"Je suis déjà jugé, déjà condamné" : la lettre de Michel Platini à la FIFA

À défaut de se présenter devant la Commision d'éthique de la FIFA vendredi, Michel Platini s'est bien adressé aux membres de la chambre de jugement. Le président de l'UEFA, menacé de radiation à vie du monde du football, s'est exprimé par courrier. "J'ai décidé de ne pas venir devant vous présenter moi-même mes explications, écrit-il dans le texte révélé samedi. Pour une raison et une seule : je suis déjà jugé, je suis déjà condamné."

"Ce n'est pas moi qui le dis, c'est vous, ce sont les instances internes de la FIFA, ce sont vos porte-paroles autorisés", reprend-il avant de citer trois interventions publiques dans lesquelles des représentants de la FIFA le condamnent avant son jugement. Et Michel Platini d'attaquer :

Il est reproché à Platini d'avoir reçu 1,8 million d'euros en 2011 de la part de Joseph Blatter, président aujourd'hui démissionnaire de la FIFA, pour un travail de conseiller achevé en 2002, sans contrat écrit. C'est son avocat Thibaud d'Alès qui a lu le courrier aux membres de la Commission d'éthique vendredi à Zurich au cours d'une audition qui a duré neuf heures. "J'ai toute confiance en mes conseils, écrit Platini. Eux ont encore l'espoir d'être entendus et d'être compris."

"Je n'ai commis aucun manquement au Code d'éthique et ai toujours eu à cœur d'avoir une conduite exemplaire et irréprochable", réaffirme-t-il. Et Michel Platini de conclure sur cette promesse : "Toute ma vie, je continuerai, à mon niveau, à défendre, comme je l'ai toujours fait, les convictions qui sont les miennes : celles d'un beau football, un football propre, d'un football conforme à l'éthique et à la morale."