L'Allemagne sacrée après sa victoire sur l'Espagne en finale (1-0)

L’Allemagne s’est offerte l'Espagne, favorite de l’Euro Espoirs en remportant la finale (1-0) et sans que cela ne souffre de la moindre contestation. Malgré l'expérience de beaucoup de joueurs espagnols aguerris aux matches de haut niveau, les joueurs de Stefan Kuntz sont ceux qui ont fait le plus preuve de maturité collective ce vendredi soir. Le milieu de Hertha Berlin Mitchell Weiser a inscrit l’unique but (40e) d’une finale que les Allemands ont failli finir frustrés pour ne pas avoir su tuer le match.

Meilleure attaque du tournoi (12 buts), l’Espagne n’a pas trouvé le fond des filets lors du match le plus important. L’aisance technique de Gerard Deulofeu, Marco Asensio ou Saul Niguez avait éclaboussé la phase de poules puis la demi-finale contre l’Italie (3-1). Toutefois, elle n’a pas suffi à aller chercher un cinquième sacre qui aurait permis à la Rojita de rejoindre l’Italie au palmarès. Au contraire, l’Allemagne a su laisser passer un court temps-fort en début de match pour prendre le match en main. Mitchell Weiser s’est d’ailleurs procuré la première occasion en heurtant le poteau (7e) sur un centre de Gerhardt bien coupé d'une tête décroisée.

En confiance, la Mannschaft a profité de la timidité offensive adverse pour s’installer dans le camp espagnol. Sur deux actions consécutives, Serge Gnabry a provoqué le danger en montrant son aisance des deux pieds : excentré dans la surface, il a d’abord tenté un enchainement contrôle puis volée du gauche avant le rebond, passé de peu à droite du but de Kepa Arrizabalaga (16e) avant de cadrer de l'autre côté de la surface mais cette fois en butant sur le gardien espagnol (21e).

Dominateurs avec une possession en leur faveur, les Allemands ont finalement surpris la défense espagnole en passant par le flanc droit. A la suite d’un bel enchaînement devant Dani Ceballos, Jeremy Toljan a adressé un centre vers Mitchell Weiser qui a décroisé sa tête, trompant Kepa surpris (1-0, 40e).

L’Espagne a bien essayé de reprendre le match en imprimant son rythme en seconde période mais elle a buté sur le bloc allemand. Le rythme a d’ailleurs souvent été haché par les fautes et l’arbitre français M. Benoît Bastien a dégainé 7 avertissements (4 pour l’Allemagne, 3 pour l’Espagne) pour tenter de calmer les esprits. Pas à l’abri d’un exploit personnel, le gardien allemand Julian Pollersbeck a vu Saul Niguez, meilleur buteur du tournoi (5 buts), lui offrir un frisson après s’être échappé dans le dos de sa défense mais sa frappe lourde a flirté avec son poteau gauche (58e).

Deulofeu ou Ceballos se sont bien créés d’autres occasions par la suite mais l’approche de l’issue du match a dessiné une frustration de plus en plus nette pour des Espagnols qui allaient rester muets. L’Allemagne retrouve le sommet dans la catégorie des moins de 21 ans pour la première fois depuis le succès en 2009 de la génération de Manuel Neuer, Mesut Özil ou Sami Khedira, futurs champions du monde.