Balotelli est tombé dans l'oubli mais il l'assure : "Je deviendrai Ballon d'or"

Mario Balotteli aura fatalement une pointe d'amertume samedi soir. Il y a quatre ans, "Super Mario" avait régalé l'Italie en signant un doublé face à l'Allemagne, offrant ainsi à son pays une qualification pour la finale de l'Euro 2012 (1-2). Quatre ans plus tard, il regardera à la télévision la Nazionale défier sans lui les champions du monde allemands, et s'il avait été à la place du sélectionneur Antonio Conte, il aurait fait le même choix. "Bien sûr que cela ne me plaît pas, a-t-il concédé dans une interview parue samedi au Corriere della Sera. Mais c'est juste. Aux gens qui m'arrêtent pour dire que Conte aurait dû me convoquer, je réponds: le vrai Balotelli, Conte, (son futur remplaçant Giampiero) Ventura, n'importe quel entraîneur le convoquerait. Le Balotelli d'aujourd'hui, non".

Balotelli est le premier à reconnaître qu'il ne pouvait pas revendiquer une place au sein d'une sélection pourtant dépourvue de véritables stars en attaque dans cet Euro 2016. "Ces deux dernières années, je n'étais pas à mon niveau, avoue l'attaquant italien, qui vient de boucler deux épouvantables saisons à Liverpool puis à l'AC Milan, avec sept buts en 51 matches. Problèmes physiques, autres problèmes, je n'étais pas moi-même".

Les attentes étaient-elles trop grandes? "Non, elles étaient même trop basses. Je peux faire beaucoup plus que ce que j'ai dit. Mais il faut du temps", a ajouté le joueur de 25 ans, qui ne sait pas encore où il évoluera la saison prochaine même s'il est encore sous contrat à Liverpool. "Sur une échelle de 1 à 10, je me suis arrêté au 5 mais peu à peu j'arriverai au 10. Parce que je veux y arriver. Je deviendrai Ballon d'or", a-t-il assuré. "Je sais, cela fait rire, il est possible que je n'aie pas fait tout ce qu'il fallait pour être le plus fort, mais l'important c'est que j'ai compris tout cela et qu'il n'est pas trop tard".

Balotelli se veut plus mature. Et il semble désireux de se concentrer sur le terrain après avoir le plus régulièrement fait la une de la presse pour ses frasques extra-sportives. "Je ne suis pas hypocrite: je n'aime pas finir dans les journaux pour mes embrouilles, mais je n'aime pas non plus les exagérations positives (...) Je voudrais juste être un joueur comme les autres, j'espère un peu meilleur que les autres", conclut-il. Suffisant pour convaincre un club de lui donner sa chance ? A voir...