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L’antisèche : Les Bleus ont mis les petits plats dans les grands, vivement le banquet !

Maxime Dupuis

Publié 04/07/2016 à 00:05 GMT+2

EURO 2016 - Les Bleus ont le sens du timing. Irrégulière depuis le début du tournoi, et parfois même inquiétante, l’équipe de France s’est transformée face à une équipe d’Islande qui est passée à côté pour la première fois de l’Euro (5-2), dimanche au Stade de France. Offensivement, Griezmann et ses partenaires ont livré un festival. Avant de défier l’ogre allemand, jeudi à Marseille, c’est idéal.

La France a déroulé face à l'Islande en quart de finale de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : Les Bleus ont enfin pris le taureau par les cornes

Sur la lancée de la seconde période accomplie face à l’Irlande, Didier Deschamps a décidé de faire confiance au 4-2-3-1 qui avait remis les Bleus dans le sens de la marche. A ceci près que le sélectionneur a laissé Coman sur le banc et privilégié l’option Sissoko pour animer et sécuriser le couloir droit. Derrière, Umtiti a honoré sa première cape en lieu et place de Rami, suspendu. Dans cette configuration et pour la première fois du tournoi, l’équipe de France a eu l’excellente idée de prendre le taureau par les cornes. Mais sans le brusquer.
A l’organisation islandaise, haute sur le pré et sans doute un peu trop présomptueuse, les Bleus ont répondu par la patience. Et, à la première opportunité, ont piqué la bête dans son dos. Une ouverture de Matuidi et le sang-froid de Giroud ont fait la différence (12e). L’affaire a été définitivement pliée sept minutes plus tard, par un maitre coup de tête de Pogba. Et la suite ne fut que démonstration et une emballante procession vers Marseille, où l’Allemagne attend les Bleus de pied ferme, jeudi soir.
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Dimitri Payet, Paul Pogba et Samuel Umtiti lors de France - Islande à l'Euro 2016

Crédit: AFP

Les joueurs : Giroud – Griezmann, what else ?

Olivier Giroud a commencé son été bleu par des sifflets. Ils semblent désormais très loin. Dimanche, le Français a réussi un grand match d’avant-centre face aux Islandais. Deux buts de renard, une passe décisive lumineuse ont rendu la vie facile aux Bleus. Et que dire d’Antoine Griezmann, immense... Double passeur décisif, buteur, et électron insaisissable, l’attaquant de l’Atlético Madrid a donné raison à DD, qui lui a offert (sans doute définitivement) les clés de son 4-2-3-1.
Dimitri Payet n’a peut-être pas été aussi brillant que ses deux compères. Mais son but et sa passe décisive pour Giroud lui permettront de passer une excellente nuit. Pour sa première, Samuel Umtiti a fait un match sérieux, sans en rajouter. Il n’a eu qu’un tort, regrettable : être trop court sur le but islandais, signé Sigthorsson. Il a également écopé du seul carton jaune tricolore du match. Moussa Sissoko, Paul Pogba ou Blaise Matuidi et les autres Bleus ont été au niveau d’un quart de finale continental. Patrice Evra, encore, a évolué un ton en-dessous.
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Olivier Giroud après son deuxième but face à l'Islande

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : L’Islande n’avait plus les jambes (ou la tête)

De ce quart de finale inédit restera comme une impression : celle que les Islandais avaient déjà tout donné au tour précédent, face à l’Angleterre (2-1). Dimanche au Stade de France, les insulaires, bien organisés en début de match, n’ont pas eu la grinta ni la rage de vaincre qui avaient accompagné leur sortie historique face aux Britanniques. Sans doute avaient-ils inconsciemment le sentiment d’avoir déjà réussi leur tournoi. Ce qui est indéniable.

La stat : 0

Comme le nombre de suspendus pour la demi-finale à venir face à l’Allemagne. Olivier Giroud et Laurent Koscielny étaient sous la menace d’un jaune qui fut rédhibitoire. Ils l’ont évité, un peu aidés par Didier Deschamps qui les a fait revenir sur le banc avant les autres. La soirée parfaite.

Le tweet qui dit long de la puissance de feu bleue

La décla : Olivier Giroud (attaquant de l'équipe de France)

Jeudi, ce sera un tout autre match face aux champions du monde. Mais on a envie de prendre notre revanche par rapport à la Coupe du monde
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Olivier Giroud buteur contre l'Islande

Crédit: AFP

La question : Les Bleus en demie, mission accomplie ?

Sur le papier, c’est oui. Un grand oui. Noël Le Graët visait les demi-finales. C’était un minimum au vu du tableau des Bleus. Didier Deschamps a toujours souscrit à la parole présidentielle sans jamais oublier de dire que les Bleus devaient se donner l’ambition d’aller au bout. C’est ce qu’il nous avait confié à l’automne lorsque nous l’avions rencontré. A cette heure, il reste deux marches à gravir et, devant l’équipe de France, se dresse la plus haute d’entre elles : l’Allemagne.
Sans manquer de respect aux Roumains, Albanais, Suisses, Irlandais ou Islandais, c’est maintenant que ça commence. Pour de vrai. Pour de bon. Après avoir ronronné durant quatre matches, parfois inquiété, la France a lancé une dynamique positive au moment opportun. Cela fait du bien. Même si cela ne dit rien des quatre-vingt-dix minutes que les Bleus livreront jeudi face aux quadruples champions du monde - accessoirement bourreaux en chef des Tricolores depuis plus de trois décennies – parce que la Nationalmannschaft, c’est autre chose. Ce n’est pas le vent de fraicheur islandais. Ce sera le grand coup de chaud. L’immense armada que les Tricolores avaient à peine bougée il y a deux ans au Maracana.
Si les Tricolores ont franchi un cap sur le plan comptable en passant un tour de plus qu’au Mondial 2014, la progression réelle des Tricolores n’est pas (encore) quantifiable. Pour des raisons footballistiques évidentes. Jeudi, on saura. Et la réponse sera claire et nette. Il n’y aura pas de "oui, mais". Ce sera oui. Ou non. Le terminus ou le paradis.
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