Longues touches, grands gabarits, bloc homogène : comment défendre face à l'Islande ?
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Mis à jour 03/07/2016 à 11:03 GMT+2
EURO 2016 – L’équipe de France va affronter une équipe d’Islande aux caractéristiques connues : un bloc bas, homogène, de grands gabarits, efficaces sur coups de pied arrêtés et… sur les longues touches. Comment les Bleus vont tenter de contrer la menace ? Didier Deschamps, Patrice Evra et Hugo Lloris ont livré quelques indices.
Un duel aérien lors d'Islande-Angleterre
Crédit: AFP
La caricature est imparfaite mais, par définition, souligne aussi quelques vérités. Celle de la sélection islandaise la résume à une armée de onze géants soudée comme les cinq doigts de la main et particulièrement douée dans les airs. C’est en partie vrai. En grande partie.
Un bloc solide et puissant
Ce qui frappe en premier lieu avec cette équipe d’Islande, c’est sa discipline. Le bloc est cohérent, solide, sans faille apparente. L’équipe de Lars Lagerbäck attaque et défend en équipe. Toujours. Chacun a un rôle défini et précis. Avant le 8e de finale face à l’Angleterre, le sélectionneur suédois avait fixé un cap clair : "Si on arrive à garder notre organisation et que les joueurs savent exactement ce qu’ils ont à faire, alors ils jouent avec plus de confiance et peuvent réaliser de grandes choses." Bingo.
- Comment y faire face ? Deschamps n’a pas tranché en conférence de presse. Doit-il apporter de la vivacité en titularisant Kingsley Coman ou cadenasser son couloir droit avec Moussa Sissoko ? "Le haut niveau demande de l’impact athlétique. On peut lutter sur la même filière athlétique ou amener plus de vivacité. L’idéal, c’est d’avoir les deux. Débrouillez-vous avec cette réponse…" DD n’en dira pas plus.
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Sigthorsson (Islande) face à l'Angleterre
Crédit: AFP
Des grands gaillards
Bodvarson (1,90 m), Sigthorsson (1,86 m), Gudmundsson (1,86 m), Bjarnason (1,84 m) : l’attaque islandaise proposera quatre beaux bébés à l’équipe de France. Si Laurent Koscielny a du répondant sous la toise avec ses 1,86 m, Samuel Umtiti (1,81 m), Patrice Evra (1,74 m) et Bacary Sagna (1,76 m) auront bien du mal à regarder leurs adversaires directs dans le blanc des yeux. "Je ne peux pas grandir mes joueurs et leur ajouter des centimètres", a prévenu Didier Deschamps.
- Comment y faire face ? "L’engagement" pour Lloris. Ou "l’état d’esprit". Ce qui signifie à peu près la même chose. Le premier n’allant pas sans le second. Pas de problème côté Laurent Koscielny. Depuis le début de la compétition, hormis une première période à tâtons face à l’Irlande (2-1), le Gunner est irréprochable notamment dans les duels.
"Certains sont capables de lutter dans les duels", a rappelé Deschamps. "Il faudra aussi être attentif autour sur toutes les déviations." De l’engagement et de la vigilance donc.
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Islande - Euro 2016
Crédit: Panoramic
Les longues touches
C’est l’arme secrète de l’Islande. Une touche obtenue aux vingt mètres face à l’Autriche, la même chose aux abords des seize mètres face à l’Angleterre : deux buts cruciaux qui ont ouvert la voie des quarts aux Vikings. Avec Gunnarsson, ancien handballeur au bras surpuissant, l’Islande bénéficie d’une rampe de lancement qui lui permet de profiter de chaque occasion. "On sait qu’ils utilisent souvent les touches, avec des trajectoires très tendues et des positions bien définies qu’ils répètent à chaque match", s’est méfié Deschamps samedi. "A 30 ou 40 mètres du but, c’est l’équivalent d’un coup de pied arrêté." Et quand on connaît la fébrilité de l’équipe de France dans ce domaine, ces touches longues ont de quoi faire frémir le sélectionneur et ses hommes.
- Comment y faire face ? Travailler les combinaisons. Patrice Evra a dévoilé cette semaine que les Bleus avaient travaillé cet aspect bien spécifique. "On a pris des dispositions pour limiter cet aspect de leur jeu", a confirmé Deschamps ce samedi. C’est avant tout, comme les coups francs ou les corners, une affaire de concentration.
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