Euro 2016 - Aaron Ramsey, l'autre étoile du Pays de Galles

Comment attirer la lumière au côté de Gareth Bale, "l'homme qui valait 100 millions" ? Aaron Ramsey s'est teint les cheveux en blond platine. Mais le pays de Galles compte surtout sur un de ses éclairs balle au pied. Au milieu de joueurs gallois sans expérience du très haut niveau, dont certains jouent en Championship (D2 anglaise) comme Hal Robson-Kanu, buteur face aux Slovaques (2-1), Ramsey est en tout cas l'autre pièce maîtresse de l'effectif de Chris Coleman.

Après avoir d'abord usé ses crampons sur les terrains de rugby, le natif de Caerphilly a été comme Bale un enfant prodige du football gallois. Détecté par Cardiff City, il fait ses débuts en D2 anglaise à 16 ans et commence à attirer les recruteurs des grands noms de Premier League. Mais c'est Arsène Wenger qui le fait venir à Arsenal en 2008, un transfert alors estimé à 5 millions de livres (environ 6,4 millions d'euros). Ramsey est depuis toujours resté fidèle au club du nord de Londres et à son manager qu'il a défendu à plusieurs reprises face aux critiques des supporters.

Victime d'une double fracture du tibia-péroné en 2010 après un terrible tacle face à Stoke City, Ramsey, jamais épargné depuis par les blessures, est absent de long mois des terrains avant d'être prêté à Nottingham Forest puis Cardiff. Mais il finit par exploser durant la saison 2013-2014, où son but lors de la prolongation de la finale de la Coupe d'Angleterre face à Hull City (3-2) offre aux Gunners leur premier titre après neuf ans de disette.

Dans cet Euro, Ramsey ne veut croire qu'à la force d'un collectif si fier d'avoir qualifié sa patrie pour sa première phase finale d'une compétition internationale depuis la Coupe du monde 1958. "On a bravé vents et marées ensemble. On se bat les uns pour les autres, on se défonce les uns pour les autres", lance Ramsey, qui avoue avoir vibré quand "Land of my Fathers", l'hymne gallois, a retenti à Bordeaux avant l'entrée en lice face à la Slovaquie.

Un début couronné de succès (2-1) grâce à un coup franc de Bale et une passe décisive de Ramsey pour Robson-Kanu, avant une défaite cruelle dans les derniers instants de la rencontre face à l'Angleterre (2-1) que Ramsey pensait pourtant pouvoir gagner. "Je pense que nous avons la meilleure équipe, rien n'a été facile pour nous et nous sommes maintenant récompensés", confiait-il avant ce derby, lui qui a été touché comme tous ses coéquipiers par le suicide de leur sélectionneur Gary Speed fin 2011. "Nous avons écrit l'histoire ensemble. Espérons que cela continue".

Réponse face aux Russes lundi soir (21h00) à Toulouse. Mais si cela tourne mal pour Bale and co, Ramsey pourra au moins avoir une satisfaction : le magazine de mode Vogue l'a déjà élu footballeur le plus stylé du tournoi...