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L'épatante Italie contre le champion du monde allemand : ce n'est pas un quart, c'est une finale !

Loris Belin

Publié 01/07/2016 à 19:53 GMT+2

EURO 2016 – Entre l'Italie, équipe la plus convaincante du tournoi, et la force tranquille d'un Allemagne qui déroule, ce quart de finale promet des sommets de jeu, samedi à Bordeaux (21 heures). L'Italie peut faire tomber le champion du monde allemand après avoir fait chuter le tenant du titre espagnol.

Bonucci et Giaccherini lors de Belgique-Italie

Crédit: Eurosport

Le contexte

L'expression "finale avant l'heure" a déjà été employée des dizaines de fois dans l'histoire du sport, football ou autre. Cet Allemagne - Italie a pourtant tout ce qu'il faut pour mériter ce titre. L'Euro a parfois manqué de piquant mais tout semble réuni pour le sommet de jeu de cette compétition, celui attendu comme avant chaque grand rendez-vous. L'Italie a chassé le scepticisme d'avant-Championnat d'Europe par une recette pour le moment implacable : défense de fer, respect intransigeant d'une tactique à toute épreuve et intelligence dans l'exploitation du ballon.
Car si les projecteurs se braquent, à raison, sur le trio défensif made in Juve Chiellini – Bonucci – Barzagli, c'est toute la Nazionale qui a élevé son niveau de jeu. Le duo d'attaquants Eder – Pellè que personne n'attendait est devenu un poison constant pour les défenses. Il ne faut pas attendre des hommes d'Antonio Conte d'enchaîner les buts et se découvrir, mais à quoi bon ? La Squadra apparaît aujourd'hui comme l'équipe la plus séduisante du plateau, avec deux matches exceptionnels contre la Belgique et l'Espagne, battus 2-0 au terme de rencontres au déroulement similaire : une domination adverse, des contres létaux et une même impression de contrôle irrépressible.
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Graziano Pelle et Eder sont les atouts majeurs de cette Italie

Crédit: AFP

L'Allemagne est prévenue. La Mannschaft dispute son Euro sur un train de sénateur et n'a jamais vraiment été mise en danger, même quand elle jouait avec le frein à main. Oubliées les inquiétudes défensives du début d'Euro, les champions du monde 2014 ont retrouvé la solidité (aucun but encaissé depuis le début de l'Euro) qui avait fait son identité au Brésil il y a deux ans. Contre la Slovaquie en huitièmes de finale, Joachim Löw y a (enfin) ajouté l'efficacité devant les buts en titularisant Mario Gömez à la pointe de l'attaque allemande, au lieu d'un Mario Götze plus remuant mais bien moins pesant.
Attention toutefois car l'opposition sera cette fois tout autre. La Pologne avait réussi à obtenir le match nul (0-0) et l'Irlande du Nord s'en était sortie en n'encaissant qu'un but (1-0) malgré une multitude d'occasions subies. Contre les Transalpins, Toni Kroos est ses coéquipiers devront attaquer la rencontre avec toute l'envie nécessaire pour forcer l'Italie à l'erreur. De là viendra leur principale chance contre le bloc italien qui ne laissera que peu d'espaces aux créateurs Özil et Draxler. L'appui des ailes et les montées de Kimmich et Hector seront une autre clé pour briser la série hallucinante de huit défaites allemandes contre l'Italie en phase finale.

Le joueur à suivre : Mesut Özil

L'Italie a pris pour habitude d'étouffer les artistes depuis le début de l'Euro. Andres Iniesta ? Muselé. Kevin De Bruyne ? Mis sous l'éteignoir. Eden Hazard ? Invisible. L'Allemagne compte sur la présence du milieu offensif d'Arsenal pour dynamiter son jeu. Özil a les qualités pour créer les décalages et distribuer à bon escient le ballon vers Müller, Draxler ou Gomez. Sa justesse est une nécessité pour la bonne tenue du jeu offensif de l'Allemagne.
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Mesut Özil im DFB-Trikot bei der EM gegen Polen

Crédit: AFP

Ils ont dit

  • Toni Kroos (milieu de terrain de l'Allemagne)
Pourquoi devrais-je être traumatisé par l'Italie ?
  • Mats Hummels (défenseur central de l'Allemagne)
Moi, je les ai battus en demi-finale de l'Euro Espoirs 2009, donc mon bilan contre eux est équilibré.
  • Alessandro Florenzi (milieu de terrain de l'Italie)
Nous chercherons les défauts de cette équipe, qui en a peu. On y travaille, on cherchera. Les mots ne servent à rien, seulement les faits sur le terrain.

Trois stats à avoir en tête

2 : Graziano Pellè a inscrit deux buts dans cet Euro 2016, les deux lors du temps additionnel (90+2 contre la Belgique, 90+1 contre l'Espagne). Le coup de poignard des deux rencontres.
5 : L'Allemagne s'est au minimum qualifiée pour les demi-finales des cinq dernières grandes compétitions internationales, de la Coupe du monde 2006 à la Coupe du Monde 2014.
69 : L'Allemagne possède le meilleur pourcentage de possession de balle de l'Euro avec 69 %. Il ne lui reste plus qu'à la concrétiser contre le bloc italien.

Notre avis

Contre le jeu de possession allemand, l'Italie a tous les atouts pour rendre la tâche difficile à l'Allemagne. La Mannschaft a pour avantage sa dynamique avec une montée en puissance à l'image de son huitième de finale contre la Slovaquie (3-0). Si les champions du monde parviennent à mettre en place leur jeu, l'Italie pourra résister mais aura du mal à tenir face au rouleau compresseur d'outre-Rhin. La solution pourrait alors passer - comme souvent avec les hommes de Löw - par les coups de pied arrêtés.
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Julian Draxler et Jerome Boateng

Crédit: AFP

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