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Euro 2016 : Il se passe toujours quelque chose lors des tirages au sort

Maxime Dupuis

Publié 11/12/2015 à 18:36 GMT+1

Les tirages au sort de grandes compétitions sont des moments à part. Ils génèrent les rêves les plus fous ou d’énormes frustrations dans des cadres pas toujours habituels.

Le tirage au sort de la Coupe du monde 1994

Crédit: AFP

Mondial 1994 : Strass et Robin Williams à Vegas

En 1994, les Etats-Unis s’apprêtent à accueillir le monde du football pour la première fois de leur histoire. Cette Coupe du monde sera haute en couleurs. Sur le terrain. Et en coulisses. On s’en rendra d’ailleurs compte dès le tirage au sort de la compétition, effectué par Sepp Blatter, pas encore président de la FIFA et… Robin Williams. Où ça ? A Las Vegas. Opération séduction à tous les niveaux. Le comédien, disparu en 2013, est au sommet de sa carrière. Il va faire le job. A sa manière. Et dans les codes des 90’s. Avec un second rôle pour Blatter. Pas d’oscar à l’arrivée.

Mondial 1998 : La France a vu grand

La Coupe du monde est de retour sur le Vieux Continent et en France pour la première fois depuis soixante ans. L’Hexagone n’a pas Robin Williams dans sa besace et Michel Leeb ne fait plus le poids. Pour marquer le coup, le comité d’organisation du Mondial innove à sa manière. Et décide d’organiser le tirage au sort de la compétition planétaire… dans un stade. Pas le Stade de France, qui ne sera inauguré que deux mois plus tard mais dans un Vélodrome refait à neuf. Devant 38 000 spectateurs à Marseille, le 4 décembre, les 32 équipes découvrent le menu. Avant ça, un match de gala oppose l’Europe au Reste du monde (2-5). Une star par formation qualifiée. Zidane marque. La fête est complète.
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Marseille, avant le tirage au sort de la Coupe du monde 1998

Crédit: AFP

Mondial 2002 : Un bon tirage, ça n’existe pas

Avant un tirage au sort, on espère le meilleur. Après, on redoute le pire. De ne pas être à la hauteur et/ou d’être tombé dans le groupe qu’il ne fallait pas prendre. Avant la Coupe du monde 2002, Sven-Goran Eriksson, alors sélectionneur de l’Angleterre, avait réussi le carton plein. Se retrouver dans le groupe de la mort des groupes de la mort. Peut-être le plus compliqué de l’histoire. “L’Argentine est la meilleure équipe d’Amérique du Sud, la Nigeria la meilleure d’Afrique et, s’il y avait une chose que je voulais éviter, c’est d’avoir à jouer contre mon pays d’origine, la Suède”, s’était-il lamenté. Carton plein pour lui. A l’arrivée, l’Angleterre avait passé le cap.
Et la France ? Plutôt bien servie à Busan, où s’était déroulé le tirage le 1er décembre 2001, elle s’était ramassée. “Mes joueurs sont adultes, je n’en doute pas. Mais sont-ils toujours raisonnables ? Je ne le sais pas. Pourtant adulte et raisonnable doivent aller de pair”. Roger Lemerre, aussi énigmatique que lorsqu’il menaçait de brûler son chapeau, avait eu ces mots. Il avait vu juste.

Euro 2008 : Domenech a été servi

Raymond Domenech avait peut-être déjà senti le vent tourner. Personne ne le sait vraiment. Mais le sélectionneur n’a guère goûté au tirage au sort de l’Euro 2008. Tomber sur l’Italie, qui était avec les Bleus durant les qualifications et son adversaire en finale du précédent Mondial, ne plaît pas du tout au sélectionneur. Pourquoi ? Parce que l’Italie aurait dû être tête de série. Ainsi, les Bleus n’auraient pas eu à se coltiner Pays-Bas et Italie au premier tour. Mais il fallait réserver deux places aux co-hôtes de la compétition, Suisse et Autriche, et à la Grèce, tenante du titre. “Ne pas mettre l’Italie dans le premier pot est complètement fou… J’aurais aussi préféré jouer en Autriche plutôt qu’en Suisse. C’aurait été moins ennuyeux mais je n’ai rien eu de ce que je voulais.” Comme quelques mois plus tard sur le terrain.

Mondial 2014 : Le "potgate" et la colère de l’Italie

Neuf européens, huit places dans le pot 4. Voilà le nœud du problème. Il faut mettre une équipe dans le 2 et, par conséquent, l’exposer à un tirage au sort plus défavorable (avec deux européens et un sud-américain). Laquelle choisir ? Normalement, ça devrait être la France, qui a le plus faible coefficient UEFA et qui est sortie des qualifications de justesse. Et pourtant, les Bleus éviteront le couperet qui retombera sur l’Italie à l’issue d’un tirage au sort qui va faire grand bruit de l’autre côté des Alpes. Les accusés sont tout trouvés : Jérôme Valcke et Michel Platini, les deux Français qui ont des responsabilités à la FIFA et à l’UEFA. Résultat des courses ? Un groupe de la mort pour les Italiens, avec l’Angleterre, l’Uruguay et le Costa Rica. Une grosse morsure à venir pour Chiellini et une élimination au premier tour.
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Suarez mord Chiellini

Crédit: Imago

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