Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bruno Bini remplacé par Philippe Bergeroo à la tête de l'équipe de France féminine de football

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/07/2013 à 14:08 GMT+2

Bruno Bini aura payé l'élimination de la France en quart de finale de l'Euro féminin. Noël Le Graët a nommé Philippe Bergeroo à sa place, mardi.

Philippe Bergeroo, 2013

Crédit: Panoramic

Noël Le Graët a tranché en faveur de la théorie de l’usure du pouvoir. Mardi, le président de la FFF a officialisé la fin anticipée du mandat de sélectionneur de l’équipe de France féminine de Bruno Bini. A sa place, il a nommé Philippe Bergeroo, qui a désormais en charge l’objectif d’une qualification pour la Coupe du monde 2015. Bini espérait aller jusque là. Son contrat devait l’y permettre. Mais l'élimination en quart de finale de l’Euro suédois face au Danemark, aux tirs au but (1-1, 2-4 t.a.b.), il y a une semaine, lui aura été fatale.
Un "projet de vie"
Le Championnat d'Europe 2013 des Bleues de Bini n'aura pas été vilain : trois victoires en poule, aucune défaite. Mais ses joueuses ont fait preuve, une nouvelle fois lors d'un match clef, d'une impuissance offensive qui a renforcé l'impression de surplace. Bruno Bini aura conduit les Bleues en demi-finale de la Coupe du monde (2011) et du tournoi olympique (2012), mais il n'aura pas fait mieux, dans les deux cas, qu'une quatrième place alors que le niveau atteint par cette génération aurait dû le lui permettre. La France était l'un des favoris de l'Euro, finalement revenu à l'Allemagne.

Nommé en 2007, il aura passé six ans à la tête des Bleues. Il restera comme l'homme qui aura amené la France à un niveau de compétitivité qu'elle n'a jamais connu chez les féminines. Mais il restera aussi comme un homme attaché à un "projet de vie" mal compris en interne comme en externe, perçu comme un obstacle à l'exploitation de tout le potentiel des Bleues, notamment par Patrice Lair, l'entraîneur de l'OL, deux fois vainqueur de la Ligue des champions, porte-parole de cette idée d'un gâchis.
Bergeroo, quatre fois sélectionneur, jamais chez les filles
picture

Bruno Bini

Crédit: Panoramic

A sa place, Noël Le Graët a nommé un fidèle de la DTN. Philippe Bergeroo, 59 ans, aura passé la majeure partie de sa carrière d’entraîneur à la Direction technique nationale. Adjoint d’Aimé Jacquet en 1998, en charge des gardiens pendant huit saisons en sélection, il n’aura quitté le giron fédéral que cinq ans (PSG puis Rennes) avant de revenir à la DTN coacher notamment les U16, les U17 (un titre de champion d’Europe en 2004 avec la génération Ben Arfa, Benzema, Ménez), les U16 encore puis les U19 jusqu’en 2011, dans la foulée du titre européen remporté par Francis Smerecki. Ce sera sa première expérience dans le football féminin. Peut-être aura-t-il le temps d'y exprimer tout son potentiel. Bergeroo n'est que le sixième sélectionneur de l'équipe de France féminin en 43 ans. Bini aura eu le mandat le plus court après Pierre Geoffroy (1970-1978), Francis Coché (1978-1987), Aimé Mignot (1987-1997) et Elisabeth Loisel (1997-2007).
picture

Philippe Bergeroo, 2013

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité