faut pas se focaliser là-dessus.
Avez-vous téléphoné à Marco Van Basten ?
R.D. : Non, je n'ai pas parlé avec Marco Van Basten. J'ai beaucoup trop de respect pour lui. Bien sûr, l'Italie a besoin d'une victoire contre les Pays-Bas. Mais si j'étais à la place de Marco Van Basten, je serais vexé qu'on m'appelle pour ça. De même, à la place des joueurs hollandais qui étaient sur le banc lors des deux premiers matches, si on me demandait de ne pas bien jouer, je me sentirais humilié.
Avez-vous déjà fait vos valises ?
R.D. : Non. Mes valises sont encore ouvertes. Et pas seulement les miennes. On est concentrés sur autre chose. On retournera à Vienne dans notre camp de base après le match et on verra bien ce que l'on fera à ce moment là. Et vous savez, les valises, c'est rapide à faire.
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