Avant l'Euro U19 - Ludovic Batelli (France) : "Une génération qui a du talent"

Ludovic BATELLI : On a hâte que ça commence. On veut savoir si tout ce que l'on a fait depuis le début de ce cycle est bon, si cela va fonctionner. Cet Euro, c'est l'aboutissement de deux ans de travail et de 3 semaines de préparation intensive. Quand la Fédération m'a confié cette génération, il y avait deux échéances en ligne de mire : l'Euro U19 cet été et la Coupe du Monde U20 en 2017. Nous sommes à notre premier grand rendez-vous.

L.B. : C'est le premier moteur, ce qui doit être dans toutes les têtes. On n'a pas envie de rentrer prématurément chez nous. Mais il faudra franchir les étapes d'un tableau très difficile, à seulement huit équipes. D'abord, il faudra sortir de la poule et finir dans le dernier carré. Si on y arrive, on est assurés d'être à la Coupe du Monde U20 l'année prochaine. C'est notre premier challenge. Mais ça ne doit pas être le seul.

L.B. : La préparation s'est passée exactement comme je voulais qu'elle se passe. En Corée, nous avons disputé ce tournoi avec un groupe élargi, nous avons testé plusieurs joueurs, plusieurs animations… Pour le reste, tout s'est passé pour le mieux. Nous avons pu travailler dans d'excellentes conditions. Et nous avons la chance de n'avoir eu à déplorer aucune blessure ou petit bobo.

L.B. : C'est une génération qui a du talent. Beaucoup de nos joueurs ont la chance d'être confrontés de façon régulière au haut niveau, en Ligue 1 ou en Ligue 2. Certains y ont même un temps de jeu conséquent. C'est un vrai plus par rapport à d'autres générations. Ça les a fait grandir, en tant qu'hommes et en tant que joueurs.

L.B. : On veut être capables d'avoir un jeu de possession, fait d'un mélange d'attaques rapides et d'attaques placées. Mais la priorité, c'est d'être capable d'adapter notre animation aux qualités de nos joueurs, à l'adversaire, à la situation… Nous avons travaillé plusieurs systèmes et plusieurs animations. Nous sommes prêts à parer à toutes les éventualités, comme à laisser le ballon et à subir si le contexte nous y oblige. Globalement, je veux apprendre aux joueurs à aimer défendre. Je leur demande un bloc très discipliné, très rigoureux à la perte de balle.

L.B. : C'est une bonne chose. Le match d'ouverture, tout à l'heure (lundi, ndlr), s'est déroulé devant 55 000 personnes. Vous imaginez ! Nous avons la chance d'avoir des garçons qui jouent déjà sous une forte exposition en club. Ils sont habitués, ils savent gérer ça. Mais c'est une bonne chose : vivre sous une exposition médiatique et sous une certaine pression oblige à se remettre en question, à donner le meilleur de soi-même… Nous y sommes prêts.