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Bleus - EURO 2016 - Leur destin n’était pas de jouer les premiers rôles, et puis…

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/07/2016 à 12:29 GMT+2

EURO 2016 - Ils sont six à avoir grimpé à grande vitesse la hiérarchie en équipe de France. Anciennes doublures ou petits nouveaux, ils sont arrivés là où on ne les attendait pas il y a quelques mois encore. Zoom sur ses hommes qui font la force de l'équipe de France sans avoir été programmés pour.

Sissoko et Kanté

Crédit: Panoramic

Il n’y a qu’un Didier Deschamps. Un homme né pour gagner, accompagné par le succès tout au long de sa vie. Cette équipe de France 2016, c’est autre chose. Une formation parfois cabossée par les événements et des joueurs qui brillent alors qu’ils n’étaient destinés qu’à jouer les seconds rôles. Voire moins.

Laurent Koscielny : L’évidence, enfin

Avec Laurent Koscielny, il y avait toujours un mais. Costaud mais sujet aux sautes de concentration pour schématiser. Voilà pourquoi ni Laurent Blanc ni Didier Deschamps ne lui ont donné les pleins pouvoirs en défense centrale lui préférant Mamadou Sakho pour épauler Raphaël Varane. Le vent a commencé à tourner en 2015 quand l’ex-Parisien squattait le banc des Reds.
Sa suspension pour dopage a définitivement clos le débat et les prestations du Gunner depuis le début du tournoi rappellent qu’il aurait peut-être dû être ouvert un peu plus tôt. C’est lui le vrai patron de cette défense en l’absence de Varane. Capital dans les airs, intraitable dans les duels, Koscielny n’a plus à démontrer sa fiabilité désormais. Derrière, il est le Bleu le plus régulier depuis plusieurs mois.
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Hugo Lloris et Laurent Koscielny ont été monstrueux face à l'Allemagne

Crédit: AFP

Samuel Umtiti : L’improbable trajectoire

Sans doute le destin le plus incroyable de cette joyeuse bande. En novembre dernier, quand Didier Deschamps soulignait devant notre caméra ses carences au plus haut niveau, Samuel Umtiti semblait bien loin d’une telle trajectoire. En être loin en novembre, c’est une chose, ne pas figurer dans les 23 le 27 mai, à quatre jours de la date butoire, en est une autre, bien plus rédhibitoire encore.
Et puis Jérémy Mathieu s’est blessé, Eliaquim Mangala a enchaîné les entraînements poussifs et Adil Rami a pris deux cartons jaunes en quatre matches. Le numéro 5 est devenu numéro 2 pour une première en quart de finale de l'Euro. Celui qui n’avait pas le niveau en novembre a mis les Allemands dans sa poche en juillet. Quelque chose nous dit qu’il va finir avec quantité de bleus au bras. A force de se pincer pour y croire.
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Samuel Umtiti contre l'Allemagne

Crédit: Panoramic

NGolo Kanté : La folle éclosion

Lui n’a jamais été mis de côté. Il y a un an, personne ne faisait vraiment attention à lui. Sinon l’OM, qui avait très envie de l’enrôler dans ses rangs. Mais pas les moyens. L’infatigable milieu de Caen s’est alors envolé vers l’Angleterre et Leicester, obscur club du Royaume. Son choix a fait sourire. Aujourd’hui, plus personne ne rit. La formidable aventure des Foxes a validé au centuple son départ vers la Premier League. NGolo Kanté, il fait partie de la crème de la crème.
Milieu de terrain de poche, il a découvert l’équipe de France en mars et a vite séduit le sélectionneur des Bleus qui, lorsque Diarra a dû renoncer à disputer l’Euro, n’a pas hésité à en faire sa sentinelle. Un poste qui n’était pas le sien et que Kanté a maîtrisé avec une maestria insoupçonnée. "Victime" du passage au 4-3-2-1 face l’Irlande, suspendu contre l’Islande et, seulement entré en jeu face à l’Allemagne, le joueur de Leicester restera l’une des éclosions les plus folles de ces dernières années.
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N'Golo Kante

Crédit: Panoramic

Moussa Sissoko : Utile mais bien plus que cela

Moussa Sissoko passe du temps au Château de Clairefontaine depuis des lustres. Raymond Domenech fut le premier à l’appeler. Il y a eu Laurent Blanc. Puis Didier Deschamps qui en a fait son indispensable de l’ombre durant longtemps. Avant de le mettre sous le feu des projecteurs. Sissoko, c’est un couteau suisse. Il n’a pas la palette technique d’un milieu offensif droit mais une puissance, un coffre et une énergie qui compensent quelques lacunes. Didier Deschamps le sait depuis longtemps. Au moins depuis cette seconde période de feu réussie un soir d’octobre 2012 en Espagne (1-1).
Que n’a-t-on pas ouï dire lorsqu’il a été retenu dans la liste des 23 pour cet Euro ? Après la saison peu accomplie du joueur de Newcastle, les réseaux sociaux s’en étaient donné à cœur-joie, oubliant souvent qu’un groupe ne se construit pas seulement avec les plus talentueux. Etre utile, c’est une qualité. Moussa Sissoko la possède. Ce n’est pas seule. On l’a vu depuis la Suisse et bien après. Aujourd’hui, il est incontournable. Ni plus ni moins.
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Moussa Sissoko

Crédit: AFP

Dimitri Payet : Ecarté avant d'exploser

Les larmes qui ont accompagné sa sortie du terrain face à la Roumanie disent beaucoup du chemin parcouru par Dimitri Payet ces derniers mois. Fin 2015, il n’était même pas un recours dans l’esprit de Didier Deschamps. Pas toujours concerné par la chose bleue, pas vraiment dans le moule et dans l’esprit de groupe souhaité par DD, le Réunionnais a forcé la main du sélectionneur à coup d’exploits réalisés de l’autre côté de la Manche, tunique bordeaux et bleue de West Ham sur le dos.
Rappelé en mars 2015, Payet n’a pas manqué son coup. Mieux, il s’est installé dans le onze de départ comme s’il n’avait jamais quitté la maison bleue. S’il n’a pas été brillant face à l’Allemagne (2-0), son Championnat d’Europe est jusqu’ici remarquable. Quoi qu’il advienne dimanche, il ne faudra pas oublier que c’est de lui qu’est partie la folle aventure et que sans sa rébellion face aux Roumains, l’histoire n’aurait sans doute pas été la même.
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Payet (France) à terre face à l'Irlande

Crédit: Panoramic

Olivier Giroud : L’éternelle doublure devenue incontournable

C’est l’histoire d’une doublure éternelle barrée par le plus grand talent de sa génération : Karim Benzema, attaquant génial du Real Madrid. Alors Giroud avait beau tout faire, se montrer si précieux lors de la Coupe du monde brésilienne, étaler ses qualités lors de chacune de ses entrées en jeu, dans les matches qui comptaient vraiment, son horizon se limitait au banc de touche et à des fins de match frustrantes. Sa deuxième partie de saison compliquée à Arsenal n’avait pas gonflé sa cote.
L’affaire de la sex-tape est passée par là et l’a logiquement propulsé avant-centre titulaire. Il a d’abord dû essuyer les sifflets d’une partie du public qui le considérait comme responsable de l’absence de Benzema. Cruel et injuste. Il les a éteints un à un dans un tournoi maîtrisé de bout en bout. Il faut se souvenir que c’est lui qui a mis les Bleus sur la voie d’une tête rageuse. Indispensable face au but, dans ses déviations et meilleur complément de Griezmann, Giroud est enfin devenu incontournable.
Martin MOSNIER et Maxime DUPUIS
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Griezmann et Giroud

Crédit: AFP

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