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Bleus - L'équipe type de Deschamps prend forme mais il reste une interrogation

Martin Mosnier

Mis à jour 04/06/2016 à 14:04 GMT+2

EURO 2016 - A une semaine du match d'ouverture, trois incertitudes entourent encore l’équipe type de Didier Deschamps qui assure l’avoir en tête. Avant le dernier match de préparation, les indices semés par le sélectionneur dessinent des tendances. Même si rien ne semble définitif au poste de sentinelle.

Didier Deschamps au milieu de ses joueurs avant l'Euro 2016.

Crédit: Eurosport

"Dans ma tête, j'ai une idée bien précise de l'équipe qui débutera l'Euro." Didier Deschamps nous a mis l’eau à la bouche vendredi en conférence de presse mais il n’en a pas dit plus. Qui débutera face à la Roumanie ? Trois places restent encore sujettes à interrogation : le poste de défenseur central aux côtés de Koscielny, le poste de sentinelle et le poste de troisième attaquant aux côtés de Giroud et Griezmann. "J'ai des convictions, pas de certitudes", a continué le sélectionneur. Tentons tout de même d’y voir plus clair.

Défense : Rami est installé

  • Sa chance de débuter face à la Roumanie : 90%.
Tout s’est joué à Nantes. Didier Deschamps a décidé de faire confiance au duo Rami-Koscielny à 11 jours de l’Euro. Dès lors, les dés étaient jetés. Même la mauvaise prestation du Sévillan n’a rien changé dans l’esprit de Deschamps. C’est un secteur chamboulé par les forfaits (Varane, Sakho, Zouma) qui a besoin d’automatismes et de certitudes. Le sélectionneur ne changera plus son fusil d’épaule. En titularisant Rami lundi, il a sans doute mis un sacré coup au moral d’Eliaquim Mangala, prétendant naturel jusque-là grâce à sa présence continue dans le groupe avec Deschamps. Le ressortir du chapeau, c’est prendre le risque de braquer Rami. DD ne mettrait pas dans les bonnes dispositions un secteur qui a besoin de sérénité. Sauf immense contre-performance, Rami est installé.
Les indices semés lors de la préparation : Après la rencontre à La Beaujoire, Deschamps n’a cessé d’aligner Rami aux côtés de Koscielny lors des mises en place à l'entraînement. Il a choisi une voie et s’y tient. L’ancien défenseur de l’AC Milan débutera face à l’Ecosse et sans doute face à la Roumanie.
  • Notre avis : On peut discuter le choix d’Adil Rami. Eliaquim Mangala est plus dur dans les duels. Mais Deschamps emploie la bonne méthode. Il ne peut pas jongler entre les deux hommes.
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Adil Rami et Didier Deschamps, le 25 mai 2016 avant l'Euro

Crédit: AFP

Milieu : Deschamps continue de réfléchir mais…

La tendance : C’est sans doute le secteur où Deschamps se pose le plus de questions aujourd’hui. Parce qu’aucun joueur de son effectif n’épouse parfaitement le rôle de sentinelle depuis le forfait de Lassana Diarra. Alors il tâtonne et cherche toujours. Aucune solution n’est parfaite. D’un côté, N’Golo Kanté est en pleine bourre mais n’a jamais joué en sentinelle.
Sa titularisation mettrait en danger le 4-3-3, le système référence depuis trois ans. De l’autre Yohan Cabaye. Il joue davantage en relayeur à Crystal Palace mais a occupé le poste durant un an et demi en Bleu. Mais l'ancien Parisien, dont la plus-value première reste les relances, pas le combat, est à la recherche de son meilleur niveau et n’apporte pas suffisamment de garantie cette année pour prétendre à une place dans le onze.
Les indices semés lors de la préparation : Deschamps a brouillé les cartes. Il a installé Cabaye avec les titulaires jeudi avant de faire confiance à Kanté lors de l’opposition de veille de match. Le milieu de Leicester a une légère avance mais il devra donner des garanties s’il débute samedi. Car c’est dans ce secteur de jeu que la hiérarchie semble la plus fragile.
  • Notre avis : Difficile de trancher. La forme du moment doit guider le choix de Deschamps. Kanté écrase tout depuis des mois. A-t-il le volume de jeu pour faire régner la loi devant la défense et protéger une charnière déjà fragile ? Le match face à l’Ecosse est un rendez-vous capital pour régler ce débat ou nourrir les interrogations.
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Yohan Cabaye devant Ngolo Kanté à l'entrainement, le 25 mai 2016

Crédit: Panoramic

Attaque : Payet a une longueur d’avance

  • Sa chance de débuter face à la Roumanie : 60%
Dimitri Payet s’est imposé comme une évidence. En mars, Anthony Martial occupait l’aile droite du onze type. A force d’enquiller les coups francs directs, le chef d’orchestre de West Ham a désormais une longueur d’avance sur la concurrence même si Kingsley Coman et Anthony Martial restent de sérieux clients. Didier Deschamps peut difficilement se passer de celui qui fait peser le danger sur chaque phase arrêtée. Face au Cameroun, Payet a profité de la blessure de Martial pour montrer à quel point il était indispensable et prendre de l'avance.
Les indices semés lors de la préparation : "A chaque fois que Dimitri touche le ballon, notamment sur coups de pied arrêtés, il se passe quelque chose. Donc plus il le touche, mieux c’est. Il est très important". Une déclaration qui en dit long dans la bouche de Deschamps. S’il souhaite que Payet prenne le contrôle du jeu des Bleus, difficile de le faire débuter sur le banc de touche. Lors des oppositions à l’entraînement, il est très souvent associé à Giroud, le titulaire de l’attaque.
  • Notre avis : Difficile de se passer de cette nouvelle arme secrète, capable de débloquer n’importe quelle situation. Payet est incandescent depuis plusieurs mois déjà, il mérite d’avoir sa chance d’entrée.
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Dimitri Payet - 2016 France

Crédit: Panoramic

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