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Equipe de France féminine - Philippe Bergeroo : "Je serai jugé sur mes résultats"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/09/2013 à 11:43 GMT+2

Philippe Bergeroo, le nouveau sélectionneur de l'équipe de France féminine, a été officiellement présenté mercredi à la FFF. L'ancien entraîneur du PSG et de Rennes a présenté son projet pour les Bleues.

Philippe Bergeroo, 2013

Crédit: Panoramic

On savait depuis quelques semaines déjà que Philippe Bergeroo serait le remplaçant de Bruno Bini à la tête de l'équipe de France. A la suite de l'échec à l'Euro 2013 (élimination en quart de finale par le Danemark, 1-1, 4-2 tab), Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, a voulu marquer une vraie rupture. Mercredi après-midi, au siège de la FFF, a ainsi eu lieu l'intronisation de Philippe Bergeroo, dont les grands débuts comme sélectionneur des Bleues se dérouleront vendredi 20 septembre à Bondoufle lors d'un match amical face à la République tchèque. Le nouveau patron des féminines a évoqué son projet et ses objectifs pour cette équipe dont on attend toujours qu'elle remporte un titre.
Pourquoi avez-vous accepté ce poste de sélectionneur de l'équipe de France féminine ?
Philippe Bergeroo : Je suis depuis quatre-cinq ans les sélections féminines. J'ai toujours été très proche de Bruno Bini. Depuis 2007, on déjeune assez souvent ensemble. Au départ, je n'avais pas pensé à prendre une sélection féminine mais le projet est tellement intéressant. Cela me relance et me permet d'atteindre des objectifs importants pour la Fédération.
Avez-vous déjà coaché ou dirigé des stages avec des féminines ? Manage-t-on des femmes comme les hommes ?
P. B. : J'ai été CTR (conseiller technique régional) d'Aquitaine pendant cinq ans, je m'occupais des sélections féminines. Je ne me pose pas la question du foot féminin ou masculin. Ce qui est important pour moi, c'est que c'est le même football. Je vais coacher cette équipe comme une équipe de garçons. Il n'y a pas de différence pour moi, elles attendent ça aussi.
Pourquoi avez-vous autant modifié votre staff ?
P. B. : Durant ma carrière, on m'a toujours appris que quand il y avait un changement d'entraîneur, il fallait changer tout le staff. Je reste sur ces principes-là. Ce n'est pas toujours facile. Je fais passer le DEPF à Corinne Diacre (qui était l'adjointe de Bruno Bini), je suis son formateur, je ne l'ai pas gardée. Je l'ai appelée, je lui ai dit que si un jour, si elle prend l'équipe de France féminine, que je suis toujours là, que je suis en difficulté, il ne faudra pas qu'elle me garde. Parce que c'est comme ça, on ne garde pas les gens qui étaient déjà en place quand on repart sur une nouvelle page.
Avez-vous déjà une idée de la joueuse à qui vous allez confier le brassard de capitaine ?
P. B. : J'ai une idée, mais je ne le vous le dirai pas. Comme il y aura un changement de capitaine, la première information, je la donnerai à mon groupe.
Vous avez parlé de passer un échelon supérieur, qu'est-ce que cela signifie ?
P. B. : Les objectifs sont clairement exprimés par le président. Je dois qualifier cette équipe pour la Coupe du monde et derrière essayer d'accrocher une médaille avec cette génération. Il est bien évident que si nous ne nous qualifions pas pour le Mondial, ce sera un échec. On en tirera les conclusions. C'est important de préparer l'avenir. Il y a quand même une belle équipe. Il faut accrocher quelque chose.
Vous avez l'impression que c'est votre expérience du haut niveau chez les hommes qui parle ? Du professionnalisme est-il nécessaire à cette équipe ?
P. B. : Je n'ai pas de projet de vie ou de projet de jeu, j'ai une orientation de travail avec bien sûr la complémentarité des joueuses pour arriver à un jeu collectif cohérent. Il faudra trouver un équilibre dans cette équipe-là. J'ai de l'expérience mais je serai jugé sur mes résultats. Je sais très bien que la première chose que je vais demander à cette équipe, c'est que tous les intérêts, les énergies et les egos soient tournés vers le collectif. Sans ces accords-là, on ne pourra pas avancer.
En terme de jeu, que faudra-t-il faire pour que l'équipe de France parvienne à franchir un palier ?
P. B. : Ce qui est important, c'est cette animation offensive. Parce qu'on devrait marquer beaucoup plus de buts. Il va falloir travailler, améliorer certains domaines. Jouer en bloc, continuer de jouer au ballon, de trouver des solutions sur le plan offensif.
Un mot sur votre première liste ?
P. B. : On a repris pratiquement les même filles car elles n'ont jamais démérité. J'ai été très touché à la fin du match contre le Danemark quand j'ai vu ces filles, ces joueuses qui étaient tellement frustrées d'échouer aux portes d'une médaille. J'ai éteint le poste. Je pense qu'on a une page à écrire ensemble. Pour certaines, on est lié au même objectif, l'un de mes derniers objectifs. Et puis certaines joueuses ont 28-29 ans, si elles veulent qu'on fasse quelque chose ensemble, c'est le moment. Au niveau de la sélection, il n 'y a pratiquement pas de changement à part Laëtitia Tonazzi qui revient dans l'effectif (elle avait déclaré forfait pour l'Euro à la suite d'une blessure). Ensuite, on verra plus tard avec le président concernant une équipe de France B, car il y a une génération exceptionnelle qui arrive. Il va falloir préparer l'avenir tout en préservant le présent. Ce qui arrive derrière est assez extraordinaire.

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Foot express

Crédit: Eurosport

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