France - Espagne (1-0) : Grâce à Rémy, les Bleus démarrent l'aventure Euro 2016 par une victoire

La FIFA a beau avoir modifié le calendrier international : le 15 août ou le 4 septembre, un match de reprise reste un match de reprise. Personne n'a eu de mal à s'en rendre compte, jeudi au Stade de France. La France, étoiles plein les yeux après un été (enfin) radieux, et l'Espagne, doutes plein les bottes après une campagne estivale (pour une fois) ratée, ont livré une partie que l'on qualifiera poliment de moyenne devant une assistance qui en attendait un peu plus. Forcément. Mais, à l'arrivée, les Bleus se sont imposés 1-0 grâce à Loïc Rémy (74e) et c'est bien là le principal. La dynamique chère à Didier Deschamps, celle que ses hommes vont tenter d'entretenir jusqu'au mois de juin 2016, n'est pas rompue. Et, deux mois jour pour jour après avoir quitté le Brésil la tête haute, les Bleus ont démarré l'aventure sur une note positive face à une équipe d'Espagne qui a perdu face aux Tricolores pour la première fois depuis 2006 et n'avait pas encore beaucoup à offrir.

Avec dix des joueurs qui avaient débuté le quart de finale de la Coupe du monde face à l'Allemagne, plus Moussa Sissoko en lieu et place de Yohan Cabaye, les Bleus ont mieux démarré que les Espagnols et David de Gea, préféré à Iker Casillas et ses 156 sélections, a été forcé de s'illustrer sur une première frappe croisée de Karim Benzema (9e). Et sur un tir de Paul Pogba, déclenché à l'entrée de la surface (10e). On ne vous gâchera pas le suspense en vous révélant que le portier de Manchester United n'a pas eu énormément plus de travail à faire durant le reste de la partie, sinon sur une belle de reprise de Benzema, à la suite d'une remise du dos de Griezmann (39e).

Les deux autres fois où ça a chauffé sur le but de De Gea, le ballon a fini au fond des filets. La première fois, Karim Benzema a été injustement privé de sa réalisation pour un hors-jeu inexistant (49e). La seconde fois, Loïc Rémy, entré à la place de Griezmann, a vengé son partenaire (1-0, 74e). Du gauche et à l'issue d'un mouvement collectif de toute beauté, initié par Valbuena et durant lequel Sissoko et Benzema ont joué un rôle prépondérant. S'ils n'ont pas brillé par leur régularité, les Tricolores se sont montrés à leur avantage sur quelques séquences collectives qui trahissent un vécu certain désormais.

Et l'Espagne dans tout ça ? Timide et prudente, elle a avant tout cherché à se rassurer après un été pourri. Pouvait-elle espérer mieux de sa soirée dionysienne ? En cadrant un tir, par exemple. Comme sur cette percée lumineuse de David Silva (83e). Ou si Carvajal, plus tôt, n'avait pas fait un crochet de trop en pleine surface (39e). Les champions d'Europe ont beaucoup de travail sur la route de la reconquête. Les Français aussi. Mais ils vont s'y coller avec le sourire.