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L'Atletico vers le passé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/04/2012 à 09:30 GMT+2

Le club madrilène, vainqueur de la première édition de la Ligue Europa en 2010, retrouvera les joies d'une finale européenne le 9 mai prochain contre l'Athletic Bilbao. Pourtant mal partie, la saison est Colchoneros, avec Diego Simeone à sa tête, pourrait se terminer de la plus belle des manières.

FOOTBALL Atletico Madrid striker Adrian Lopez (left) celebrates scoring against Valencia in the second leg of their Europa League semi-final on April 26

Crédit: AFP

Fini les temps de disette à Madrid. L'Atletico, deuxième club de la capitale espagnole, et historiquement classé comme la troisième force derrière le Real Madrid et le FC Barcelone (avec neuf titres de champion et neuf Coupes du Roi à son palmarès), rattrape le temps perdu après la démoniaque et délirante présidence de Jesus Gil y Gil (1987-2003). Le club rojiblanco disputera en effet, le 9 mai prochain, sa deuxième finale de Ligue Europa en trois saisons, après être sorti vainqueur de son mano-à-mano avec Valence, jeudi soir (4-2 à l'aller et 0-1 au retour). Amplement mérité, ce ticket pour le Stadionul de Bucarest a été acquis de la manière la plus efficace qu'il soit : avec les tripes.
Les Matelassiers, avec onze succès de rang, détiennent le nouveau record de victoires consécutives en coupe d'Europe (avec le FC Barcelone, auteur de la même série en 2002-2003 en C1). Son parcours dans cette édition 2012 frise la perfection : en 18 matches disputés cette saison sur les pelouses européennes, le club madrilène en a remporté 16 (pour un match nul et une défaite en phase de poules). Depuis les seizièmes de finale, le club a appuyé sur le turbo et s'est offert le scalp de bonnes formations européennes (Lazio Rome, Besiktas Istanbul, Hanovre et Valence) avec un Diego Simeone désigné capitaine d'un navire complètement à la dérive à l'automne dernier...
L'Atletico, ancien satellite de l'Athletic
Le sauveur du club, cette saison, est incontestablement le bouillant argentin. Recruté le 23 décembre dernier, au lendemain d'une élimination en Copa del Rey face à Albacete, pour remplacer l'inefficace Gregorio Manzano, l'ancien milieu de terrain (passé au club de 2003 à 2005) a transformé les Colchoneros en une machine de guerre tant sur un plan mental que technique. Sous ses ordres, l'Atletico est passé d'une modeste 10e place à une 7e place plus conforme aux objectifs du club en début de saison et surtout à 4 points de Malaga, quatrième de la Liga, et actuel détenteur du dernier ticket pour le barrage de la Ligue des Champions. Sous sa coupe, les joueurs sont devenus plus agressifs et le bloc équipe, plus solide, est devenu un parfait piston, avec l'inattendu paire Suarez-Gabi à la relance, pour un des quatuors offensifs les plus spectaculaires d'Europe.
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Falcao Adrián Atlético

Crédit: Eurosport

Auteur de 18 buts en C3 et de 28 en Liga, cette saison, le duo d'attaque Falcao-Adrian Lopez est un des plus prolifiques en Europe. Si voir Falcao, recruté en provenance du FC Porto à l'intersaison 2011, briller n'est pas une surprise en soit, son jeune compère de l'attaque en est certainement une. L'ancien du Deportivo la Corogne, 24 ans et attendu comme la relève offensive pour la future Furia Roja, est parvenu à s'imposer au sein de cet Atletico comme un faux numéro 10. Sa technique et son touché de balle en font, aujourd'hui, l'un des meilleurs joueurs de contre de la Liga. Sa technique de tir, diablement efficace, est désormais redoutée, Valence et Diego Alves pourront en témoigner. A ses côtés, le retrouvé Diego, repositionné sur l'aile gauche, excelle dans la dernière passe et le tonitruant Arda Turan, qui a parfaitement suppléé Reyes reparti à Séville en janvier, est un poison qui rend fou.
Le 9 mai prochain, les Indios qui comptent une Coupe des Coupes, une Supercoupe d'Europe et une Ligue Europa à leur palmarès, disputeront la sixième finale de coupe d'Europe de leur histoire face à... leur grand frère. La petite histoire dit que le club madrilène, fondé en 1903 par des étudiants basques qui vivaient à Madrid et dénommé "Athletic club de Madrid", n'était qu'un club satellite du géant basque. Longtemps jumelés, jusqu'aux couleurs rojiblancos (rouges et blanches), les deux clubs ne prendront des horizons divers que lors de l'année 1921. Quatre-vingt onze ans après, le passé a donc rattrapé les Matelassiers. Un passé qui fut si glorieux...
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