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"Ce n'est pas une fin de cycle" : L'Espagne n'est pas (encore) à l'heure de la remise en question

Glenn Ceillier

Mis à jour 28/06/2016 à 08:48 GMT+2

EURO 2016 – Clairement marqués comme le laissaient voir les expressions sur leur visage, les Espagnols n’ont pas voulu trop s’épancher sur ce nouvel échec. Eliminés par l’Italie dès les huitièmes de finale, les protégés de Del Bosque, qui reconnaissent la supériorité italienne et leurs faiblesses, refusent cependant de parler de "fin de cycle".

La détresse des Espagnols face à l'Italie

Crédit: Panoramic

Ils n’avaient pas envie de mettre des mots sur leur échec. Les Espagnols n’ont pas été nombreux à s’arrêter pour évoquer leur élimination à l’Euro 2016 contre l’Italie (2-0). Ils ont fait traîner les choses. Ont mis de longues minutes à sortir de leur vestiaire. Et quand ils sont arrivés à l’endroit réservé aux interviews avec les journalistes, ils n’ont pas été légion à accepter de répondre. Les visages des Andres Iniesta et autres Gerard Piqué en disaient de toute manière assez. Ils ont pris une sérieuse claque. "C’est une déception énorme", a avoué Piqué, la tête basse pendant de longues minutes.
Il faut dire que cette défaite n’est pas une simple élimination pour la Seleccion. La Squadra Azzurra a donné une leçon tactique aux Espagnols. "L'Italie a été meilleure, certes, mais il me paraît excessif de dire que nous avons subi une humiliation", tente Vicente del Bosque, un sélectionneur espagnol forcément sur la défensive. Car plus qu’un match mal négocié, ce revers face aux Italiens marque surtout la fin d’un cycle. La fin de l’ère glorieuse de l’Espagne sur la planète football.

Je ne pense que ce soit la fin d’un cycle

Ce lundi soir, la Roja a en effet dit adieu au dernier titre qu’elle pouvait se targuer de détenir encore entre ses mains. Le champion du monde est allemand. Le prochain champion d’Europe ne sera pas espagnol, c’est désormais une certitude. Orgueilleux, les Espagnols refusent cependant de tourner la page. “Je ne pense que ce soit la fin d’un cycle”, a lâché Piqué avant d’avouer : “Cette sélection n’a juste pas le niveau de celle de 2010 et 2012“. Un constat que personne ne contredira.
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Les joueurs espagnols (Juanfran devant Iniesta et Ramos) abattus après leur défaite en 8e de finale contre l'Italie, lundi 27 juin 2016

Crédit: AFP

Cette Espagne, capable de séduire sur certains matches avec son jeu de possession et de redoublement de passes, n’y arrive plus sur la longueur dans les tournois majeurs. Mais il n'est pas question de tout jeter. Pour le défenseur du FC Barcelone et de la Roja, il faut surtout “passer à autre chose“, comme le résume aussi son coéquipier du Barça, Andres Iniesta.

La remise en question attendra

Tous évoquent ainsi déjà les qualifications pour le Mondial 2018 en Russie à l’instar de Vicente del Boque, qui n’a pas rendu son tablier à la fin de la rencontre malgré ce nouvel échec cinglant : “Cela a été une très bonne époque pour le football espagnol et nous devons dès à présent nous remettre en ordre de marche parce qu'en septembre débutent les qualifications pour le Mondial 2018 en Russie, au cours desquelles nous affronterons à nouveau l'Italie.“
L'heure de la remise en question n'a visiblement pas encore sonné. "Nous avons un style de jeu pour durer de nombreuses années et nous resterons proches de la victoire finale lors des Mondiaux et des Euros", enchaîne ainsi De Bosque. L’Espagne devra pourtant faire le bilan à un moment. Mais il faut peut-être un peu plus de temps aux Espagnols pour le faire vraiment. C’est l’impression que l’on avait à les regarder filer pour rejoindre leur bus.
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