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France-Allemagne - L'histoire est au bout du chemin

Martin Mosnier

Mis à jour 07/07/2016 à 00:48 GMT+2

EURO 2016 – Jusqu’ici tout va bien mais la France entame les choses sérieuses, très sérieuses même, ce jeudi à Marseille en demi-finale de l’Euro (21 heures). Après avoir écarté une flopée de sélections sans référence, les Bleus affrontent leur vieil ennemi : les champions du monde allemand. Deux ans après une élimination au Brésil, les hommes de Didier Deschamps ont une revanche à prendre.

Giroud, Griezmann et Pogba lors de France-Islande

Crédit: AFP

Le contexte

Cette fois, c’est une montagne. Pas n’importe laquelle, l’Everest. Après avoir écarté de son chemin une succession de sélections valeureuses mais sans-grade, l’équipe de France retrouve l’Allemagne en demi-finale de l’Euro. La grande Allemagne, championne du monde. Celle qui, depuis 1982, s’est fait un malin plaisir à briser ses rêves. De Séville 1982 à Rio 2014. Ce dernier quart de finale en forme de leçon froide mais implacable dans la touffeur du Maracana reste "en travers de la gorge" de Moussa Sissoko et de la bande à Didier Deschamps.
Vingt-quatre mois plus tard, ils ont droit aux retrouvailles au cœur d’un Vélodrome incandescent. Pour qu’elles aient un goût de revanche, la France va devoir y mettre un grain de folie, surfer sur un quart de finale flamboyant face à l’Islande. La pente sera nettement moins douce, certes, mais les Bleus ne devront pas se renier. Leur force réside dans leur puissance offensive. Elle peut combler la fébrilité de l’arrière-garde et l’incertitude d’un milieu qui joue sur courant alternatif depuis le début des hostilités le 10 juin dernier.
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Ce choc va nous dire de quel cuir est fait cette équipe. Si séduisante mais si fragile. Si conquérante mais toujours sur le fil. Face à la référence des références, l’honorable, le trou de souris n’est pas envisageable. La victoire sera forcément éclatante. L’enjeu est énorme et multiple. Mettre fin à la malédiction qui touche les Bleus face à leur surpuissant voisin, apaiser les douloureux souvenirs de 1982, 1986 et 2012, s’offrir une première victoire en compétition face à une nation majeure depuis 2006, signer un succès fondateur pour cette génération qui en manque et, surtout, se qualifier pour la finale face au Portugal.
Pour la première fois de la compétition, la France ne partira pas favorite. C’est un poids en moins. Même si l’écart semble s’être réduit avec la Nationalmannschaft depuis deux ans, même si les Bleus avaient fait plier l’Allemagne en amical le 13 novembre dernier (2-0), Löw et ses hommes sont assis sur un épais matelas de certitudes que les blessures et les suspensions rendent à peine moins confortable. Ils devront tout de même faire sans une bonne partie de leur habituelle colonne vertébrale : Mats Hummels, patron de la défense et unique buteur en 2014, Sami Khedira et Mario Gomez, blessés. Bastian Schweinsteiger, lui, est incertain.
La France, elle, est au complet. Didier Deschamps devrait reconduire le même onze que face à l’Islande. Un doute demeure sur la composition de la charnière centrale. Samuel Umtiti part avec une légère longueur d’avance sur Adil Rami. N’Golo Kanté, lui, est la victime principale du 4-2-3-1 et devrait débuter sur le banc de touche malgré un début de tournoi convaincant. Moussa Sissoko conserverait les rênes du couloir droit.
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Le joueur à suivre : Antoine Griezmann

Il est celui qui a transfiguré le visage des Bleus. Meilleur buteur de l’Euro avec 4 réalisations, Antoine Griezmann est un autre homme depuis que Didier Deschamps l’a repositionné dans l’axe en soutien d’Olivier Giroud lors de la seconde période face à l’Irlande. Un doublé en 8e de finale, un but et deux passes décisives en quart : le Madrilène porte les Bleus sur ses frêles épaules depuis deux semaines. Face aux Allemands, il sera encore l’arme principale de l’équipe de France.
Antoine Griezmann a marqué 4 buts

Ils ont dit :

  • Didier Deschamps (sélectionneur de la France)
On ne pourra pas changer l’histoire mais on a une nouvelle page à écrire. Elle est blanche aujourd’hui. Avant, ça ne compte pas.
  • Joachim Low (sélectionneur de l’Allemagne)
Cette équipe de France a beaucoup de confiance, elle est meilleure qu’en 2014. Nous avons ressenti cette énergie dans tout le pays.

Trois stats à avoir en tête :

  • 40. Les Bleus seraient inspirés de venir à bout des Allemands avant la séance de tirs au but. Pas seulement parce que Manuel Neuer est le meilleur gardien du monde mais aussi parce que la Nationalmannschaft n’a plus perdu dans cet exercice dans un tournoi majeur depuis… 40 ans et l’Euro 1976. Depuis, elle reste sur six séances de tirs au but victorieuses. Méfiance donc.
  • 0. Comme le nombre de clean sheet des Bleus face aux Allemands lors des compétitions internationales. Les Allemands ont toujours trouvé la faille. Pour les Bleus, en revanche, ce fut plus compliqué. Alain Giresse est le dernier Bleu à avoir marqué face aux Allemands lors d’un tournoi majeur. C’était à Séville en 1982.
  • 4. Petite lueur d’espoir pour la France. Aucun joueur au monde n’a marqué autant de buts (4) à Manuel Neuer qu’Olivier Giroud depuis la saison 2012-2013. Et comme l’avant-centre français est en pleine bourre…

Notre avis :

Jusqu’ici, tout était relativement clair. Ce jeudi, c’est une toute autre histoire pour les Bleus. Cette demi-finale oppose les deux derniers grands favoris de l’Euro mais l’Allemagne a engrangé plus de certitudes. En face, la France va jouer sur sa folie du moment, sur son immense potentiel offensif pour dérégler l’insubmersible machine. Les Bleus ont les armes pour arriver en finale. S’ils ne se renient pas.
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France-Allemagne 2014

Crédit: AFP

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