Iniesta au firmament, Ronaldo en plein doute : le baromètre des stars de l’Euro 2016

S’il est un joueur qui survole ce début de compétition, c’est bien Andres Iniesta. Auteur d’une passe décisive magnifique pour délivrer l’Espagne contre la République Tchèque (1-0), l’Espagnol a encore régalé face à la Turquie. Au-delà de son sombrero magistral, il a dicté le jeu de son équipe à sa manière : en voyant tout mieux que tout le monde et en faisant tout mieux que tout le monde. Avec un Iniesta à ce niveau, l’Espagne peut aller loin. Et dire qu’il n’aura probablement jamais un Ballon d’Or à son palmarès…

Dans cette catégorie, deux types de joueurs sont à distinguer : ceux qui se sont réveillés et ceux qui sont au niveau attendu.

Antoine Griezmann et Kevin De Bruyne répondent à ce premier critère. Buteur décisif contre l’Albanie en étant sorti du banc (2-0), le Français n’a pas forcément éclairé le jeu des Bleus mais a su marquer au moment opportun pour lancer sa compétition. A côté de la plaque contre l’Italie, De Bruyne a remis son jeu en place contre l’Irlande, bien aidé par son positionnement axial. C’est sur un exploit personnel suivi d’une passe parfaite pour Lukaku que la Belgique a débloqué la situation contre l’Irlande (3-0).

Pour Gareth Bale, la donne est différente. Ses buts sur coup franc permettent encore au Pays de Galles s’être en position de se qualifier. Mais, souvent esseulé, le joueur du Real Madrid n’a pas encore l’influence escomptée dans le jeu gallois. Ses buts décisifs parlent cependant pour lui.

Pour ceux-là, on reste encore sur notre faim.

Censé mener l’attaque anglaise, Harry Kane n’a pas encore réitéré ses performances de Tottenham et peine à peser sur le jeu offensif des Three Lions. Sorti à la pause, il a vu ses principaux concurrents (Vardy, Sturridge) être décisifs. Pas forcément de bon augure.

L’idée est la même pour Paul Pogba, pas décevant mais pas au niveau des attentes (démesurées ?) placées en lui. Remplaçant contre l’Albanie, il s’est cependant signalé par une ouverture fantastique sur le deuxième but français. Le match contre la Suisse ce dimanche pourrait lui permettre de définitivement lancer sa compétition.

Pour Müller et Lewandowski, le problème réside en un mot : but. Les deux hommes, machines à marquer avec le Bayern Munich, n’ont pas encore ouvert leur compteur et, malgré leur travail respectif dos au but, n’ont que rarement eu l’occasion de se mettre en position.

C’était sûrement les deux plus grandes « stars » au sens propre du terme de cet Euro et, après deux matches, ils sont loin de répondre aux attentes.

Le Suédois n’a jamais réussi à se montrer dangereux ou influent avec la Suède et a même vu la presse de son pays, d’habitude si clémente avec son buteur, lui tomber dessus. Certes un peu seul, Zlatan ne peut plus se cacher pour le dernier match contre la Belgique car les chances de qualification de son pays dépendent en grande partie de sa performance.

Pour CR7, la donne est différente. Volontaire et hyperactif, il n’a pas cherché à fuir les responsabilités. Mais, son manque de réussite et son penalty raté symbolisent son début d’Euro où rien ne se passe comme au Real Madrid. Frustré, il a également cherché à trop en faire, à l’image de ses frappes forcées qui font de lui le joueur qui tire le plus de cet Euro (plus que 10 équipes). Sans avoir encore scoré…