Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Euro 2016 : Didier Deschamps : "Il faut avoir la boule au ventre, les mâchoires serrées"

Martin Mosnier

Mis à jour 09/06/2016 à 19:55 GMT+2

EURO 2016 – A la veille d’un match qu’il prépare depuis deux ans, Didier Deschamps veut faire abstraction du contexte qui pourrait être pesant. Le sélectionneur des Bleus rappelle simplement que les Bleus doivent être généreux mais déterminés.

Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France

Crédit: Panoramic

Vous n’avez pas joué de match officiel depuis 2 ans. Qu’est-ce qui a changé depuis 2014 ?
Didier Deschamps : En 2014, il n’y avait pas les mêmes joueurs. C’est difficile de comparer. L’équipe de France est aujourd’hui compétitive avec un potentiel offensif très intéressant. Il faut toujours avoir un bon équilibre et être capable de bien défendre. On s’y est attachés pendant la préparation pour avoir un bloc défensif efficace.
Qu’est-ce que ça change de jouer le match d’ouverture ?
D.D. : Il ne faut pas en faire une montagne, le contexte ne doit pas conditionner notre approche. On se prépare depuis deux ans à ce 10 juin. Ce n’est pas demain qu’il faudra se poser des questions. Il faudra de l’envie, de la générosité, de détermination. Moins l’environnement aura d’influence sur nous, mieux ce sera.
Comment jugez-vous la Roumanie ?
D.D. : Je m’attends à une équipe conforme à ce que j’ai vu. Elle n’est pas ultra-défensive. Son collectif et son organisation défensive sont de grande qualité. Mais elle capable de venir chercher l’adversaire haut pour le pousser à l’erreur. Elle a un quatuor offensif de qualité et peut vite passer d’une organisation défensive à une organisation offensive. Encore une fois, ce n’est pas une équipe qui reste dans sa surface. La Roumanie a une palette technique intéressante. Elle ne dégage pas la balle en touche.
picture

Nicolae Stanciu avec la Roumanie - 2016

Crédit: AFP

Comment arrivez-vous à gérer toutes les émotions liées à une compétition à domicile ?
D.D. : L’essentiel, c’est de ne pas se focaliser trop tôt sur le match. Il faut y aller avec de la confiance mais avoir la boule au ventre et les mâchoires serrées. On n’a rien fait pour le moment, on doit aller les chercher. Sans calcul, sans pression, sans fébrilité. Tout ce qui se passe autour ne doit pas conditionner notre état d’esprit.
On a hâte que la compétition commence.
Existe-t-il des similitudes avec 1998 ?
D.D. : Je ne regarde pas derrière. Je sais que je n’avais pas la même tenue. C’est du bonheur d’être là. On a tout fait pour arriver à ce match d’ouverture. C’est un privilège, un plaisir. On a hâte que la compétition commence demain.
La France possède-t-elle le meilleur potentiel offensif de cet Euro ?
D.D. : Bien sûr… On va sortir les clairons, les trompettes et dire qu’on est les meilleurs (ironique). J’ai différents profils de joueurs. On est capable de marquer des buts, ça sera important mais ca ne se fera pas au détriment du reste. Une équipe qui va au bout a besoin d’un potentiel offensif intéressant.
picture

Kingsley Coman, André-Pierre Gignac, Dimitri Payet et Anthony Martial avec les Bleus.

Crédit: Panoramic

Un Euro à 24, qu’est-ce que ça change pour les grosses nations ?
D.D. : Un tour de plus, ça surcharge le calendrier pour les équipes qui veulent aller au bout. On est dans un format comme la Coupe du monde. Le niveau international entre les petites nations et les grandes s’est réduit. On l’a vu dans la phase de qualifications, il y a eu beaucoup de surprises. Les équipes viennent avec l’envie de réussir.
Les rumeurs de transfert autour de Pogba peuvent-elles le déstabiliser ?
D.D. : Je ne lis pas ce qui se passe. Il y a des nouvelles de transfert pour chaque joueur en Italie. Paul est concentré sur ce qui nous attend. Ça n’a pas eu de conséquence sur son état d’esprit.
picture

Paul Pogba face à l'Ecosse

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité