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Hummels, Khedira, Gomez : comment l'Allemagne peut les remplacer ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 05/07/2016 à 18:45 GMT+2

EURO 2016 - Pour la demi-finale face à l'équipe de France, jeudi, Joachim Löw se retrouve contraint de repenser le onze de l'Allemagne. Et pas qu'un peu. Dans chaque ligne, le sélectionneur des champions du monde doit opérer des changements en raison de suspensions ou de blessures. Un vrai bricolage à tous les étages.

Joachim Löw, sélectionneur de l'Allemagne à l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

Défense : comment oublier Hummels ?

Mats Hummels ne pourra pas tenir sa place. Suspendu pour cette demi-finale, le nouveau défenseur du Bayern Munich est sur la touche pour ces retrouvailles face aux Bleus qu’il avait crucifié avec son but de la tête lors de la Coupe du monde 2014 (1-0). L'arrière-garde allemande perd l'une de ses valeurs sûres, un leader, un roc à la relance si précieuse. Hummels laisse seul le solide Jérôme Boateng, qui va devoir composer avec un nouveau coéquipier en charnière centrale. Et qui sera l'heureux élu ? Le doute plane car plusieurs choix sont possibles.
Entre Joshua Kimmich, Shkodran Mustafi ou encore Benedikt Höwedes, Joachim Löw a plusieurs cartes dans sa manche. Le patron de la Mannschaft l'a cependant annoncé en conférence de presse : il ne veut pas changer de place Joshua Kimmich, qui s'est imposé dans le couloir droit durant cet Euro. Tout se jouera entre Benedikt Höwedes et Shkodran Mustafi, qui avait été aligné dans l'axe lors du premier match face à l'Ukraine quand Hummels était blessé.
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Mats Hummels face à l'Italie à l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

  • Notre avis : Höwedes, l’option la plus logique
L'absence de Mats Hummels est un vrai coup dur. Avec Boateng, il compose un axe solide, qui ressemble presque à une assurance tous risques pour les champions du monde. Pour lutter dans les duels, notamment aériens avec Olivier Giroud, Benedikt Höwedes et Shkodran Mustafi ont des arguments à avancer. Mustafi n'ayant pas joué depuis le premier match, il serait cependant logique de continuer avec Höwedes.
Le défenseur de Schalke 04, sacré champion d'Europe Espoirs en 2009 au côté de Boateng dans l’axe, a débuté dans un couloir droit cet Euro mais a réalisé un match intéressant face à Graziano Pellè en quart de finale dans la défense à trois choisie par Löw. "Son point fort c'est les duels, il a presque gagné tous ses duels aériens contre l'Italie", a d’ailleurs relevé le technicien allemand.

Milieu : qui pour combler le vide laissé par Sami Khedira ?

Là encore, c'est une pièce essentielle du dispositif de Joachim Löw qui ne sera pas sur la pelouse de Marseille. Devant la défense, Sami Khedira est un élément clef par son abattage, sa qualité de relance et sa science du placement. Son forfait jusqu'à la fin du tournoi crée un flou au milieu, alors que son association avec Toni Kroos fonctionnait parfaitement. Pour le remplacer, Bastian Schweinsteiger est espéré en Allemagne mais il est très incertain.
Si le milieu de Manchester United ne peut pas tenir sa place, Löw a le choix entre Julian Weigl (Dortmund) et Emre Can (Liverpool) pour épauler Kroos au cœur du jeu. "Ce sont deux joueurs un peu différents. Can est très puissant et très bon techniquement, et il pourrait faire du bien à notre jeu. D'un autre côté, Weigl est aussi un très, très bon joueur. Il ferme bien les trajectoires de passe, il a un très bon positionnement, il est très sûr balle au pied". Petite information qui n'est pas anodine : Weigl et Can n'ont pas joué la moindre minute dans cet Euro…
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Sami Khedira face à l'Italie

Crédit: AFP

  • Notre avis : Weigl, le pari osé mais alléchant
Bastian Schweinsteiger est un patron et a l'expérience pour lui. Mais il n'a pas été étincelant dans cet Euro. Son absence ne serait pas non plus une catastrophe pour les champions du monde. Ce n'est pas le Schweini du Mondial 2014. Et entre Emre Can et Julian Weigl, le choix du second serait osé mais très alléchant.
Véritable régulateur du jeu, le nouveau phénomène de Dortmund possède le volume et une capacité à jouer simple avec sa vision du jeu hors-norme pour être un vrai plus au cœur du jeu. Alors, certes, c'est un vrai pari : il n'a joué que 45 minutes avec la sélection allemande et n'a que 20 ans. Mais c'est tellement tentant…
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Julian Weigl avec l'Allemagne

Crédit: Imago

Attaque : sans Gomez, le retour à un faux neuf ?

Mario Gomez s'est blessé face aux Italiens. L'attaquant ne rejouera pas dans cet Euro. C'est une certitude. Avant le début de la compétition, cette information n'aurait pas forcément inquiété les fans de la Mannschaft. Mais sa titularisation à partir du troisième match a changé la donne pour cette sélection allemande, devenue enfin plus tranchante avec un vrai neuf devant.
En son absence, Joachim Löw pourrait refaire confiance à Mario Götze, aligné en pointe lors des deux premiers matches. Ou choisir une autre option. Il peut ainsi avancer Thomas Müller, titulariser André Schürrle ou faire confiance à un vrai neuf : Lukas Podolski, qui n'a disputé que 18 minutes dans cet Euro.
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Mario Gomez à terre lors d'Allemagne - Italie à l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

  • Notre avis : tenter Müller pour ne pas revoir Götze en faux neuf
Tout semble se jouer entre l'option Mario Götze ou celle avec Thomas Müller en pointe. Et à choisir, la deuxième semble plus tentante. En pointe, Götze a livré deux prestations bien ternes en ouverture de l'Euro. Il n'est pas en confiance et cela se voit. S'il ne joue jamais seul devant en sélection, Müller a les atouts pour le faire et ainsi permettre à Draxler et Götze de jouer sur les côtés. "Müller est un joueur qui, par ses déplacements, peut créer du danger dans la défense. Il essaye de passer dans le dos et il est très dangereux dans la surface", a résumé Löw. Cela se tente.
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