"Hiddink est fini"

Samedi matin, la Turquie s'est réveillée avec la gueule de bois. La gifle reçue la veille, face à la Croatie (0-3), en barrage aller pour l'Euro 2012, a laissé des traces. Pour la presse nationale, elle réduit à néant les chances de figurer parmi le gotha continental en juin prochain sont réduits à néant.

"Adieu l'Europe", titre ainsi en "Une" le quotidien Sabah, ajoutant que "le rêve de l'Euro 2012 tient désormais du miracle". "La retraite de Croatie", annonce de son côté Hürriyet, un autre quotidien, tandis que Milliyet et HaberTürk évoquent "Le choc" d'une équipe turque impuissante face à des Croates revanchards après leur défaite en quarts de finale de l'Euro 2008.

Les chroniqueurs sportifs ont la dent dure contre les joueurs autant que contre leur entraîneur, le Néerlandais Guus Hiddink. "La Croatie nous a mis une claque dans la figure et est repartie", écrit l'ancien milieu de terrain Sergen Yalçin dans Habertürk, dénonçant une "performance comique" de la sélection nationale. "Une telle défaite est inévitable face à une équipe aussi forte si tu n'es pas capable de mettre en place une quelconque tactique, peste le commentateur. L'ère Hiddink arrive à son terme. J'ai toujours écrit qu'il n'était là que pour passer le temps."

"Nous sommes finis, et Hiddink l'est aussi", renchérit Milliyet qui, citant des sources au sein de la Fédération turque de football, assure que l'entraîneur, recruté pour deux ans en août 2010, sera limogé sans compensations s'il ne démissionne pas de lui-même après le match retour, prévu mardi, à Maksimir.