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Dossier : Comment les clubs de D1 recrutent-ils ?

ParFOOT D'ELLES

Publié 24/04/2015 à 19:19 GMT+2

De notre partenaire Foot d'Elles

Eurosport

Crédit: Eurosport

La fin de saison approchant, les clubs de D1 commencent doucement et discrètement à préparer la saison prochaine. Repérage, essais, vidéos... à chacun sa façon de procéder dans le domaine du recrutement. Pour vous, Foot d'Elles tente d'en savoir plus. Zoom. 
Dans l'ombre de la Coupe du Monde au Canada en juin prochain, les clubs de D1 travaillent déjà sur la saison prochaine. Si les premières infos et rumeurs de transferts commencent à circuler sur la toile, les clubs restent eux assez discrets pour le moment. Pourtant, tous sont dans une période importante à la fois pour bien finir la saison, mais également pour préparer au mieux la suivante.
A chacun sa façon de faire
La D1 continue de progresser de saison en saison, mais il faut bien l'avouer, chaque club a sa façon de travailler, sa façon de se faire connaître et également sa façon de recruter. Comme l'explique Denis Bodi, Président de l'ASJ Soyaux, le recrutement du club charentais est en général basé sur du national (D1, D2) voire du local pour les plus jeunes joueuses. « Nous connaissons suffisamment bien les joueuses de la D1 puisque nous les affrontons chaque week-end. En revanche, lorsque nous avons des pistes pour de jeunes joueuses, des joueuses de D2 ou autres, nous les faisons venir au club. C'est aussi l'occasion de rencontrer les joueuses et de les découvrir en dehors du terrain ».
Du côté de Juvisy, qui vient d'annoncer l'arrivée de Charlotte Bilbault, le recrutement se fait pas à pas comme l'explique Marinette Pichon, Directrice Générale du club : « La première étape est de définir les postes à recruter. Ensuite, il nous faut récolter les informations sur les joueuses ciblées, en nous déplaçant ou éventuellement par le biais d'informateurs et de vidéos. La Présidente ou moi-même établissons un premier contact téléphonique pour échanger avec la joueuse, puis l'invitons à découvrir les structures du club si elle est intéressée par le projet ».
D'après Marino Faccioli, Président de la section féminine de l'OL, qui vient de décrocher un cinquième doublé Coupe/Championnat (le quatrième de rang) peut profiter du professionnalisme de son club : « Pour le recrutement, le club se sert de ses structures internes, y compris celles qui gèrent les recrutements masculins.  En complément chaque personne du Staff ou de l'encadrement peut donner des infos. A titre d'exemple, j'ai personnellement suivi l'Algarve Cup pour superviser des joueuses ».
Foot, essais et vidéo...
« Afin de voir si une joueuse correspond ou peut correspondre à nos attentes en termes de recrutement, nous organisons certains tests au club. Nous profitons de ce moment pour voir la joueuse sur un ou deux entrainements, mais aussi dans une situation de match ». Tel est le discours de Denis Bodi.Le son de cloche est assez semblable dans le club essonnien où l'on profite d'avoir la joueuse « sous le coude » pour lui faire passer un bilan médical.
Entre Rhône et Saône, les journées ou les semaines d'essais pour de potentielles recrues ne sont pas au programme de l'équipe championne de France de D1, mais davantage à celui des équipes de jeunes.
Au-delà des essais sur le terrain, le développement du football féminin dans son ensemble permet d'avoir accès de plus en plus facilement à la vidéo. Mais lorsque l'on aborde la possibilité de recruter des joueuses « sur vidéo », la réponse des clubs semblent unanime et à l'image des propos de Marino Faccioli :« La vidéo est un outil utile mais pas déterminant, car nous préférons voir évoluer les joueuses dans un contexte réel ».
Les problèmes de budget
Le championnat français suscite de plus en plus d'intérêt et attire de plus en plus de joueuses étrangères aussi. Dans certains cas l'aspect financier joue un rôle important, et tous les clubs ne peuvent pas y répondre de la même façon. Si l'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain séduisent par leur palmarès et/ou leur notoriété, il va s'en dire que beaucoup de grandes joueuses (étrangères ou non) sont également tentées par l'aspect financier, comme le confirme Marino Faccioli : « Au niveau où nous évoluons et affirmons nos objectifs, il est évident que la recherche de joueuses de niveau international, engendre un aspect financier qui joue un rôle de plus en plus important et déterminant ».
Pour lutter contre cela, les clubs disposant de budget plus « serré » essaient de trouver d'autres options. Le FCF Juvisy Essonne s'appuie sur le double projet (sportif et professionnel/étude) de la joueuse : « Ce que nous souhaitons c'est que les joueuses puissent s'épanouir sur le terrain mais également au niveau professionnel ou scolaire. Nous sommes aujourd'hui capables d'établir une projection sur la ou les saisons à venir, de répondre au plan de formation de la joueuse, et de l'accompagner au maximum dans ses démarches. Après certaines joueuses ont plus de recul ou sont plus sensibles que d'autres au double projet ».
Soyaux et son Président surfent un peu sur cette vague également, où l'accompagnement de la joueuse dans le domaine extra-sportif semble essentiel : « Nous ne pouvons pas faire de contrats fédéraux alors nous faisons en sorte de trouver un travail adéquat (au club ou avec nos partenaires) pour que la joueuse ait la garantie d'un salaire à la fin du mois ». Et lorsque l'on parle de concurrence à Denis Bodi, sa réponse est sans équivoque : « Nous n'avons pas de protection sur la formation et c'est un peu regrettable, car c'est un investissement important pour le club. Il est de plus en plus difficile de conserver ces joueuses à la sortie de leur formation car la concurrence est forte et nous ne pouvons pas aller au-delà de nos limites ».
Les clubs aux budgets plus limités font ce qu'ils peuvent mais cela n'empêche que l'ogre lyonnais propose aussi des « à coté » intéressants en plus des salaires. « Hormis les salaires, les joueuses bénéficient d'avantages en nature tels que participation au loyer, mise à disposition d'un véhicule, et pour certaines mise à disposition d'un professeur de français ou prise en charge de frais pour une formation spécifique ».
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Crédits photos : olweb, charente libre.
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