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Après France-Roumanie (2-1) - Bleus : Didier Deschamps, l’autre homme du match

Martin Mosnier

Mis à jour 11/06/2016 à 14:26 GMT+2

EURO 2016 – Les choix forts de Didier Deschamps ont porté les Bleus vers la victoire ce vendredi face à la Roumanie (2-1). Le sélectionneur a pris ses responsabilités et sorti les siens d’un sacré traquenard.

Didier Deschamps lors de France-Roumanie

Crédit: AFP

C'est certain, ils vont continuer à fleurir sur les poitrines des Français. Depuis deux ans, avant chaque rencontre, la FFF distribue gracieusement des autocollants "I love DD". L’accessoire est à la mode parmi les supporters des Bleus et ce n’est pas le match inaugural de l’Euro qui va faire fléchir la cote de popularité du sélectionneur basque. Car sa part est énorme dans le succès face à la Roumanie (2-1). Si c’est Dimitri Payet qui a envoyé la France au paradis, l’autre homme du match portait un costume et des chaussures vernies. Deschamps a eu tout juste ce vendredi, d’abord dans sa composition d’équipe.
Qui a porté les Bleus 90 minutes durant ? Dimitri Payet et N’Golo Kanté, les deux derniers hommes à avoir arraché leur place dans le onze durant la préparation. DD n’est pas rancunier et il a su revoir sa position sur le Réunionnais. Douze mois avant ce France-Roumanie, au sortir d’un match catastrophique en Albanie, Payet semblait avoir scellé son avenir avec l’équipe de France. Brouillé avec Deschamps, l’ancien meneur de l’OM était complètement à côté de ses pompes. Excès d’individualisme, repli défensif douteux, il ne faisait pas l’effort pour le collectif et s’était mis son sélectionneur à dos.
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Didier Deschamps et Dimitri Payet lors de France-Roumanie

Crédit: AFP

Sortir Pogba et Griezmann, c’était culotté

Mais face à sa saison monstrueuse à West Ham, Deschamps a intelligemment revu sa position, lui qui sait mettre ses convictions de côté, aussi profondes soient-elles, si le contexte l’exige. Quand il a fallu trouver un successeur à Lassana Diarra en sentinelle, Deschamps s’est, là encore, exposé. A priori, il n’avait pas la solution parfaite sous la main mais a préféré prendre le risque d’aligner un N’Golo Kanté sans expérience au poste de sentinelle plutôt qu’un Yohan Cabaye titulaire lors du dernier Mondial au poste de 6. Pari gagnant jusqu’ici. Le milieu de poche de Leicester fut épatant de facilité et plein de roublardise face à la Roumanie.
Sur la feuille de match, Deschamps a fait les bons choix. Mais que dire de son coaching ? Il en fallait, de l’aplomb, pour rappeler sur le banc à 25 minutes du terme Antoine Griezmann, le leader de l’attaque des Bleus et l’un des tous meilleurs attaquants du monde cette saison. Mais le Madrilène n’était pas dans son assiette alors DD a tranché dans le vif avec autorité. Rebelote dix minutes plus tard avec son autre tête de gondole, Paul Pogba, lui aussi beaucoup trop neutre et tendre. Mais son vrai coup de poker aura été d'avoir lancé ses deux principales flèches offensives (Coman et Martial) et musclé sa ligne d'attaque. Le message était clair : même si son milieu était en souffrance, le sélectionneur a refusé ce nul et a tenté le tout pour le tout.

Le tout pour le tout

L’entrée de Martial a redistribué les cartes. Le 4-3-3 est devenu un 4-2-3-1 avec Payet dans l’axe, en soutien de Giroud. C’est dans l’axe justement que Kanté a trouvé Payet, avant que le Réunionnais ne déclenche la foudre de son pied gauche. C'est tout le mérite de Deschamps, vendredi : donner les rênes à Payet, son homme en forme, là où tout portait à croire que c’était à Griezmann et Pogba de prendre en main cette équipe. Son fameux pragmatisme a encore sorti la France d’un sacré traquenard.
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La joie de Didier Deschamps à l'issue de France-Roumanie

Crédit: AFP

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