Euro 2016 - Eden Hazard sur Zlatan Ibrahimovic : "Je pourrais lui apprendre à dribbler"
ParAFP
Mis à jour 22/06/2016 à 12:02 GMT+2
EURO 2016 – Alors que la Suède et la Belgique s’affrontent ce mercredi dans un match décisif pour la qualification (21h), Eden Hazard et Zlatan Ibrahimovic sont attendus au tournant. Le premier s’est d’ailleurs montré très respectueux envers l’attaquant suédois malgré un chambrage en règle.
Comment jugez-vous votre début de tournoi sur le plan individuel ?
Eden Hazard : Contre l'Italie, j'ai fait un très bon match mais avec la défaite, c'est passé au second plan. Contre l'Irlande, idem, j'ai fait un bon match. Mais ça peut toujours être meilleur. J'aimerais bien sûr marquer trois buts chaque fois, mais... J'essaie de m'améliorer à chaque match.
Le statut de star est-il difficile à assumer ?
E.D : Mais, je ne suis pas une star. C'est toujours l'équipe la star. C'est la presse qui me qualifie de star. Vous attendez plus de moi mais moi je suis content de ce que je fais pour le moment. Je ne suis pas là pour dribbler tout le temps mais pour aider mon équipe. J'essaie toutefois de prendre plus le jeu à mon compte.
L'ancien international français Frank Leboeuf trouve que vous ralentissez le jeu...
E.D : Ah bon, il ne m'aime plus ? (Il rit) Je n'écoute pas ce qu'on dit sur moi. Les critiques, je vis avec. Et je suis content de ce que j'ai fait pour le moment.
Le brassard de capitaine a-t-il changé votre comportement ? N'est-ce pas lourd pour un très jeune joueur ?
E.D : Non, mon comportement n'a pas changé. Je suis le plus jeune capitaine de l'Euro. Mais l'âge ne compte pas. Ce qui compte c'est l'expérience et j'ai déjà beaucoup de matches en sélection. Je prends mon rôle très à coeur, par exemple dans mon discours d'avant match. Ce que je dis avant le match est secret. Ça fait parfois rire tout le monde quand je parle car je suis d'ordinaire celui qui chambre. Ce n'est donc pas toujours facile de me prendre au sérieux. Et pourtant tout le monde me prend au sérieux quand il le faut.
Avec Kevin De Bruyne vous êtes deux meneurs de jeu. Comment faire pour ne pas vous marcher sur les pieds ?
E.D : On en a beaucoup parlé de ce problème entre nous. Notre but à tous les deux est d'être décisif pour l'équipe. On peut permuter. Contre l'Irlande, le coach m'a demandé de bien rester à gauche. Mais j'aime rentrer dans le jeu, je ne suis pas un vrai ailier de débordement. On essaie de ne pas se marcher dessus. Il faut du mouvement, quand il y a du mouvement, c'est plus facile. C'est surtout à ce niveau qu'on doit travailler. On sait ce qu'on doit faire, mais on ne le fait pas toujours.
La Belgique n'est-elle pas finalement une équipe de contre ?
E.D : Parfois, on a de belles possibilités en contre, oui. Mais on aime bien avoir le ballon. Le but d'Axel (Witsel) contre l'Irlande est un bon exemple. On garde le ballon, on construit et les milieux de terrain se projettent vers l'avant. Si on défend bas, on risque de prendre un but. C'est au coach de décider (de la tactique face à la Suède). S'il nous demande de jouer bas, on jouera bas, mais je ne crois pas.
Mercredi, tu croiseras la route de Zlatan. Peut-on vous comparer ?
E.D : Je ne peux pas me comparer à lui. Je le respecte. Ce sera notre 4e confrontation. Sur ce qu'il a réussi durant sa carrière, il m'est supérieur. Mais nous n'occupons pas les mêmes postes. C'est un buteur, moi un créateur. En revanche, il peut apprendre de moi dans les dribbles.
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