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L’antisèche de France - Roumanie (2-1) : ça démarre par un sourire, il y a (quand même) du boulot

Maxime Dupuis

Mis à jour 11/06/2016 à 00:36 GMT+2

EURO 2016 - L'équipe de France a lancé son Euro par une victoire arrachée en toute fin de match face à la Roumanie (2-1), vendredi au Stade de France. Au niveau comptable, c'est l'idéal. Concernant le jeu et l'expression collective, les Bleus ont du pain sur la planche. Mais ils vont pouvoir travailler avec le sourire.

Dimitri Payet, énorme lors de France-Roumanie

Crédit: Panoramic

Le jeu : Seule la victoire est belle

Trois points. Et un sacré soulagement. Parce que ce fut brouillon. Très longtemps. Un peu débordés émotionnellement au coup d’envoi, les Tricolores se sont libérés de ce fardeau assez rapidement. Mais ils ont peiné à se hisser à la hauteur de l’événement, surtout durant le premier acte. Si les joueurs de Didier Deschamps - alignés dans un 4-3-3 qui a parfois mué en un 4-4-2 assez flou quand Griezmann est venu roder autour de Giroud - ont peiné comme rarement ces derniers temps, c’est aussi de la faute de la Roumanie.
Son organisation et son pressing ont été un caillou dans la chaussure bleue. Parce que les techniciens français, Payet mis à part, ont plus que de raison buté sur ce mur qui n’avait rien d’un autobus. Ce n'est pas pour rien que la troupe de Iordanescu n’a pris que deux buts durant les qualifications. Heureusement, il y avait Payet. A la décharge de Pogba and co., le milieu n’a pas été beaucoup aidé par une arrière-garde incapable de créer le moins décalage au niveau de la relance.
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France - Roumanie : Antoine Griezmann

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Payet avait la clé, Pogba et Griezmann sont passés à côté

Dimitri Payet est revenu en équipe de France en mars. Il en est déjà un incontournable. Vendredi soir, le Réunionnais a été le meilleur sur le terrain. Et de loin. Des gestes d’un talent rare, une passe décisive et un but monumental ont sauvé la patrie. On attendait aussi Paul Pogba. Il a vite disparu et n’a même pas fini la partie, remplacé par Anthony Martial. Quid d’Antoine Griezmann ? Sans doute un peu juste, il a baissé de pied après avoir touché le poteau (15e) et repris un centre de Payet, toujours lui, à côté (36e). Il fut d’ailleurs le premier joueur remplacé par DD (66e).
N'Golo Kanté a abattu un sacré boulot à un poste de sentinelle qui n’est pas le sien mais qu’il apprivoise d'une manière bluffante. Constat bien plus mitigé pour la défense tricolore qui n’a pas rassuré, notamment son côté droit où, de la ligne à l’axe, il y a eu quelques trous d’airs qui auraient pu coûter cher. A gauche ? Pas beaucoup mieux pour Patrice Evra. Le joueur de la Juve a souffert et même concédé le penalty égalisateur. En pointe, Olivier Giroud a réalisé un vrai match d’avant-centre. Du combat, un but et, aussi, de la frustration.

Ce qui aurait pu toucher changer : Et si Lloris n’avait pas réussi cet arrêt de folie…

Hugo Lloris n’aura pas eu besoin de beaucoup de temps pour se mettre en évidence. Quatre minutes et un arrêt à bout portant sur une reprise de Stancu. On se demande encore comment le capitaine des Bleus est allé la chercher celle-là. Monumental et salvateur.

La stat : 16

Pour retrouver trace d'un Bleu marquant et offrant une passe décisive dans un même match de Championnat d'Europe, il faut remonter 16 ans en arrière et l'Euro 2000. Il s'appelait Thierry Henry. Chapeau Payet.

La décla : Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus

Cette équipe de Roumanie n'était pas facile à jouer, on le savait. Elle fait des fautes, a joué regroupée. Notre prestation était peut-être due à la pression aussi. Mais c'est bien d'avoir gagné ce match. Avec le contexte ce n'est jamais évident. (au micro de TF1)


La question : Alors, heureux ?

Trois points et une mission accomplie. Au forceps, certes, mais accomplie. On a envie de dire que c’est bien là l’essentiel. Des trois matches du premier tour, cette entame était la plus compliquée sur le papier. Parce que c’était la Roumanie. Parce que c’était le match d’ouverture, avec toute la charge émotionnelle qui l’accompagne. Les Bleus ont fini par s’en sortir, par un trou de souris. Mais l’essentiel est là : la victoire leur ouvre déjà un petit peu les portes des huitièmes de finale.
Au-delà de l’aspect purement comptable, ce succès tricolore va aussi et surtout permettre aux Tricolores de travailler dans la sérénité jusqu'au rendez-vous de mercredi, à Marseille face à l’Albanie. Et cela ne sera pas du luxe tant le onze tricolore a affiché des lacunes dans le jeu. Il ne faut pas que cette victoire tardive soit un anesthésiant, tel que le succès arraché des Bleus face à l’Angleterre l’avait été au début de l’Euro 2004. Ce premier match est une base. Rien de plus. L’améliorer avec le sourire sera bien plus simple. Et indispensable.
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