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"Je ne sais pas si c’est de la pression ou l’envie de trop bien faire"

Martin Mosnier

Publié 27/06/2016 à 19:26 GMT+2

EURO 2016 – Pour la quatrième fois consécutive, l’équipe de France a raté son entame de match dans cet l’Euro. Qu’est-ce qui cloche chez les Bleus ? Didier Deschamps va vite devoir trouver la parade car, plus la compétition avancera, plus ce genre d’absence risque d’être fatal.

Patrice Evra (France) face à l'Irlande

Crédit: Panoramic

Quatre sur quatre, un grand chelem dont les Bleus se seraient bien passés. Comme face à la Roumanie, l’Albanie et la Suisse, l’équipe de France a raté son entrée mais, cette fois, cette fâcheuse habitude a bien failli lui coûter sa place dans le tournoi face à l'Irlande. Le penalty de Brady dès la deuxième minute a sanctionné les flottements français. Notamment ceux d’un secteur défensif anesthésié. "Le but nous a mis la tête sous l’eau", a témoigné Dimitri Payet après la rencontre.
Le Réunionnais ne dédouane pas le secteur offensif : "On a eu du mal à se trouver en attaque. On s’est énervé, on est rentré dans leur jeu." Même diagnostic chez Patrice Evra : "On a joué des longs ballons, ce n’est pas le jeu de l’équipe de France." L’admettre, c’est une première étape, y remédier en est une autre. Comment les Bleus peuvent-ils corriger le tir ? Pour soigner, il faut identifier le mal qui ronge cette équipe de France au coup d’envoi. Jusqu’ici, les Bleus avaient trouvé plusieurs explications : le trac dû au contexte face à la Roumanie, les pelouses face à l’Albanie et la Suisse.
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La faute de Pogba qui amène le penalty lors de France-Irlande

Crédit: Panoramic

Il y avait de la crispation
Et ce dimanche ? "Je vais pas dire qu’on avait peur mais...", a tenté d’expliquer Evra. "Je ne sais pas si c’est de la pression. On attend beaucoup de cette équipe de France. Peut-être que certains se mettent une pression inutile. Quand on veut trop bien faire, on ne se relâche pas." "Il y avait de la crispation", a continué Olivier Giroud. "On ne va pas tout mettre là-dessus mais c’est parti très mal avec ce scénario catastrophe. Il va falloir corriger ça."
Comment ? Tous les Bleus préconisent la même chose : c’est avant tout une histoire d’état d’esprit. "Agir avant de réagir" (Evra), "être acteur dès le départ", "être en action d’entrée" (Matuidi). Des mots qu’ils utilisent depuis le coup de sifflet final de France-Roumanie et qui n’ont pas beaucoup d’effet jusqu’ici. "Il fallait qu’on se bouge le cul et qu’on montre qui est l’équipe de France", a raconté Griezmann lundi à Clairefontaine. Constat d’Olivier Giroud : "C’est vrai, c’est embêtant." Ce dimanche, ce ne fut finalement qu’"embêtant" et c’est un moindre mal.
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Olivier Giroud (France) face à l'Irlande

Crédit: Panoramic

Si on remporte le tournoi en étant à l’arrache, je signe tout de suite
Mais en quart de finale ou dans l’hypothétique dernier carré, face à des formations plus expérimentées et mieux armées, ce pourrait être fatal. "Si ça suffit pour nous mener jusqu’en finale, pourquoi pas mais ça va être difficile", a prédit Adil Rami. Même son de cloche chez Evra : "Jusque-là, ça passe mais ça ne sera pas toujours le cas." Seul Giroud espère encore : "Si on remporte le tournoi en étant à l’arrache, je signe tout de suite." Une douce chimère. L’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou les autres grosses cylindrées seront beaucoup moins dociles que l’Irlande.
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