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Football - Amical face au Brésil : Pastore et l'Argentine, le troisième chapitre s'ouvre samedi

Loïc Tanzi

Publié 10/10/2014 à 23:56 GMT+2

Absent de la sélection depuis trois ans, Pastore va faire son retour pour les rencontres face au Brésil et Hong Kong. Comme ses prédecesseur, Tata Martino a décidé de faire confiance au numéro 10 pour ses débuts. Jusque là cela ne s'est pas avéré concluant.

Javier Pastore (Argentine)

Crédit: Panoramic

14 sélections, 0 but, 0 passe décisive. La statistique parle d’elle-même, Javier Pastore est à 25 ans loin des grands espoirs que plaçait en lui l’Argentine. Pourtant, Gerardo Martino, le nouveau sélectionneur de l’Albiceleste, a décidé de le rappeler pour les matches amicaux disputés face au Brésil et à Hong Kong en cette mi-octobre. Une récompense qui semble logique après un début de saison convaincant avec le PSG. Mais le milieu offensif a jusqu’à présent connu une relation difficile avec son pays. Un peu comme en club. Mais parfois les histoires d’amour se finissent bien.
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Javier Pastore lors de sa première sélection avec l'Argentine - 2010

Crédit: AFP

1. L'Argentine tombe amoureuse de Pastore

Pour comprendre l’ivresse à laquelle l’Argentine a succombé avec Javier Pastore, il faut remonter à sa première sélection : le 24 mai 2010 juste avant la Coupe du monde en Afrique du Sud. Diego Maradona décide d’emmener dans ses bagages un gamin de 20 ans qui évolue à Palerme en Serie A et sort d’une saison très encourageante (3 buts, 9 passes décisives). El Pibe de Oro chante l’éloge d’un joueur qui doit former le plus beau duo du monde avec Lionel Messi.  "Pastore ? Irrespectueux total, mal élevé du football, il te regarde dans les yeux comme un fou, élimine trois joueurs et touche le ballon comme s’il avait joué quatre ou cinq Mondiaux." Lionel Messi n’était pas en reste quand il s’agissait d’évoquer son nouveau coéquipier. "C’est le joueur qui m’a le plus impressionné jusqu’à maintenant. Il va aller très loin."
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Javier Pastore et Diego Maradona (Argentine)

Crédit: AFP

En Afrique du Sud, Javier Pastore est encore un espoir que l’on doit couver, à qui il faut apprendre les rudesses du plus haut niveau. Il ne joue que 36 minutes en 5 matches avant que l’aventure ne s’arrête en quart de finale face à l’Allemagne (0-4). "El Flaco" n’en démord pas. Il sait que ses plus belles années sont à venir avec l’Albiceleste. Au contraire, c’est déjà le début d’une première fin.
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Déception de Javier Pastore après le quart de final perdu face à l'Allemagne en 2010

Crédit: AFP

2. L'Argentine largue Pastore sans donner de nouvelles...

Javier Pastore est lancé. L’échec de 2010 n’est pas loin d’être une bonne nouvelle pour lui. Nouveau sélectionneur (Sergio Batista), nouveau projet et forcément une chance de plus. Mais un an plus tard, le constat est terrible. Eliminée en quart de finale de sa Copa America par l’Uruguay, la sélection Argentine est vue comme une "honte nationale" par ses supporters qui ne comprennent pas comment leur équipe n’a pu gagner qu’une fois en quatre matches. Au bord de la rupture, la Fédération décide alors de limoger Sergio Batista.
A l’arrivée d’Alejandro Sabella, les mêmes discours réapparaissent. Javier Pastore doit encore et toujours devenir celui qui bonifiera les prestations de Lionel Messi pour faire grandir l’espoir d’être sacré champion du monde en 2014.  Sabella n’attendra pas et prendra la décision de ne plus appeler l’enfant de Cordoba après une énième déception le 11 novembre 2011 face à la Bolivie (1-1). Même si il a toujours assuré suivre les prestations du joueur à Paris, le sélectionneur avait à disposition un groupe qui évoluait bien. Du coup l’excuse du profil est apparue.
On suit Javier Pastore, mais il n’évolue pas dans le même système que le nôtre et il n’y trouverait pas sa place."

3. L'Argentine se rend compte qu'elle a peut-être fait une erreur avec Pastore

Mais l’histoire ne pouvait pas s’arrêter là. La sélection argentine et Javier Pastore ont continué de mener leur vie, pas toujours sereinement pendant trois ans chacun dans son coin de planète. Même quand le numéro 10 brillait avec le PSG, notamment lors de sa première saison, les portes de la sélection ne s’ouvraient pas pour autant.
Après un mondial 2014 réussi où l’Albiceleste a atteint la finale,  Alejandro Sabella décide de ne pas continuer l’aventure. Comme d’autres avant lui, son successeur Gerardo Martino veut croire au potentiel de Javier Pastore, fort cette fois-ci d’un très bon début de saison avec le PSG.  "Je suis content de revenir après autant de temps, se réjouit El Flaco. Je profite du moment avec la volonté de montrer au staff et à mes coéquipiers que j’ai ma place ici. Cette convocation tombe au bon moment. J’ai connu des hauts et des bas mais en ce moment, c’est positif. Je suis titulaire depuis le début de saison, je me sens bien physiquement, je suis en confiance et j’ai l’envie." Pour permettre à l’Argentine de remporter la Coupe du monde sur le sol de l’ennemi brésilien, il est trop tard. Mais le troisième chapitre de l’histoire entre Pastore et l’Albiceleste ne fait que s’ouvrir.
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