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"Ce n’est pas encore le meilleur Adil Rami mais…"

Martin Mosnier

Publié 21/06/2016 à 17:04 GMT+2

EURO 2016 – Principale source d’inquiétude avant l’Euro, la charnière centrale a tenu le coup lors de la phase de groupes. Adil Rami a gagné en sérénité. Tout n’est pas encore parfait mais les doutes se dissipent peu à peu autour de l'ancien Lillois.

L'acrobatie de Rami face à la Suisse

Crédit: Panoramic

Quand il est monté dans les tours face aux journalistes après son match fébrile face à l’Ecosse (3-0), Adil Rami n’a pas dégagé une furieuse impression de sérénité. Quelques jours plus tard, il a démarré l’Euro avec une fébrilité qu’il avait du mal à cacher. Il fallait se mettre à sa place : remplacer le patron de la défense, Raphaël Varane, au pied levé était un exercice périlleux.
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Adil Rami

Crédit: Panoramic

Les débuts ont été franchement inquiétants face au Cameroun (3-2) : "Le problème, ce n’était pas Laurent, c’était moi, a-t-il admis dimanche à Lille dans un discours beaucoup plus apaisé qu’à Metz deux semaines plus tôt. J’ai dû travailler plus que les autres pour arriver à un niveau correct. Je suis arrivé au dernier moment, il a fallu s’adapter. Aujourd’hui, j’en récolte les fruits."
On a réglé beaucoup de choses sur le plan défensif
Force est de reconnaître, malgré toutes les craintes qui escortaient son début de tournoi, que Rami tient le choc et les Bleus n’ont pris qu’un but, un penalty, en 270 minutes après en avoir encaissé huit lors des cinq rencontres précédentes. Après des débuts hésitants face à la Roumanie, il a gagné en épaisseur et c’est lui qui a débloqué la rencontre face à l’Albanie d’une improbable passe décisive.
Bien sûr, les Bleus ne se sont pas encore frottés à des sélections très menaçantes. Mais les progrès sont nets. "Dans l’équilibre, la communication et les couvertures, on a progressé en défense, a-t-il souligné. Je me sens mieux dans le groupe et je connais davantage les qualités et les défauts de chacun." Des propos qui font écho à ceux de Didier Deschamps : "On a réglé beaucoup de choses sur le plan défensif." "Il y a eu de gros progrès, a confirmé Yohan Cabaye. Adil n’était pas venu depuis un moment. On le ressent déjà : la charnière va de mieux en mieux."

Avec ce Koscielny, c’est plus facile

Le sans-faute de Laurent Koscielny, impeccable depuis le début du tournoi, l’a aidé à se mettre dans le sens de la marche. En trois matches, on ne retiendra qu’une erreur majeure de l’ancien Lillois, lorsqu’il s’est fait surprendre dans son dos par Stancu au début de la seconde période de France-Roumanie. Rien à voir avec le calvaire vécu face au Cameroun lors de son retour en équipe de France.
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Adil Rami sur la pelouse abîmée du stade Pierre Mauroy

Crédit: AFP

Dimanche face à la Suisse, seul son carton jaune, sanctionnant un pied haut, est venu ternir une prestation solide. "Mais j’ai pris ce jaune parce que je n’avais pas envie de prendre un contre derrière", a-t-il précisé. Est-il enfin au maximum de ses capacités ? "Non, ce n’est pas encore le meilleur Adil mais j’espère qu’il sera là à partir des 8es de finale." En un mois, Deschamps et Rami auront alors réussi leur pari si risqué.
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