L'Observatoire du football (CIES) sacre le PSG, Chelsea, le Barça, l'AS Roma et le Bayern

Pour la cinquième année consécutive, le Centre international d’étude du sport s’est amusé à prédire les classements de cinq championnats européens alors que la saison 2014/2015 n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Comment ? Les chercheurs ont choisi trois critères de calcul : le statut des joueurs, la cohésion de l’effectif et l’ambition des clubs.

Chaque indicateur est lui-même établi à partir d’une combinaison de données. Ainsi pour obtenir le statut des joueurs, il faut croiser le temps de jeu disputé par chacun d’eux la saison dernière avec les résultats obtenus par leur club. On obtient l’impact de chaque joueur sur les résultats de son équipe et donc sa capacité à la mener vers les sommets pour la saison 2014/2015. Prenons un exemple concret avec (au hasard) Zlatan Ibrahimovic. Son géant suédois absent, le PSG ne ramène plus qu’1,6 point par match en Ligue 1. Le club de la capitale peut donc compter sur un joueur-clé de première classe qui fait grimper ce paramètre. Voici les conclusions du rapport.

Les chiffres délivrent un verdict sans trop de surprises pour déterminer le champion de Ligue 1. Le PSG, qui caracole en tête du classement effectué, devrait se succéder à lui-même et décrocher une troisième couronne consécutive. Les temps seront moins fastes pour l’actuel leader du championnat, Bordeaux, que les statisticiens ne voient qu’à une neuvième position bien loin des places européennes que son début de saison peut lui laisser espérer. Moins attendu, le dauphin du club de la capitale ne serait ni l’OM (3e) et encore moins l’ASM (4e) mais le LOSC, grâce à une cohésion d’équipe (nombre d’années passées au club par les joueurs et pourcentage de minutes jouées l’an passé par des joueurs encore dans l’effectif) au plus haut.

Côté relégation, la saison pourrait devenir un long chemin de croix pour deux promus, Caen et Lens, respectivement annoncés avant-dernier et dernier du championnat. Seul Metz, large champion de Ligue 2 l’an passé, s’en sortirait avec les honneurs (15e). Pour accompagner les deux malheureux, Nice fait figure de victime idéale, plutôt que Nantes (16e) pourtant en situation délicate en raison de son interdiction de recrutement. Le Gym, quatrième il y a deux ans, aux portes de la relégation l’année passée, continuerait ainsi sa descente vers les tréfonds.

Le PSG ne devrait pas être le seul à rester hégémonique sur ses terres. Le Bayern Munich devrait à nouveau écraser la concurrence et devancer le Borussia Dortmund. Petite nouveauté, Mönchengladbach compléterait le podium allemand aux côtés des deux mastodontes de la Bundesliga. Hormis les règnes pour 12 mois supplémentaires de Paris et Munich, exit la Juventus, Manchester City et l’Atletico Madrid, place à la Roma, Chelsea et Barcelone.

En Italie, la Roma de Rudi Garcia, qui y a longtemps cru la saison dernière avec dix victoires consécutives en début d’exercice, serait récompensée par son quatrième titre de champion national devant… le Juventus. Sur les terres ibériques, l’intermède Atlético Madrid serait bel et bien révolu avec le retour du mano à mano entre le Real et le Barça. Le club catalan a la faveur des chiffres. Londres et Chelsea reprendraient leurs droits sur la Premier League, après quatre ans de triomphes partagés entre les clubs de Manchester.

Après un 4/5 lors de la saison 2012/2013, avec comme seule erreur de casting Manchester City, les projections de l’an passé ont été moins probantes. Les chiffres n’avaient annoncé que les victoires de Paris et de la Juve, prévoyant même le sacre de Manchester United en Angleterre. Mais heureusement que l’incertitude tenace du sport joue des tours aux statistiques les plus poussées. Tout l’intérêt du jeu est bien là.