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Ils sont revenus de loin ou arrivés au dernier moment dans la liste : notre top 10

Maxime Dupuis

Mis à jour 12/05/2016 à 09:18 GMT+2

Ce soir, Didier Deschamps dévoilera sa liste de 23 pour l'Euro 2016. Qui sera de l'aventure ? Quelle sera la surprise du chef ? Il y en a toujours. Ou presque. Retour sur quelques comebacks ou arrivées inattendues.

Valbuena, Papin, Chimbonda, Gomis

Crédit: Eurosport

La dernière fois que Didier Deschamps a dévoilé une liste de 23 joueurs, c'était une première pour lui. Et le sélectionneur de l'équipe de France avait quelque peu dérogé à la règle tacite qui veut qu'il y a une surprise dans l'appel du mois de mai. Et pour cause, il y a deux ans, hormis d'avoir appelé 7 réservistes, le patron des Bleus avait fait dans le "classique" puisque ses 23 de mai étaient déjà là en mars pour le dernier match amical. Cela ne signifie pas qu'il en fera autant jeudi soir. Parce que l'histoire des Bleus regorge d'arrivées ou de retours en grâce plus ou moins improbables. Notre top 10.

10. Cissé et Ribéry, ça se pressentait quand même... (2002 et 2006)

Franck Ribéry et Djibril Cissé ont un point commun. Celui d'avoir eu la bonne idée d'exploser une année de Coupe du monde. Et, l'un comme l'autre, d'avoir patienté un certain temps avant d'entrevoir la lumière bleue. Comme Franck Ribéry quatre ans plus tard, Djibril Cissé débarque dans le groupe des champions du monde à la toute dernière seconde. Sa saison en Ligue 1, celle de son éclosion et de son premier titre de meilleur buteur du Championnat de France (22 réalisations), lui offre la récompense espérée et tout de même attendue. La seule chose qui s’opposait à son éventuel avènement était la densité d’attaquants de pointe performants en équipe de France (Henry, Trezeguet, Wiltord, Dugarry…). En 2006, Franck Ribéry, incandescent avec l'OM, doit également attendre la divulgation de la liste finale pour découvrir les Bleus. Mais si Domenech aura patienté jusqu’au tout dernier moment, le voir débarquer après ses prestations XXL était prévisible. Si tant est que Domenech l'ait été un jour.
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Djibril Cissé face à la Belgique en 2002

Crédit: Imago

9. Amoros, roulez jeunesse (1982)

Manuel Amoros a découvert les Bleus lors de la dernière ligne droite menant à la Coupe du monde. Le jeune (20 ans) et polyvalent latéral dispute son premier match en équipe de France face à l’Italie, en février 1982. Très sûr et talentueux, le Monégasque tape dans l’œil de Michel Hidalgo qui en fera rapidement un homme qui compte. Au contraire de Daniel Bravo, pourtant brillant face aux Transalpins. En Espagne, il sauve les Bleus au premier tour face à la Tchécoslovaquie et est à deux doigts de les envoyer en finale d’une frappe qui ira mourir sur la barre transversale d’Harald Schumacher. Hidalgo avait vu juste. La suite lui donnera raison.

8. Dugarry, sauvé des eaux (1998)

Christophe Dugarry fut l'un des acteurs principaux du double triomphe des Bleus en 1998 et 2000. Mais le couperet n'est pas passé loin. L'attaquant aurait pu ne pas en être et cela n'aurait pas été un scandale. Parce que la saison 1997/1998 du Duga est loin d'être une réussite. En échec à Barcelone, il rejoint Marseille durant l'hiver pour retrouver du temps de jeu et les Bleus. Sans être transcendant avec l'OM et sans avoir joué en équipe nationale depuis le tournoi de France (juin 1997), il retrouve pourtant les Bleus en avril face à la Suède (0-0) alors qu'un certain Nicolas Anelka fait lui ses grands débuts avec les A. L'opinion publique veut voir le jeune Gunner au Mondial. Pas Aimé Jacquet. Duga montera dans le train.
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Dugarry avec les Bleus

Crédit: Eurosport

7. Madar, le bon attaquant au bon moment (1996)

Pour Mickaël Madar comme pour l’équipe de France, il y eut un tournant. Il se situe à l’automne 1995. Le Monégasque est de la victoire en Roumanie (1-3). Celle qui a tout changé dans l'histoire des Bleus. L’ancien Sochalien n’est alors pas le plus talentueux des attaquants disponibles. Mais c’est lui qui décrochera la timbale, au nez et à la barbe d’Eric Cantona, David Ginola, que l’opinion publique - à la différence d’Aimé Jacquet - n’avait pas encore condamné. Madar (3 sélections) ne jouera pas une seule rencontre durant l’Euro 1996. Et ne portera plus jamais le maillot bleu.

6. Valbuena, merci Deschamps (2010)

Mathieu Valbuena était en Afrique du Sud en juin 2010. Le Marseillais en était pourtant loin fin 2009. Longtemps laissé au placard par Didier Deschamps qui ne comptait pas sur lui à l’Olympique de Marseille, il fut finalement l’un des hommes du titre grâce à une deuxième partie de saison tonitruante. Retenu par Domenech, il marque lors de sa première sélection, face au Costa Rica (2-1). Sa carrière en bleu débute. Mathieu Valbuena sera également de l'aventure en 2012 (ndlr : il ne jouera pas une seule minute à l'Euro) et en 2014, au Brésil. Sauf retournement improbable de situation, il ne disputera pas le Championnat d'Europe en juin.
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2010 France Mathieu Valbuena

Crédit: AFP

5. Divert, fais-nous rêver (1992)

Avant l’Euro, l’équipe de France de Michel Platini avait tout. Sauf des problèmes d’attaquants. Quand vous avez Papin et Cantona sous la main, vous pouvez voir venir. Mais voilà, il faut bien assurer ses arrières. Alors, le sélectionneur des Bleus va chercher Fabrice Divert, auteur d’une belle première saison avec Montpellier (14 buts en D1), mais longtemps laissé au placard par Platoche. Une première cape en mars 1990… et la suivante juste avant l’Euro 1992. Divert a surgi au bon moment, profitant de la blessure d’Amara Simba qui avait pourtant rayonné fin 1991.

4. Papin, le Mexique par la Belgique (1986)

Avant d’être incontournable en équipe de France, JPP a ressemblé à étoile filante, tombée du ciel de Belgique. Le futur joueur de l’Olympique de Marseille, alors au FC Bruges, débarque pour la première fois chez les Bleus en février 1986. Il affronte l’Irlande du Nord. Henri Michel est convaincu par le futur Ballon d’Or, qui explose avec son club. Il l’emmènera dans ses bagages au Mexique alors que rien ne le laissait présager en fin d’année précédente, quand les Bleus compostaient leur billet pour le grand rendez-vous de 1986. JPP profite aussi numériquement de la blessure de José Touré, contractée au printemps.
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Papin lors de France - Canada 1986

Crédit: Panoramic

3. Gomis et Mandanda sur le fil (2008)

Retenus dans la pré-liste de Raymond Domenech, Bafétimbi Gomis et Steve Mandanda sortaient d’une saison prometteuse. De là à les voir en Suisse disputer l'Euro, il n’y avait qu’un pas… que le sélectionneur national a franchi. L’attaquant de Saint-Etienne, auteur d’un doublé face à l’Equateur (2-0) pour sa première cape à la veille de la divulgation de la liste, a éjecté Djibril Cissé in extremis. Quant au portier marseillais, auréolé du titre de gardien de l’année en L1 et également aligné face aux Equatoriens, il s’offre le scalp de Mickaël Landreau, prié de quitter Tignes en hélicoptère. Personne ne l’avait vu venir. Surtout pas lui.
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Gomis

Crédit: AFP

2. Papi, le grand écart (1978)

Au moment où l'équipe de France fait son retour en Coupe du monde, douze ans après sa dernière apparition, Claude Papi est âgé de 29 ans. Ce n'est pas un perdreau de l'année. Lui a déjà fréquenté les Bleus. C'était il y a déjà un certain temps et de peu de fois. La première, c'était en 1973 face au Danemark (3-0). La deuxième ? En 1975 contre la Hongrie (2-0). Depuis, plus rien. Et puis il y a eu cette fantastique aventure européenne qui a mené Bastia aux portes d'une victoire en Coupe de l'UEFA. Claude Papi en fut l'un des acteurs principaux. Il sera récompensé par une place dans la liste des 22 concoctée par Michel Hidalgo, trois ans et deux mois après sa dernière cape, et jouera le dernier match face à la Hongrie. Son seul match de phase finale. Sa dernière sélection et la seule d'un Bastiais en Coupe du monde.

1. Chimbonda, tellement inimaginable (2006)

Pascal Chimbonda est la surprise du chef par excellence. Avant que Raymond Domenech ne dévoile ses 23 pour la Coupe du monde, personne n’avait vu arriver le défenseur latéral droit de Wigan. Ok, il venait d’être auréolé du titre honorifique de meilleur arrière-droit de Premier League. Mais de là à l’envoyer en Allemagne… Si un parieur avait mis de l’argent sur son nom à la fin de l’année 2005, il serait aujourd’hui richissime. En tout et pour tout, Pascal Chimbonda obtiendra une cape avec les Bleus. Pas durant la Coupe du monde. Mais avant. Le futur vice-champion du monde affrontera le Danemark en préparation. Et puis rideau.
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Pascal Chimbonda lors de sa seule sélection en équipe de France, en 2006.

Crédit: AFP

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