PSG-Real, pourquoi ça vaut le détour

Laurent Blanc y voit "une grosse séance physique". Censée "remplir le réservoir pour la seconde partie de Championnat". L’entraîneur du PSG affirme aussi que "le match le plus important de la semaine, c’est dimanche, contre Brest". Mais il le sait : ce 32e de finale de Coupe de France ne pèse pas lourd face au test grandeur nature qui attend l’ogre de la Ligue 1, jeudi (15h45), à Doha. D’autant plus que, depuis cet été, le Paris de Blanc n’a pas eu de sérieux sparring-partners à se mettre sous la dent. "C'est toujours intéressant de rencontrer des adversaires de grande valeur, insiste Blanc. Pour moi, c'est la possibilité de jouer contre un grand entraîneur et pour les joueurs, c'est intéressant de se jauger contre ce qui se fait de mieux en Europe." Même si Bale, Casillas, Varane, Coentrao et Khedira manqueront à l’appel dans les rangs merengue.

Les retrouvailles avaient déjà eu lieu en juillet, lors d'un match amical à Göteborg (0-1). Jeudi, les Parisiens croiseront à nouveau la route de celui qui les a conduits au titre de champion l’an passé : Carlo Ancelotti. L’Italien serrera volontiers la main de son successeur. "Il n'y a aucune animosité, assure Laurent Blanc. Je l'ai félicité pour la saison dernière car nous, pour l'instant on n'a rien gagné." Car le désormais entraîneur du Real "a laissé beaucoup de choses" à Paris : "les équipements et le terrain d'entraînement", sourit Zlatan Ibrahimovic. Mais surtout, surtout, ce petit plus qui fait la différence : un esprit de gagneur. "Notre mentalité vient de là, insiste le Suédois. C'est un grand coach, qui a eu de grands résultats partout." Salvatore Sirigu confirme : "Il a participé à l'évolution de ce club".

Christophe Jallet "a le dos un peu bloqué depuis deux jours". Et c’est la seule contrariété de Laurent Blanc. "Sinon, le reste des troupes est prêt." Y compris Edinson Cavani, rentré d’Uruguay en début de semaine. L’ancien sélectionneur des Bleus procédera donc à une large revue d’effectif. "L'idéal, précise-t-il, ce serait que tout le monde participe, avec 65 ou 70 minutes maximum." Pour Jérémy Ménez et Javier Pastore, c’est une aubaine. Le Français et l’Argentin sont annoncés partants durant le mercato. Ils ont l’occasion de se montrer. Avant, peut-être, de rentrer en Italie... ou de gagner des points vis-à-vis de leur entraineur.

A Doha, dans une "ville toute neuve", le PSG a trouvé des "installations impressionnantes" (Blanc) pour préparer le deuxième acte de sa saison. Il a aussi pu y mesurer sa popularité, galopante. Paris y est devenu une marque attrayante. Tellement attrayante, que le club de la capitale y a ouvert une boutique officielle. Autre indice de son attractivité croissante, sa confrontation face au Real Madrid aura une résonnance médiatique sans précédent : 1200 demandes d’accréditations ont été formulées pour ce match de gala. Soit 200 de plus que pour le quart de finale aller de Ligue des champions face au Barça (2-2), au Parc des Princes, le 2 avril dernier.