Il y a 20 ans, le sacre du PSG en Coupe des Coupes
Mis à jour 08/05/2016 à 09:34 GMT+2
Vingt ans déjà. Le 8 mai 1996, le PSG devenait le deuxième club français à remporter une Coupe d'Europe en s'imposant devant le Rapid Vienne (1-0) en finale de la Coupe des Coupes. Et le dernier jusqu'ici. Retour sur une consécration attendue.
8 mai 1996. C'est le jour J pour le PSG au Stade du Roi Baudouin de Bruxelles. Après trois échecs consécutifs en demi-finale de Coupe d'Europe, Paris dispute la finale de la Coupe des Coupes face au Rapid Vienne. Cette fois, il n'y a pas eu la Juventus, Arsenal ou l'AC Milan pour faire chuter les Parisiens sur l'avant-dernière marche. L'équipe de Luis Fernandez a su éviter tous les obstacles qui se sont dressés sur son parcours pour atteindre la finale.
En 16e, Molde, emmené par Ole Gunnar Solskjaer. Paris l'emporte en Norvège avec trois buts dans les 20 dernières minutes, dont un missile de Paul Le Guen (2-3), avant de s'imposer facilement au Parc (3-0).
En 8e, le Celtic de l'avant-centre néerlandais Pierre van Hooijdonk. Youri Djorkaeff débloque la situation à l'aller (1-0), et le PSG signe un récital collectif au retour dans l'ambiance magnifique du Celtic Park (0-3).
En quart de finale, c'est la finale avant la lettre face à Parme. Le PSG s'incline à l'aller sur un but de la légende bulgare Hristo Stoïchkov (1-0), mais deux penalties de Raï et un but de Patrice Loko lui permettent de renverser la situation au retour (3-1).
En demi-finale, le Depor de Bebeto. A La Corogne, Djorkaeff, sur le banc après quatre semaines d'absence sur blessure, entre en jeu pour les dix dernières minutes. "Tu rentres et tu marques", lui glisse Fernandez. Message parfaitement reçu par le "Snake" avec une frappe sublime (0-1). Paris valide définitivement son billet pour la finale avec une nouvelle victoire au Parc (1-0).
Pourtant, malgré ce parcours européen réussi, Paris est tourmenté par ses déboires en championnat. Après une victoire éclatante face au champion sortant, Nantes (5-0), le PSG s'écroule. Il ne remporte que 6 succès sur ses 17 derniers matches, voit Auxerre le rejoindre en tête après une débâcle à l'Abbé-Deschamps (3-0), puis le dépasser après un revers à domicile face au FC Metz de Cyril Pouget et Robert Pires (2-3). Deux nouvelles contre-performances au Parc dans la même semaine contre Martigues (0-0) et Lille (0-1) mettent fin aux espoirs de titre du PSG.
Michel Denisot, alors président du club de la capitale, craint pour le moral de ses troupes après cette série de mauvais résultats. Lors du stage à Hendaye destiné à préparer la finale de la Coupe des Coupes, il décide de faire appel à un "préparateur mental" pour épauler Fernandez. Et pas n'importe qui : un homme qui, 13 ans plus tôt, est entré dans la légende du sport français.
Nous y sommes. A Bruxelles, le PSG peut compter sur le soutien d'un public parisien venu en masse pour assister à la première consécration européenne du club de la capitale.
Mais ça commence mal pour Paris avec la blessure de Raï. L'emblématique capitaine parisien doit céder sa place à un Julio Cesar Dely Valdes en pleine crise de confiance. Le Panaméen trouve quand même Djorkaeff pour la première occasion du PSG (20e).
Djorkaeff est omniprésent. Un peu moins de dix minutes plus tard, l'ancien Monégasque obtient un coup franc lointain, à plus de 30 mètres. Paris a un énorme frappeur dans ses rangs en la personne de son défenseur central Bruno N'Gotty. Et le destin choisit son camp. La frappe de l'ancien Lyonnais ne semble pas cadrée, mais elle est légèrement détournée par un joueur du Rapid et fuse dans les filets de Michael Konsel. 1-0.
Paris domine mais ne parvient pas à se mettre à l'abri. Dely Valdes tergiverse en excellente position avant d'expédier une reprise de la tête dans les bras de Konsel, Djorkaeff envoie une frappe sur l'extérieur du poteau, Loko croise trop une frappe, Guérin perd un duel face au portier du club autrichien… Les partenaires de Trifon Ivanov et Carsten Jancker restent dans le match, poussent pour égaliser, mais Bernard Lama se montre impérial dans le but parisien. Jusqu'à la délivrance.
Les joueurs parisiens laissent enfin éclater leur joie.
Denisot explose dans la tribune officielle, puis célèbre la victoire de son club sur le terrain.
Fernandez tombe dans les bras de Raï avant de s'offrir un tour d'honneur avec ses deux fils.
Bernard Lama a à peine le temps de recevoir le trophée qu'il est déjà porté en triomphe par tous ses coéquipiers.
Le PSG devient le deuxième club français vainqueur d'une Coupe d'Europe après Marseille, sacré en Ligue des champions trois ans plus tôt. C'est la consécration pour Paris. C'était il y a 20 ans.
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