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L’antisèche : Cette fois-ci, les Anglais ne pourront pas parler de malchance

Cyril Morin

Mis à jour 28/06/2016 à 00:47 GMT+2

EURO 2016 - Éliminée sans gloire par une surprenante équipe d’Islande (2-1), l’Angleterre quitte l’Euro par la petite porte. Habituée aux coups du sort terribles, la sélection anglaise ne peut cette fois-ci s’en prendre qu’à elle-même tant son niveau a été indigent. Notre antisèche.

La détresse anglaise après la défaite contre l'Islande

Crédit: Panoramic

Le jeu : L’Angleterre était à l’envers

Plutôt séduisante dans le jeu depuis le début de l’Euro, l’Angleterre n’a rien montré à Nice ce lundi. Sans mouvement ni inspiration, les hommes de Roy Hogdson ont accumulé les erreurs techniques et n’ont quasiment jamais amené le danger sur le but islandais malgré une possession très supérieure (64%). Pire, jamais le prétendu "fighting spirit" anglais n’est apparu pour sauver les Three Lions du naufrage.
En face, les Islandais ont au contraire montré une maîtrise technique intéressante et une science du jeu digne des plus vieux roublards. Bien en place collectivement et dominateurs dans les duels, notamment derrière, ils n’ont jamais tremblé pour s’offrir leur premier quart de finale dans une grande compétition.
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Aron Gunnarsson

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Rooney et Kane se sont noyés

Par qui commencer ? Tous les joueurs anglais ont sombré et seul le jeune Rashford, entré en cours du jeu, a montré de l’envie à défaut de précision. Les déceptions sont très nombreuses mais les prestations catastrophiques de Wayne Rooney et Harry Kane n’ont pas aidé les Anglais à se sortir du piège islandais. Le premier a multiplié les pertes de balle et a semblé complètement hors du coup physiquement. Le second n’a cessé de jouer à contresens et s’est même ridiculisé en frappant (très mal) les coups de pieds arrêtés anglais.
La déception est aussi immense concernant Dele Alli qui sera passé à côté de son Euro malgré une saison prometteuse du côté de Tottenham. Et comment ne pas évoquer Joe Hart dont la main gauche pas assez ferme a permis à l’Islande de faire la différence ?
Côté islandais, difficile de sortir des joueurs du lot tant la cohésion de cette équipe constitue sa force principale. Mais, encore une fois très actif, Bjarnason a permis à l’Islande de remonter de nombreux ballons tandis que Sigthorsson a montré un réalisme qui lui était inconnu du côté du FC Nantes. A noter également la grosse performance de la charnière islandaise.
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Rooney a été pris en tenaille par la défense islandaise

Crédit: Eurosport

Ce qui aurait pu tout changer : Si Hodgson avait été pragmatique

Depuis le début de la compétition, Roy Hodgson était confronté à un problème de riche : choisir entre Rooney, Kane, Vardy, Sturridge voire Rashford. Et, après les matches de poules, on pensait que l’attaquant de Leicester avait pris les devants et serait titulaire tant Kane était passé à côté de son début de tournoi. Que nenni.
Le sélectionneur anglais a nié la forme du moment pour placer ses armes habituels avec Sterling à gauche et Kane en pointe. Ce fut une erreur. Elle coûte cher à l’Angleterre et sa place à Hodgson.

La stat : 3

Comme le nombre de victoires de l’Angleterre en phase finale depuis 1990. Une contre l’Espagne aux tirs au but, les deux autres contre le Danemark et l’Equateur. Ce qui ne fait pas lourd en 26 ans.

Le tweet qui ne laisse rien au hasard

La décla : Heimir Hallgrimsson (sélectionneur de l'Islande)

Si quelqu'un m'avait dit il y a quelques années qu'on serait en quart, je dois dire que je n'y aurais pas cru. Il n'y a aucun obstacle trop gros pour ces gars maintenant.
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Les supporters islandais célèbrent la qualification avec leurs joueurs

Crédit: Panoramic

La question : Cette élimination anglaise est-elle méritée ?

L’Angleterre, nation de malchance et de poisse. C’est une des légendes du football après les nombreuses séries de tirs au but perdues ou les injustices de l’histoire (le but de Lampard refusé en 2010 etc…) et, jusqu’ici, elle tenait.
Mais ce lundi, l’élimination anglaise ne souffre d’aucune contestation. Faibles techniquement, sans projet de jeu clair, les Anglais ont pêché dans tous les secteurs et ne peuvent pas se cacher à l’heure des bilans.
Hodgson s’est trompé et ses joueurs n’ont pas montré assez d’amour-propre pour empêcher ce qui s’apparente à un désastre pour les Three Lions. La victoire à l’arrachée contre le Pays de Galles (2-1) n’était qu’un cache-misère. Cette Angleterre n’avait pas les ressources ni le niveau pour aller plus loin. Avec ou sans chance.
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Wayne Rooney et Roy Hodgson

Crédit: AFP

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