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Manuel Neuer à propos de la séance de tirs au but : "Je n'ai jamais vécu un truc pareil"

Glenn Ceillier

Mis à jour 03/07/2016 à 09:58 GMT+2

EURO 2016 - Comme le résume Manuel Neuer, la séance de tirs au but a été un moment mémorable dans ce quart de finale entre l’Allemagne et l’Italie. Les tireurs ont craqué à sept reprises, une première dans l’histoire de l’Euro. La présence des deux meilleurs gardiens du monde dans les cages n’y est sans doute pas étrangère.

Manuel Neuer et Gianluigi Buffon lors de la séance de tirs au but entre l'Allemagne et l'Italie, samedi 2 juin 2016

Crédit: Panoramic

Ce final a été complètement fou. Et a apporté à cet Allemagne-Italie, sans grande envergure jusque-là, cette touche qui lui permettra de rester dans les mémoires. On retiendra notamment que Manuel Neuer a pris le meilleur dans son duel à distance sur son illustre ainé Gianluigi Buffon pour permettre à l’Allemagne d’enfin mettre un terme à sa malédiction face à l’Italie dans les tournois majeurs. Mais il aura surtout fallu une séance d’exception, presque surréaliste, avec 18 tirs au but tentés, dont sept ratés, pour y parvenir.
Il y avait dans l’air bordelais quelque chose d’un peu spécial ce samedi soir un peu après 23h35, quand la séance des tirs au but a débuté. Ce n’était pas vraiment normal. Jugez plutôt : avec 18 tentatives, cette séance égale le record du genre, qui date de l’Euro 1980. A l’époque, l’Italie avait déjà perdu 9 à 8 contre la Tchécoslovaquie (1-1). En revanche, jamais deux équipes n'avaient manqué autant de tirs au but (7). Aussi bien à l’Euro qu’au Mondial.
Le plus paranormal dans cette séance vient peut-être des Allemands, auteurs de trois ratés lors de leurs cinq premières tentatives. Ces Allemands si sûrs historiquement dans cet exercice, si chirurgicaux, n’ont pas été à la hauteur de leurs prédécesseurs. Avant de voir Thomas Müller se manquer, la Mannschaft avait en effet raté seulement deux tirs en six séances dans les tournois majeurs. Les Allemands en étaient même à 22 tirs au but inscrits de rang. Mais voilà, cette soirée bordelaise ne devait pas être une suite logique de l’Histoire. Il était écrit qu’elle devrait être à part.
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Manuel Neuer et Gianluigi Buffon avant la séance de tirs au but entre l'Allemagne et l'Italie, samedi 2 juillet 2016

Crédit: Panoramic

Une "guerre des nerfs"

Les mots d’Hector, auteur du tir au but décisif, en disent ainsi long sur l’atmosphère qui régnait des deux côtés lors de cette séance. "C'est difficile de trouver les mots mais je suis ravi que ce soit entré, a glissé le défenseur allemand, soulagé à point que l’on peut imaginer. Il ne restait pas grand-monde pour tirer. C'était vraiment stressant".
Comment expliquer ces nombreux échecs ? Le contexte pesant bien sûr. Mais aussi et surtout la présence de deux des meilleurs gardiens du monde dans le but. Affronter en face à face un Neuer ou un Buffon, ce n’est pas anodin. Cela ajoute un peu de pression. Et cela a donné une autre saveur à cette "guerre des nerfs", comme l’a résumé Neuer après la rencontre. Les tireurs ont dû faire face à leur envergure, leur charisme et leur réputation. De quoi intimider même les plus solides.
"Je n'ai jamais vécu un truc pareil. J'ai déjà fait quelques séances de tirs au but, mais autant de tireurs, c'était très particulier et vraiment dramatique", a commenté le portier allemand. Cela s’est ressenti quand les tireurs se sont avancés. Le silence s’est régulièrement imposé dans ce stade de Bordeaux magnifique. La tension a été à son paroxysme et les acteurs ont été contraints de se surpasser pour tromper ces deux portiers d’exception, ces références à leur poste qui rentreront dans la légende. Un peu trop visiblement, vu le nombre de ratés. Mais c'est bien cela, au-delà des 120 minutes de jeu, qui a rendu ce match mémorable.
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