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L'antisèche : La Pologne sait aussi souffrir et, pour l'instant, ça suffit

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/06/2016 à 19:23 GMT+2

EURO 2016 – La Pologne a validé son billet pour les quarts de finale aux tirs au but face à une équipe de Suisse qui méritait mieux (1-1, 5-4 t.a.b.). Les Polonais ont affiché des qualités, notamment une belle capacité à résister en défense et à se montrer dangereux en contre-attaque. Mais il leur faudra vraisemblablement faire plus pour espérer aller encore plus haut. Notre antisèche.

Lukasz Fabianski a été le grand artisan de la qualification de la Pologne

Crédit: Panoramic

Le jeu : C'est dur pour la Suisse !

Il y a eu dix premières minutes fébriles, des lacunes toujours récurrentes dans le repli défensif, sanctionnées par un but polonais en contre, des difficultés à se montrer dangereux autrement que sur coups de pied arrêtés en attaque… mais cette élimination est vraiment dure pour la Nati. Elle s'est battue comme une lionne pour revenir dans le match, multipliant les occasions de but, trouvant même la barre avant la suprême récompense, ce chef-d'œuvre inoubliable de Xherdan Shaqiri. Elle a encore eu la meilleure opportunité pour s'imposer en prolongation face à des Polonais acculés dans leur camp durant la majeure partie du match. Mais la séance des tirs au but est une loterie qui ne choisit pas toujours les plus méritants. La Suisse en a fait l'amère expérience.
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Le destin a été cruel avec la Suisse face à la Pologne

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Celui qui a sauvé la Pologne, ce n'est pas Lewandowski

Tout le monde attendait Robert Lewandowski, moribond depuis le début du tournoi, mais le buteur de la Pologne est resté l'ombre de lui-même face à la Suisse. Les Polonais ont surtout dû leur salut à Lukasz Fabianski, auteur de trois parades de très grande classe, dont une durant la prolongation. Si la Pologne est en quarts, c'est grâce à lui, même si Grzegorz Krychowiak, Kamil Grosicki, Jakub Blaszczykowski et la charnière Glik-Pazdan ont tenu leur rang.
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La frustration de Robert Lewandowski lors de Suisse-Pologne

Crédit: Panoramic

Dans les rangs de la Suisse, Xherdan Shaqiri s'est beaucoup démené pour faire la différence, il a eu des éclairs et du déchet dans le dernier geste, mais il a surtout inscrit le but de l'Euro. Ricardo Rodriguez a été omniprésent sur son côté gauche dans l'animation offensive, Granit Xhaka a signé des passes de grande classe avant de déchirer totalement sa tentative pendant les tirs au but, et Fabian Schär a été impeccable derrière. Haris Seferovic a en revanche déçu à la pointe de l'attaque.

Ce qui aurait pu tout changer : Un Fabianski moins inspiré

113e minute de jeu : Sur une ouverture lumineuse de Xherdan Shaqiri, Erin Derdiyok se retrouve seul dans les 5,50 mètres pour reprendre le ballon de la tête. Ça doit finir au fond des filets, mais Lukasz Fabianski trouve encore le moyen de s'interposer pour maintenir la Pologne en vie, après avoir déjà magnifiquement sorti un coup franc de Ricardo Rodriguez. Le gardien polonais a signé ainsi son récital.

La stat : 0

La Suisse quitte l'Euro sans avoir concédé la moindre défaite. Pareille frustration lui était déjà arrivée il y a dix ans, lors de la Coupe du monde 2006. Elle s'était fait sortir en huitièmes de finale, par l'Ukraine. Lors d'une séance de tirs au but au cours de laquelle la Nati n'avait transformé aucune de ses tentatives. Elle n'en a manqué qu'une face à la Pologne. Mais cet échec lui a été fatal.

Le tweet court mais efficace !

La décla : Vladimir Petkovic (sélectionneur de la Suisse)

Le bilan des quatre matches est très positif. Nous méritions de rester plus longtemps dans ce tournoi.

La question : La Pologne a-t-elle les moyens d'aller plus haut ?

C'est une qualification pleine de réussite pour la Pologne, mais c'est une qualification et c'est la première chose à retenir. Les Polonais sont en quarts de finale, et leur objectif dans ce tournoi est déjà atteint. Ils ont souffert contre la Suisse, mais ils ont aussi montré leurs qualités. Une capacité à bien défendre sur les coups de pied arrêtés, à résister face à la pression adverse, et à se porter rapidement vers le but en contre-attaque, notamment. Des ingrédients suffisants pour poser des problèmes à tout le monde.
La suite s'annonce quand même plus corsée. En quart de finale, les Polonais vont devoir en découdre avec le vainqueur du duel opposant la Croatie au Portugal. Les deux équipes les plus redoutables du haut du tableau, avec la Belgique. Et deux formations sensiblement supérieures à la Suisse sur le plan technique, collectif et sur la qualité des individualités. La Pologne n'a pas forcément répondu dans ce domaine face à la Suisse, à l'image d'un Lewandowski encore loin d'avoir l'impact attendu. Pour atteindre le dernier carré, la Pologne va devoir hausser son niveau. Mais elle en a les moyens.
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