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Hongrie – Portugal (3-3), l'antisèche : Ronaldo est lancé, mais cela ne règle pas tout

Loris Belin

Mis à jour 23/06/2016 à 00:05 GMT+2

EURO 2016 – Ce Hongrie – Portugal fut le premier festival offensif de cet Euro (3-3). Le Portugal s'est fait très peur et peur remercier Cristiano Ronaldo qui a réagi en patron (un doublé et une passe décisive). Mais l'équipe lusitanienne est encore loin d'avoir rassurée malgré sa qualification sur le fil.

Portugal's forward Cristiano Ronaldo (3R) celebrates after scoring a goal during the Euro 2016 group F football match between Hungary and Portugal at the Parc Olympique Lyonnais stadium in Decines-Charpieu, near Lyon, on June 22, 2016

Crédit: AFP

Le jeu : Vingt minutes de folie douce

Le Portugal se savait dans l'obligation de faire un résultat. Il a pourtant eu bien du mal à se rendre dangereux pendant plus d'une demi-heure. Pire, il s'est retrouvé mené sur un corner mal dégagé et une belle demi-volée de Gera (19e). A l'image de son équipe, Cristiano Ronaldo s'est montré bien inefficace avant d'offrir sur un plateau l'égalisation à Nani peu avant la pause (42e).
Le retour des vestiaires a ensuite offert un moment de folie (ou de grand n'importe quoi, c'est selon) comme le football peut en offrir mais qui manquait cruellement à ce début d'Euro. Dzsudzsak a remis la Hongrie devant, à deux reprises, sur deux frappes contrées depuis la droite du but de Rui Patricio (47e, 55e). Mais Cristiano Ronaldo a répondu d'une géniale déviation aérienne (50e) puis d'un coup de tête imparable (62e). Les hommes de Fernando Santos ont poussé sans parvenir à inscrire ce dernier but qui aurait pu leur offrir la tête du groupe F. Celle-ci reste aux Hongrois, pour qui la défaite aurait été cruelle.

Les joueurs : Ronaldo étincelant, Quaresma "supersub"

On ne pourra pas reprocher à Cristiano Ronaldo d'avoir tout tenté. Il a d'abord une nouvelle fois cristallisé la faiblesse offensive des siens lors de la première demi-heure. Puis il a offert un récital en solitaire, avec une passe lumineuse pour Nani sur l'ouverture du score puis un doublé implacable, sur lequel il a fait parler ses qualités techniques et athlétiques. Nani a beaucoup couru et a été récompensé en inscrivant son deuxième but du tournoi. Rentré en jeu à la 61e minute, Ricardo Quaresma s'est lui montré précieux d'entrée en adressant sur son premier ballon la passe décisive pour la tête de Ronaldo.
La Hongrie n'a pas démérité et a justifié son rang de vainqueur du groupe F. Dzsudzsak s'est montré chanceux sur ses deux frappes, mais sa prestation va bien au-delà de ses coups du sort favorables. Sur le front de l'attaque, Szalai a encore une fois été remuant.

Le tweet de la fin de la loose pour CR7

L'action qui aurait pu tout changer

C'est vrai, on triche un peu. Mais les deux actions sont si similaires dans leur construction que dans leur réalisation. Les deux buts de Dzsudzsak terminent au fond grâce aux déviations malheureuses d'André Gomes sur coup franc puis de Nani sur une frappe dans une position similaire à son premier but. A quelques centimètres près, ces deux tirs auraient pu terminer en corner, en touche mais surtout pas dans le but de Rui Patricio. En l'emportant 3-1, le Portugal aurait remporté son groupe et la Hongrie aurait terminé troisième. Finalement, la réalité est exactement inverse.

La stat : 6

Avec ses six buts, Hongrie – Portugal a offert la rencontre la plus prolifique depuis le début de l'Euro. Trois buts dès la reprise de la seconde période, des beaux gestes et un soupçon de chance. Qui a dit que cet Euro à 24 était ennuyeux ?

La décla méthode Coué de Fernando Santos :

Bien sûr nous sommes heureux ! On a eu des occasions, on est revenu trois fois, cela s'est bien passé.

La question : Avec Cristiano Ronaldo à ce niveau, le Portugal est-il guéri ?

Dans un Euro où les grands noms peinent parfois à se démarquer, Cristiano Ronaldo faisait figure de tête d'affiche des déceptions. C'était avant ce mercredi. L'attaquant lusitanien était partout, comme depuis le début de la compétition, a tiré dans tous les sens (10 tentatives), à nouveau, mais il a cette fois tiré sa sélection vers le haut. Sans l'inspiration du joueur du Real et son sens du placement en deuxième période, les Portugais seraient déjà rentrés à la maison. Le coup de semonce qui amorçait la véritable entame du Madrilène dans cet Euro.
Mais ce sursaut d'orgueil ne masque pas toutes les faiblesses qu'ont encore affiché les coéquipiers de Joao Moutinho. Le Portugal a frappé jusqu'à plus soif (21 tirs) mais en ne se créant que très peu d'occasions. Le premier tiers du match l'a montré de manière criante, l'animation offensive portugaise reste bien pauvre, se contentant de courses individuelles et de dribbles stériles. Le milieu de terrain est constitué de joueurs techniques et habiles mais leur participation à la construction du jeu est presque indigente. L'absence d'un avant-centre de métier se fait toujours sentir et il a fallu un Ronaldo au sommet pour que le finaliste de l'Euro sorte de son groupe. Ce, sans avoir remporté un match, une première dans l'histoire de la compétition. Il en faudra beaucoup plus aux Portugais en 8e de finale. D’autant que la Croatie se dressera sur sa route.
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