Ben Arfa, Umtiti, Dembélé : Comme Gameiro, ils auraient tort de ne pas y croire

On appelle ça la loi des séries ou un cercle vicieux. Au choix. Si Didier Deschamps n’est pas connu pour être superstitieux, il a dû se poser la question d’une éventuelle malédiction avant l’Euro. Car après l’affaire Benzema-Valbuena, aboutissant à l'absence de l'attaquant en juin, c'est Mamadou Sakho qui s'est fait piéger par un brûleur anti-graisse. Suspendu à titre conservatoire par l'UEFA pendant 30 jours, l'ancien Parisien devrait laisser une place en défense centrale et chambouler les plans du sélectionneur français.

Car désormais, des places promises à certains sont ouvertes dans le groupe des 23. Les deux interrogations portent sur l'identité du quatrième défenseur central et d’un joueur offensif choisi par Didier Deschamps. Et les concurrents sont nombreux.

Quelle que soit la composition de la liste des 23, difficile de ne pas prendre 4 défenseurs centraux. Si DD choisit de ne prendre que 7 défenseurs pour amener davantage d'armes offensives, la polyvalence des profils retenus sera la clé. Pour remplacer Sakho, à la fois axial gauche et latéral gauche de formation, deux joueurs se dégagent : Samuel Umtiti et Loïc Perrin.

Difficile de trancher entre les deux. L'un est le taulier de l'OL cette saison, relance bien et apporte une dimension physique qui peut manquer au groupe France en l'absence du défenseur de Liverpool. L'autre n'a pas eu le même rayonnement cette saison, la faute aux blessures, mais reste le capitaine incontesté de l'ASSE et une valeur sûre de Ligue 1. Capable de jouer arrière droit, il répond aux critères de DD et peut se targuer d'avoir déjà eu les faveurs du sélectionneur par le passé, notamment en novembre dernier où il faisait partie du groupe France après le forfait… de Sakho.

Autre possibilité : créer la (grosse) surprise en appelant Lucas Hernandez, nouvelle trouvaille de l'Atlético. Gaucher, il peut aussi dépanner en arrière-gauche mais manque encore d'expérience. Quel que soit le joueur choisi, il reviendra de loin tant il aura bénéficié des absences conjuguées d'Aymeric Laporte, Mamadou Sakho, Kurt Zouma et Jérémy Mathieu.

Devant, c'est le gros point d'interrogation. La question réside dans le choix de Didier Deschamps : ne prendre qu'un seul attaquant de pointe (Giroud) et utiliser la polyvalence de certains à ce poste (Martial, Griezmann) ou assurer ses arrières en prenant deux pointes ? A priori, en homme pragmatique, Didier Deschamps devrait choisir la deuxième solution. Dès lors, André-Pierre Gignac possède une longueur d'avance sur les poursuivants. Régulièrement appelé, impliqué lors de ses entrées en jeu et buteur lors des deux derniers rassemblements, l'ancien Marseillais est en très bonne place pour figurer dans les 23. Sauf si Alexandre Lacazette, attaquant axial, continue sur sa folle lancée actuelle et le dépasse dans la dernière ligne droite.

Vient ensuite le cas Ben Arfa. C'est sûrement celui qui donnera le plus de maux de tête à Didier Deschamps. En feu avec Nice, nommé pour le titre de meilleur joueur, son profil de joueur de rupture et sa forme jouent en sa faveur. Mais pour le voir figurer dans la liste, il faudra que le sélectionneur des Bleus prenne un risque. En ne prenant que 7 défenseurs par exemple, ou en se privant d'une deuxième pointe.

Les Dembélé, Fekir et Gameiro partent de trop loin pour réellement bousculer une hiérarchie offensive où Payet, Martial et Coman ont tout chamboulé lors du dernier rassemblement.