Après Galles-Irlande du Nord : L’antisèche : Bale réapparait toujours quand il faut et là où il faut

Et dire que c’était un huitième de finale de l’Euro. Si le Pays de Galles avait été très séduisant en phase de poules, la magie s’est arrêtée aux portes du Parc des Princes. Totalement neutralisés par des Nord-Irlandais vaillants mais limités, les coéquipiers de Gareth Bale n’ont jamais réussi à faire le jeu. Entre une accumulation de fautes techniques, des mauvais choix et une absence quasi-totale d’occasions franches, on s’est fermement ennuyé ce samedi.

Les deux équipes se sont successivement rendues le ballon sans créer grand-chose. A l’approche de la fin du match, les hommes de Chris Coleman ont (un peu) accéléré. Suffisant pour ouvrir le score et mettre un terme à ce piètre spectacle.

Dans un match où la technique n’était pas au rendez-vous, ils auraient dû surnager et prendre en main le jeu gallois. Mais Gareth Bale et Aaron Ramsey n’ont pas eu le même rayonnement qu’au premier tour. Le premier a été rarement trouvé et a eu toutes les peines du monde à se mettre en position de frappe malgré un joli coup-franc sorti par McGovern.

Le second a été présent dans l’entrejeu mais n’a jamais trouvé la faille. Heureusement, le but sur lequel ils sont tous deux impliqué réhausse leur prestation. À noter l’entrée en jeu énergique de Jonny Williams qui a apporté un peu de mouvement.

Côté nord-irlandais, difficile de mettre en avant quelqu’un. Avec son "csc" malheureux, Gareth McAuley devient le premier joueur à marquer dans le bon but, face à l’Ukraine, et contre-son-camp lors d’un même Euro depuis Tudor en 2004.

On exagère un peu, certes. En soit, l’attaquant nord-irlandais n’aurait sans doute pas changé le destin de son équipe. Mais, à force d’entendre un hymne à sa gloire, on aurait au moins pu entendre tout le peuple nord-irlandais chanter à tue-tête. C’est le petit regret de cet Euro : ne jamais avoir vu la "star" Will Grigg fouler une pelouse française.

C’est la première fois qu’un novice à l’Euro remporte son premier match à élimination directe. Puisque les deux équipes étaient débutantes, ce n’est pas une surprise. Mais c’est assez marquant pour souligner la performance du Pays de Galles. D'autant que leur dernière élimination dans un grande compétition remonte à 1958 contre le Brésil avec un but d'un certain Pelé (1-0).

Non mais au moins, il est au rendez-vous. Et c’est ce qu’on lui demande. Triple buteur dans cet Euro, Gareth Bale est évidemment le joueur le plus important de ce Pays de Galles. Ce samedi encore, c’est de lui qu’est venue l’étincelle après un centre tendu poussé dans ses propres buts par McAuley. Et pourtant, il n’a pas forcément été transcendant.

Peu trouvé, pas influent sur la qualité de jeu de son équipe et branché sur courant alternatif, le joueur du Real n’est pas toujours le leader technique que le Pays de Galles est en droit d’attendre depuis de le début du tournoi. Mais, à dire vrai, peu importe. Par ses buts et ses actions décisives, Bale porte son équipe. C’est tout ce qu’on demande aux grands joueurs : être là dans les moments majeurs. Et pour l’instant, c’est l’une des seules stars de cet Euro à assumer son statut dans une équipe où il est un peu seul. De nouveau en quarts de finale ?